> dimanche 28 mai 2006

le pouvoir de la gueulante

Pour ceux qui sont capable d'avoir vraiment du caractère, voilà un conseil. Si un jour vous vous retrouvez pour quelque raison que ce soit bloqué par quelqu'un qui, bien qu'il vous horripile à chaque action qu'il entreprend, et qu'il ne soit pas intimidant, réussi grâce à sa position sociale par rapport à vous, grâce à un certain carisme peut être ou tout simplement parce qu'il vous inspire quelque part, dieu sait où, de la sympathie qu'il vous est difficile à admettre, mettez vous en colère, et profitez de cet état pour vous lâcher.

C'est toujours la meilleure stratégie que j'ai entreprise avec mon colocataire, dont je vous ai déjà parlé, et pour lequel j'entretiens une haine bien particulière et quelque peu vicieuse. Pas d'amalgame, je ne suis pas, mais alors pas du tout attirée par lui, au contraire, il n'a absolument rien de plaisant: tout maigrichon, haut comme trois pommes et sale. Bref, une perle. Vous me demandrez pourquoi je l'ai choisis lui au lieu d'un autre: j'avouerais qu'à la base il avait l'air mature, intègre et puis il est aux gobelins, ça m'a impressionnée, bête comme je suis.

Bref, aujourd'hui, il y a une heure, je vois que ce connard ne se bouge toujours pas le cul pour commencer son tour de ménage, qu'il avait sauté la semaine dernière, donc, je me suis dit, il le fera cette semaine, c'est pas grave. Mais ne voyant toujours rien venir, et voyant en revanche s'accumuler la crasse partout, je m'y mets, sachant que si toutefois il se serait motivé, ça aurait été à minuit et demi, alors que je serais couchée pour faire une bonne nuit avant mon examen. N'ayant pas spécialement envie de me faire encore une fois réveiller par ce gougeat, surtout en cette période laborieuse qu'est celle des examens, j'ai pris les devants.

Alors que je venais de finir de froter ces saloperies de plaques qui étaient dans un état déplorable, ne voilà pas que monsieur fait son entrée en scène, tout sourire, me demandant si ce n'était pas son tour de faire le ménage, et donc, pourquoi j'étais en train de le faire. Vu l'état dans lequel j'étais, il ne lui a pas fallut longtemps pour comprendre que si, c'était bien son tour de la faire la corvée ménage. Apparemment véxé que je sois capable de croire qu'il puisse "oublier" de la faire, et à force de questions, il a su qu'il faisait chier à toujours faire le ménage à pas d'heure, et que d'ailleurs, ça relève du bon sens de savoir ça.

Conclusion: j'étais soulagée de lui avoir balançé ça, d'autant plus que du coup, il a pris l'initiative de terminer le ménage et même de vider les ordures plastique qu'il accumule volontier dans la cuisine. :)

Conclusion: il apprendra le savoir vivre et aussi à pas la ramener quand quelqu'un est énervé, sous peine de s'en prendre plein la gueule. :)

> mardi 23 mai 2006

le pervers salace

Je suis sûre qu'un nombre respectable de jeunes femmes connaissent la sensation d'un sale crétin répugnant qui, vous ayant déjà honorée d'un regard plus que pénetrant (si vous voyez ce que je veux dire) et considérablement long, rajoute de surcroît, se croyant dans un film de Virginie Despentes peut être, sa sale langue baveuse et frétillante, qu'il se met à passer convulsivement autour de ses lèvres (les convulsions provoquées par son ruth méprisable). Figurez-vous donc ce tabeau, au beau milieu d'un bus blindé, cet énergumène obsédé, qui deux minutes avant faisait preuve de galanterie auprès d'un vieille dame pour finir par reluquer une jeune femme et lui faire ses hommage de séduction à l'aide d'un naturel vomitif.

Cet épisode s'est produit il y a des mois de ça, dans le pc 3 (eh oui, celui du nord de paris, ça n'étonnera personne, tout le monde sait que le nord de paris c'est comme la camargue en côte d'azur, c'est la crème des crèmes) alors que je rejoignais mon copain à la sortie de son travail. S'il me prend tout à coup l'envie de vous la conter, c'est que je suis retombée sur lui, mais cette fois à quelques pas de chez moi, près de la porte de clignancourt, rassurant me direz-vous, de tomber sur un connard pareil dans un endroit si bien fréquenté.

