Après une si longue absence, je me dois de faire deux choses:

Premièrement, la justifier, et deuxièmement, la combler. Vous pouvez déjà frémir, je pense que ce poste sera encore plus long que les autres ;)

Comme pour tout les citadins de l'intérieur du pays, mes mois de juillet et d'août ont été longs et courts en même temps, mais surtout, relativement peu interessants. C'est entre autres pour celà que je ne me suis pas montrée très locace cet été. Le boulot a fini par me miner comme vous avez pu le voir, et la monotomnie d'un travail alimentaire m'a poussé à vous épargner le rabachage de mes lamentationss incessantes. L'essentiel fut dit dans les rares billets posés durant l'été.

Il faut savoir aussi que j'ai déménagé, et que celà a d'une part, accaparé pas mal du temps que j'ai pris après la fin du boulot, et d'autre part, fait que je me suis retrouvée sans le net durant plusieurs semaines. D'ailleurs, ma connexion reste fragile et rien ne garantie que je sois définitivement de retour. Mais d'ici une éventuelle coupure, je ferais mon possible pour redevenir aussi présente que d'ordinaire.

C'est ainsi que j'en viens au comblage de ces deux mois de vide. J'ai arrêté de travailler mi août (malgré mes projets de finir fin août) et depuis, je n'ai pas eu plus d'une journée de calme à droite à gauche. En quelque sorte, je suis passé d'un travail officiel à un travail officieux. Je ne vous apprends pas les joies du déménagement: la paperasse, les cartons, l'organisation, les arrangements, les dépenses, les prises de tête, la fatigue mentale et physique, et le tout en double, puisqu'il y a déménagement et emménagement. Autant dire que j'ai eu mon lot de travail pour des "vacances". Peut être devrais-je me réconforter à l'idée que nous avons été des milliers dans ce cas en septembre, mais malheureusement, je ne suis pas assez enjouée pour me réconforter grâce à cette évidence. En revanche, la nouvelle qualité de vie que je suis, tant bien que mal, arrivée à me créer me réconforte quelque peu.

Assez parlé de choses ennuyeuses, passons aux anecdotes piquantes comme je les aime. Par où commencer ceci dit.

Aller, je tire au sort la Sncf, ma grande et fidèle meilleure ennemie. Elle représente pour moi le plus fréquent moyen de déplacement au loin, mais aussi une source fiable de galères. Et les quelques jours de vacances (2 en fait) que je me suis octroyée ont bel et bien bénéficié de la garantie de galère. Vous qui connaissez les mignones petites enveloppes suprise que vous recevez en sortez du train, vous connaissez mon problème. Des retards, toujours des retards, et le stress qui va avec si par malchance vous avez une correspondance qui finalement ne vous attends pas. Personnellement, je pense toujours que le deuxième train pourrait aussi partir en retard (pas par souci d'attendre les "retardataires" mais par accumulation de défauts) et je tente toujours de l'avoir, quitte à courir dans le vide. Je préfère courir pour rien que d'apprendre par la suite que je me ferais pas rembourser parce que le départ retardé du train m'aurait permis la correspondance. Vive les pessimistes :)

Quoiqu'il en soit, nous n'avons pas eu notre deuxième train (nous c'était emilie et moi, ce qui double le pourcentage de guigne au dessus de nos têtes) ce qui a encore racourci notre déjà court séjour. Une fois arrivé à Clermont, nous apprenons que la petite gare sur laquelle nous comptions pour nous rapprocher de notre camping n'existait pas (alors que voyagesncf.com la reconnaissait) et que nous allons devoir faire du pouce sur environ 35 km, avec un gros sac de rando en plus de nous mêmes.

Y'a d'la joie, bonjour bonjour les hirondelles, Y'a d'la joie.....

Mais il reste toujours une lueure de chance dans ces situations boule de neige, c'est qu'en auvergne, compte tenu de la faible densité de population et de l'altitude, les gens sont plus solidaires avec les auto stoppeurs, ce qui fut bien notre veine, il faut bien l'avouer.

Pour abréger les mésaventure que ces deux maigres jours nous ont réservés; il y a une saucée monstrueuse au retour d'une baignade, qui a fait de nous, aux yeux de tous les locaux, des sdf passagers (tableau: deux jeunettes trempées avec de minables serviettes de bain posées sur les épaules en guise de protection, le tout sur le bord d'une route quasi déserte d'habitations), du stop sur deux heures pour accéder à une vallée pourtant très touristique à dix km du camping, pour finir par marcher entre les gouttes et se taper trois kilomètres de retour à pied, sous la bruine, à attendre desespéremment qu'une voiture passe et, encore mieux, nous prenne. imaginez une après midi entière à tuer sur clermont (visité en 2 heures à tout casser) sans veste pour faire face à la flotte et sans divertissement, avec en prime, une heure supplémentaire d'attente. La cause? Je vous la donne en mille, la sncf qui s'était originellement mise en tête de nous apprendre à préférer le train, et qui a fini par nous apprendre la patience.

Mais n'oublions pas les petits bonus: un café renversé sur les genoux dans le train, un black beau parleur sur les pattes et un jeune homme à la générosité débordante qui s'est proclamé "radio corail" avec des goûts tant variés qu'aléatoirement appréciés. Bref, un chapelet gagnant pour deux jours de vacances hauts en couleurs et en emotions.

Pour ce qui est du reste des jours passés après l'arrêt du travail, je dois avouer qu'il y a eu tellement de choses que j'ai du mal à m'en souvenir précisement. En revanche, je peux dire que les jours furent bien remplis et relativement dures. On s'en pose des questions lorsqu'on s'occupe de se créer un chez soi avec quelqu'un et qu'on a des tas de décisions qui nous tombent sur le coin de la figure sans premettre de délais. Heureusement, des satisfactions viennent évincer certains doutes, et petit à petit, l'oiseau fait son nid. En revanche, la motivation elle décroit au fur et à mesure que les choses se concrétisent, car on n'a plus la pression de devoir se créer un endroit decent, et les "finitions" ne cessent d'être remises au lendemain. Plus je remet au lendemain, plus je sais que ces choses sont à faire, et plus je complexe de ne pas parvenir à trouver un soupçon de motivation pour accomplir des tâches relativement simples, après en avoir achevées des plus difiiciles en un temps si restreint.

Je dois aussi dire que la poussée d'une de mes dents de sagesse n'arrange rien à l'affaire, car une douleur physique peu intense mais constante mine aussi un peu le moral et fini par emplifier la noirceur que l'on a d'une vision.

Et le pire dans tout ça c'est que je n'ai absolument aucune raison valable de me plaindre ou de me sentir mal, étant donné les si nombreux changements positifs qui ont ponctué mes dernières semaines, mais je ne peux m'empêcher d'être molle, blasée, sans réelle motivation pour rien, même pas pour me faire à manger. Je n'ai que les réceptions pour me raviver: crematillère, inviations à manger etc.

Le manque de buts concrèts me mine, et j'ai vraiment hate d'avoir fini tout ça, et de reprendre la fac pour me vider la tête de toutes ces pesantes préoccupations et avoir enfin des obligations strictement personnelles (des vraies) à remplir.

c'est l'éternelle insatisfaction qui nous ronge tous....