Bref, il ne m'a pas reconnue, normal, mais moi si, à son air salace, sa nonchalence naturelle et sa vulgarité sans gêne. Le voilà, le cowboy fringuant, se déhanchant dans son jean comme josé garcia dans la vérité si je ment (mais en pire), ruminant son chewing gum la bouche alègrement ouverte, et jettant des regards à la fois arrogants et vicelards sur tout ce qui se trouve autour de lui. Il faut savoir qu'il n'y a rien à voir sur cette route, longée par le chemin de fer de la petite ceinture, et par un rideau de fer d'immeubles industriels. Mais apparemment, il se sentait l'envie de se donner des airs auprès des crottes de chien et des mauvaises herbes (vous me direz, chacun a le public qu'il mérite). Bref, il n'a rien fait cette fois là, de toute façon, je me dis heureusement étant donnée mon agressivité du moment, j'aurais été capable de l'envoyer encore plus chier que la dernière fois (je lui avais alègrement fait un doigt, puis il n'avait rien trouvé d'autre à dire que: bah, faut pas le prendre mal...) voire même lui coller mon genoux dans les couilles pour lui remettre les hormones en place.

chute mortelle

Je vais vous conter une petite histoire: Imaginez vous une jeune femme fatiguée par ses révisions, qui prend une petite pause utile pour faire quelques courses. Elle arpente le trotoire, l'air seraine: le soleil brille, il fait bon, un doux courant d'air danse entre les passants, et les gens sont souriants. Les premières feuilles du printemps sont desormais bien installées pour l'été, et aucun claxon ne vient perturber cette sérénité. Alors qu'elle retourne chez elle, les mains chargées de courses, voici qu'un groupe d'oiseaux vole haut, entre les dernières fenêtres des immeubles, quand tout à coup, bam!

Ne voilà pas qu'un petit oiseau, tout mignon comme on les aime, vient stopper sa course bruyemment sur une de ces fenêtres, et atterrir quinze mètres plus bas, agonisant, à quelques pas de la jeune femme. Bouleversée par cette scène, si rare me direz-vous, elle se trouve desarmée devant l'oiseau convulsif sur le trotoire.

Je vous jure que c'est digne d'un remake parodique d'Amelie Poulain. Comment est-ce que ce genre de choses m'arrivent? Croyez moi ou pas, j'étais réellement attristé par cet évènement, aussi comique qu'il puisse parraître d'un point de vue extérieur, sachant qu'un oiseau qui finit dans une fenêtre, ça peut être marrant, à condition qu'il n'y ai pas de mal, mais ce ne fut pas le cas là. Bref, ça m'a donné une occasion de voir comme les gens à Paris peuvent en avoir rien à foutre. Pas une personne n'a tilté pourquoi je m'étais arrêtée et courbée. Ils ont dû me prendre pour une des nombreuses lunatiques qu'il y a dans la capitale...

> samedi 20 mai 2006

Furia sound festival 2006

Une affiche bien sympathique pour la 10ème édition du furia festival cet été, qui se déroule à Cergy-Pontoise (val d'oise) les 23, 24 et 25 juin 2006. Un site pour tout vous apprendre et les infos au 01 34 20 02 02. à ne pas manquer! Entre autres, à l'affiche, High Tone, Yann Tiersen, Team Nowhere, Kill the Young, Têtes Raides, Dead Kennedys, Blackalicious, Les Fatals Picards, Arthur H, Les hurlements d'léo, Aston Villa, etc...

erreur à ne pas commettre

Commes vous vous en doutez sans doute tous, je suis en période d'exam comme pas mal d'autres étudiants français.

Ma première "épreuve" était un oral de 15 minutes de méthodologie (ne vous y fiez pas, ça semble très dur mais en fait, c'est un nom très sophistiqué pour pas grand chose) qui consiste à faire une présentation d'un bouquin. L'idée: vous avez une liste d'un douzaine de bouquins, en général présents sur les différentes bibliographies recommandées par les professeurs, vous en choisissez deux et on vous interroge sur l'un d'eux. Ce qui signifie en somme que la moitié du travail fourni vous servira à que dalle. Mais pourquoi pas, voyons la moitié pleine du verre, et disons qu'au moins ça m'a fait lire quelques bouquins pour la fac, ça fera pas de mal. Mais je m'égare, revenons à nos moutons; J'ai passé deux longues semaines à lire et déchiffrer les bouquins, puis à structurer les idées et répondre vraiment à l'exercice c'est à dire préparer une présentation méthodique en bonne et dûe forme.

Je me pointe, confiante qu'une seule professeure (une prof jeune et sympa avec qui je m'entend super bien, et avec qui je suis à l'aise) fait passer les oraux. Quand j'arrive, j'apprend que non, il y en a au moins 5! Je fini par savoir que je vais passer avec Claire Auger. C'est un professeur brillant d'analyse de discours, que je vénère limite tant pour ses connaissances que pour sa beauté, mais du coup, je me retrouve comme desarmée devant elle. Moi qui croyais m'en sortir avec brillo, je me retrouve à balbutier difficilement les idées que j'avais trouvée, pensant du coup que je n'atteindrais jamais la hauteur de ses espérances. Bref, je m'en tire tant bien que mal, mais je sors dégoûtée d'avoir merdé à ce point, alors que j'avais consacré deux semaines là-dessus, contre quatre jours pour les autres élèves.

C'est dans ces moments là que je me dis qu'être studieuse est parfois un défaut. Vous voyez, au premier semestre, j'ai révisé de façon méthodique: on avait une semaine d'exams, et une semaine avant de révisions. Je révise le lundi, ce qu'on passera le lundi et ainsi de suite, sachant que j'ai toujours le week end et les après midi de la semaine d'épreuves pour fignoler le tout. J'avoue que j'en ai bavé, mais si vous comptez, ça fait deux semaines de taff. Je m'en suis tiré aisemment, et comptait garder ce niveau de réussite au deuxième semestre, voire même le dépasser.

Eh bien, étant donné que j'ai déjà consacré deux semaines d'efforts pour cette méthodo, qui finalement ne me rapportera que 2 pauvres coëfficients minables, je me retrouve complètement démotivée pour le reste. Je suis crevée, j'ai des mots de têtes, je cherche un moyen de m'évader de mon travail toutes les deux heures; bref, le syndrome du dimanche quoi. Mais là, les enjeux sont bien différents, et je ne peux me permettre de me laisser ainsi aller, compte tenu des objectifs que je m'étais fixés, qui ne sont pas modestes, et qui comptent pour garantir la récompense de mes efforts du premier semestre.

Voyez comme de tente de me culpabiliser pour me mettre la pression pour bosser.

Bref, la boulette! La boulette de trop me consacrer à un oral, qui me met plus mal à l'aise, et d'en négliger par ailleurs tout le travail qu'il me reste à fournir par la suite. Je vous conseille donc de ne jamais suivre mon mauvais exemple. Branlez -vous! Faites comme tout étudiant qui se respecte, faites tout à la dernière minute, buvez une binouze avant l'épreuve, afin de vous détendre, puis gardez vos forces pour ce qui est essentiel!

> jeudi 11 mai 2006

les mal-baisé(e)s de Paris

C'est un des grands plaisirs parisiens: pourir la vie de ses voisins: vous n'avez pas mis votre poubelle dans le bon bac! Vous faites trop de bruit, mes enfants ne peuvent pas dormir! Votre vélo est gênant dans le hall. Savez vous qu'il y a une fuite qui vient de chez vous? Vous utilisez trop d'eau par rapport aux autres, vous payerez donc plus cher vos charges etc etc.

C'est le quotidien des emmerdeurs dont la vie est tellement insignifiante qu'ils ne trouvent de satisfaction qu'à se mêler de celle des autres, en observant toute la journée durant par leur fenêtre, avec la télé pour musique d'ambiance ("j'aime tellement avoir la voix de michel drucker dans les oreilles"), les gens passer, les fenêtres d'en face ("qui sait, si j'arrive à voir mes voisins d'en face faire l'amour j'aurais gagné ma journée, je pourrais bien ragoter la prochaine fois que je vois les copines!!!") ou les locataires de l'immeuble aller et venir. Et dès qu'une occasion se présente pour les faire chier, ils volent sonner à votre porte pour vous faire remarquer à quelle point vous êtes incivils et détestables.

J'étais l'autre soir chez une amie italienne qui vient d'emménager dans un 30 m² à hôtel de ville. Autant dire que c'est le pied, surtout que compte tenu de ce qu'elle a, c'est pas très cher. Il faut savoir que Serena, mon amie, est une jeune femme de bonne famille qui a été éduquée à l'ancienne et qui est donc très traditionnelle voire limite vieux jeu sous certains angles. Elle travaille comme pâtissière dans un restaurant huppé de St Michel, et a donc des horaires décallés, ainsi que sa collocataire qui est cuisto dans un autres restaurant haut de gamme. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les horaires d'une cuisine, en gros c'est 8h00 - 15h, la coupure, puis 18h - 23h voire plus tard en cas de gros services ou de banquets. Bref, elle rentre tard, et donc fait le minimum vital de bruit quand elle rentre (jusqu'ici les skate boards volants c'est que dans retour vers le futur et les méthodes de téléportations ne sont pas encore au goût du jour) mais vous serez d'accord pour dire qu'elle ne correspond pas au stéréotype de l'étudiant turbulant, fêtard et insouciant.

Depuis leur arrivée dans cet appart, c'est à dire un mois, leur voisine du dessous (trentenaire à peine, qui vit avec son copain) est venue quatre fois sonner pour se plaindre du bruit. J'ai vécu avec Serena pendant 3 mois, je peux vous dire qu'il n'y a pas de grande différence entre vivre avec sa mère et vivre avec Serena (attention, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, je l'aime bien comme elle est), donc le coup du bruit, je ne peux pas me résoudre à y croire. Et l'autre soir, elle m'a invité à sa cremaillère, un samedi soir à partir de 22h. Bien entendu, il y avait une majorité d'italiens, plus quelques autres personnes toutes nationalités confondues. La musique allait "fort" dans la deuxième salle, afin que nous ayions une ambiance de fond dans la salle où nous nous trouvions, et nous parlions comme de jeunes adultes parlent, sans être bourrés ou chahuteurs. Certes les italiens parlent fort, mais est-ce pire que les français qui se bourrent la gueule et se mettent à chanter à tu-tête des chansons à boire et des vieux tubes?

Tout à coup, les flics débarquent à sa porte pour leur faire part de la plainte des voisins pour tappage nocturne, sachant qu'il était 1h du mat un samedi soir. Elles, étant italiennes et n'étant pas bilingue au point de connaitre nos termes juridiques, ne comprennent pas tout de suite, et sont très impréssionnés par ces messieurs, qui ne se privent pas d'en jouer pour monter le ton et proliférer des menaces, avec un bon accent de bourrin pour en ajouter à la sauce. Notons au passage qu'il a fait deux ou trois allusions moqueuses liées à leur nationalité que personnellement j'aurais pas toléré (ça n'étonnera personne). Je ne suis pas ici en train de jouer du stéréotype du flic que personne n'aime, d'autant plus que je suis pas fan fan des anti flics, mais juste en train de souligner le côté hallucinant de la situation.

Le tappage n'a pas été constaté par eux chez la voisine du dessous, le bruit n'était pas exessif, et personne n'a même cherché à aller parler avec la plaignante qui commence radicalement à pêter les c..... Finalement, elles n'ont eu qu'un avertissement, mais ça me dépasse comment les flics agissent sans vérifier l'état réel de la situation. J'ai su après le départ des policiers, que la voisine du dessous leur avait avoué qu'ils avaient enlevé l'isolation pour refaire apparaitre les poutres, sachant qu'ils sont propriétaires du logement, et sont donc conscient et responsables de cette situation de problème d'isolation. Bien entendu, Serena se gardera bien de rendre à cette chieuse ce qu'elle mérite, c'est à dire une bonne vieille vengeance à la oeil pour oeil, dent pour dent. J'ai suggéré qu'elle fasse pêter la musique pendant ses coupure et ses week end, aux heures légales, afin de les avoir à l'usure et de pouvoir ensuite négocier une paix accomodante pour les deux partis. Mais elle est sans doute plus diplomate, tolérante et bonne pomme que moi, ce qui explique qu'elle ne fera rien du tout, qu'elle continuera à se laisser emmerder, à ne vivre qu'à moitié chez elle.

C'est triste quand même d'en être réduit à ça entre gens civilisés. Si cette conne préfère avoir un bel appart mal insonorisé qu'un appart moins "cachet" mais insonorisé, c'est à elle d'en assumer les conséquences. Mais c'est une chose qu'on n'aime pas faire ici en France, assumer ses actes et ses paroles. C'est tellement plus facile de rejetter la faute sur les autres, quitte à passer pour un connard. Bonjour tristesse comme dirait Françoise Sagan...

la décadence parisienne

Avez-vous déjà remarqué à quel point les parisiens craignent la pluie? Si la moindre petite gouttelette de pluie a le malheur de leur tomber dessus, c'est le drame. Je trouve ça relativement amusant quand on pense que l'élément qui nous permet d'avoir de la vie sur cette planète c'est l'eau, et que nous sommes constitués de 90% d'eau. Mais même sans ça, il est quand même pas dramatique de se prendre quelques gouttes sur les épaules; que ce soit un costard ou un gilet, aucun ne sera ruiné par quelques gouttes. Pour ce qui est du maquillage, c'est pas le drame non plus, faut pas exagérer. J'hallucine quand je vois des filles rentrer à nouveau dans le supermarché duquel elles viennent de sortir, voyant de la pluie et se trouvant donc "dans l'obligation" d'acheter un parapluie parce qu'elles ont oublié de prendre celui qui les attend à la maison!

Franchement, les pluies acides c'est pas toutes les semaines, et c'est pas pour l'humidité que ça fout sur les fringues, et l'air un peu pauvret que ça nous donne que la terre s'arrête de tourner. Que d'artificiel dans nos sociétés!

Dans le style de choses absurdes aussi que l'on trouve dans cette ville décadente, c'est les nains de jardins sur les balcons. Mais si, vous savez, c'est le concept du nain de béton. Faut bien urbaniser le concept, ya pas de raison que les espaces verts s'approprient le truc, non mais!

Bref, je ne cesserais jamais de voir du n'importe quoi en boîte ici. Vous me direz, c'est le genre de chose qui, du fait qu'elles vous font marrer, vous aident à mieux vivre cette ville.

une métonymie bien effrayante

Avez vous déjà vu quelque chose de hideux, qui le soit au point de vous donner une nosée, un malêtre tel que vous vous sentez sur le point de vomir? Je ne parle pas du dégoût que l'on peu avoir d'un comportement obsène, ou d'une idée qui déplait. Je vous parle d'une chose qui vous dégoûte par le fait même de son existence, par ce qu'elle représente à une échelle plus générale. Je reformule: avez-vous déjà vu quelque chose d'aussi hideux qu'un bébé obèse?

Eh bien, je dois avouer que je me croyais immunisée: les clodos en sale état, les vieux qui refoulent, une couche assez vieille; rien, rien ne me perturbais spécialement, rien ne me donnait cette impression que l'on retrouve pourtant tellement à la télé d'avoir envie de vomir de dégoût. Et il m'a suffit d'une chose aussi propre, aussi innocente et aussi "normale" qu'une bébé atteint de surpoids pour me donner cette sensation!

Je ne suis pas fière de moi, je vous rassure, mais en même temps, c'est tellement spontané et irréfléchi! Et puis, je pense que c'est pas vraiment l'obésité qui m'a posé problème, mais bien le fait que ce soit un bébé! Je pense, après coup, que ce qui m'a choqué, c'est l'idée que l'obésité n'est plus du tout ce handicap qui touche plus les états unis que les européens, comme on peut se le figurer lâchement, mais bien une caractéristique qui risque bel et bien de nous toucher de plus en plus.

Alors, je vous arrête tout de suite, ce que je dis n'est absolument pas une critique au deuxième degré du fast food, et de son symbole, le mc do. Je suis moi même une cliente assez régulière du mc do, et je n'en suis pas pour autant préoccupée pour mon poids, l'essentiel c'est de pas y aller tout les jours et de varier. Mais je ne suis pas plus ici pour critiquer la mondialisation que pour vous donner un cours de nutrition; vous êtes assez grand pour vous en occuper seuls.

Bref, ce bébé était comme un représentant particulièrement perturbant de cette tendance; puisqu'un bébé est généralement associé à tout ce qu'il y a de mignon et de beau, ce qui était loin d'être le cas ici. Voyant la mère qui était certes ronde, mais certainement pas obèse, je n'ai pu conclure qu'à la malnutrition. C'est dingue de voir qu'il y a des gens qui réussissent en toute conscience à nourrir leur bébé d'une façon aussi déplorable! Ce bébé est pour moi la métonymie d'une génération d'obèses qui va intégrer notre société, et devenir ainsi un miroir assez culpabilisant de la perte de nos traditions alimentaires, et du bon sens tout simplement! ça touche aussi au problème de l'éducation en l'occurence: c'est de l'ordre de l'irresponsabilité un tel laxisme.

En somme, vous l'aurez compris, le bébé je l'ai pas avalé, et encore moins ce à quoi il m'a fait réfléchir.

> mercredi 10 mai 2006

la nuit pouissouille

Vous connaissez sans doute le concept qui consiste à se réveiller le matin avec la tête dans le cul à un point... Tout ça parce que vous avez mis trois heures à vous endormir à cause d'un fucking moustique que vous vous étiez donné un mal pas possible à essayer de dégommer pendant toute la soirée d'avant. Eh bien, vous ne connaissez sans doute pas l'autre magnifique impression que j'ai ressenti lors de mon réveil ce matin. J'ai une colle pour vous: l'un de vous sait-il ce que ça donne quand un moustique un brin rancunier et malingre vous pique sur la paupière!! Eh bien, en gros, vous avez une vieille asymétrie dans le visage qui n'est pas du tout engageante, ainsi qu'un enflement relativement fort de la paupière qui vous donne un arrière goût d'Elephant man. Charmant n'est-ce pas?

Dégoûtée, j'appele mon homme qui me sort que lui aussi a passé une nuit de merde. Voyez -vous, il y a une sorte de machine à distribuer des pizzas dégeus passées au four en bas de sa résidence. Eh bien, il a décidé de prendre feu hier, de réveiller les résidents à deux heures du mat' et à les faire sortir évacuer le bâtiment pendant la durée d'intervention des pompiers. Résultat, alors qu'il se lève à huit heures pour aller bosser, il ne peut se coucher qu'à trois heures, et de bonne humeur avec ça...

Bref, c'est ce qu'on peut appeler une soirée poissouille, où quoi qu'on fasse, le destin a organisé notre malheur tel l'olympe s'acharnant sur oedipe.

> dimanche 7 mai 2006

Une journée déroutante

C'est toujours comme ça, pour qu'une règle soit valide, il lui faut toujours une exception pour la valider. Eh bien, le fait que Paris est une ville dur à vivre où les gens font la gueule toute la journée et ne s'occupe que de leur propre sort a été, le temps d'une journée, réduit à néant. En effet, il y a des journée comme ça où l'on se demande si notre malêtre parisien n'est pas plus psychologique et pessimiste que justifié. Bien entendu, je vous rassure, je n'ai pas changé d'avis pour une seule journée où toutes les constantes se sont inversées. Mais j'avoue que c'était fort agréable de se sentir pour quelques heures dans une société civilisée et souriante, où la communication non hostile est possible.

Finalement, il n'en faudrait que peu pour rendre cette ville un tant soit peu plus vivable: un peu de bonne volonté, une chute de stress générale et des sdf plus polis et les parisiens respireraient. Ne croyez pas qu'il s'agit d'une utopie, c'est possible, il faut que les gens se prennent moins au sérieux, qu'il perçoivent que nous somme tous, d'un certain point de vue égaux (on est tous de chair et d'os, on pète tous, on va tous aux toilettes, on pue tous des esselles, on aime tous les gens souriants et la musique etc) et que ce ne sont pas des habits qui changeront cette donne. Il faudrait aussi être un peu moins parano et penser que même un sdf est une personne et que lui non plus ne cherche pas à se faire emmerder, mais cherche tout simplement à se démerder, quitte à nous emmerder un peu. Le problème c'est que la plupart sont des associaux rancuniers et jaloux qui nous pissent tous à la raie et ont donc décidé de nous pourir la vie et de nous insulter, qu'on donne ou non.

Des exmples concrets de ce que j'ai pu expérimenter dans cette journée hors du commun: des personnes qui s'entraident pour faire sortir plus facilement une poucette d'un bus ou descendre les escaliers avec, des jeunes qui laissent la place aux vieux, des traces de galanterie, des gens qui s'observent et se sourient plutot que de se faire une tête de 5 pieds de long etc. Je vois ce que vous allez dire, c'est du détail, et à ce rythme là, tous les provinciaux seraient toujours au paradis. Mais il faut savoir que c'est dans ce genre de détails (sans compter bien sur une nature plus présente et une simplicité plus répandue) que réside la qualité de vie de la province par rapport à la vie dans les métropoles.

Bref, je me demande si cette belle journée n'est pas à double tranchant: bien qu'elle soit agréable sur le moment, les réflexions qu'elle fait fleurir n'en sont que plus amères. Pourquoi dois-je savoir que la vie tranquile est possible à Paris si je ne dois y goûter qu'une fois tous les deux ans? Je pense que j'aurais préféré ne pas savoir, et être plus heureuse dans l'ignorance, comme le personnage à la fin de Candide de Voltaire.

Norbert

on savait pas c'était quoi

saviez-vous que le bronx n'existe pas qu'à New York?

Et oui, c'est un scoop, je n'ai pas eu à traverser l'atlantique pour savoir quelle impression ça fait de faire un tour dans le bronx; je n'ai ni même eut besoins de changer mon itinéraire routinier pour le voir, puisqu'il s'est trouvé sur la mon trajet pour aller à la fac. En effet, alors que j'arrive à St Denis Université, terminus de la ligne 13, j'entend, malgré la musique qui va à un volume respectable dans mes écouteurs, un vacarme pas possible qui m'a rappellé la techno-parade ou la gay pride. J'hallucine, tout en cherchant la source de cette calamité auditive. J'aperçois qu'un camion, dont la remorque est transformée en terrain de basket ball se trouve au beau milieu de la place devant l'entrée de la fac de St Denis. A l'intérieur de celui-ci, deux trois personnes qui font des paniers, et un pseudo dj qui fait pêter du R&B, du rap et du Hip hop pour mon plus grand plaisir. Au pied du camion, une horde de jeunes comme je les adore s'entasse afin de voir, si je ne me trompe, deux gars faire une démonstration de break danse. Je vois, une fois dans le bus qui passe plus près du camion, qu'il s'agit en fait d'une simple action publicitaire pour Reebok, mais d'une ampleur impressionnante par rapport à la traditionnelle distribution d'échantillons gratuits, de bons de réductions ou tout simplement de flyers.



Bref, tout ça pour de la pub, je me suis dis que Reebok devait vraiment avoir faim de fric pour en jetter autant pour ça. J'ai aussi haluciné de cette situation, je ne me croyais réellement plus en france, et bien que cette sensation me soit habituelle depuis que j'étudie dans le 93, je dois dire que la sensation a atteint ce jour là son comble.

le regard de la lesb

Vous l'aurez sans doute compris, j'ai un penchant lesbienne qui n'est pas négligeable, bien que je n'ai jamais eu l'occasion de concrétiser avec une femme. Cela reste donc de l'ordre du fantasme. ça n'empêche que pour la première fois, j'ai eu un contact ouvert de la part d'une lesbienne, et très mignone avec ça! Voilà l'histoire: je suis sur le quai du métro, quand un couple de lesbiennes passe devant moi; la fille qui tient l'autre par les épaules, comme le font souvent les amoureux, me regarde par dessus l'épaule de sa copine (je sais que c'est pas cool pour l'autre, mais bon, je suis bien la première à regarder les autres, malgré le fait que je suis amoureuse de mon homme; ceci dit, la nuance c'est que je lui fait partager les bons plans quand il s'agit de filles, pour le plus grand plaisir de ses yeux) avec un air qui ne laisserait personne froid, surtout pas moi. Flatée, ma soirée finit avec un sourire au lèvres à l'idée de cette coquine interaction occulaire. ça me laisse l'espoir que si un jour les choses tournent mal avec mon copain (attention, pas d'amalgames, je ne dis pas pour autant que j'espère que ça tourne au vinaigre...) je pourrais peut-être enfin voir si oui ou non je suis réellement attirée par les femmes.

vortex