> mercredi 29 novembre 2006

L'exode urbain

Alors que je pouvais me targuer de connaître pas mal de monde (pas mal pour quelqu'un comme moi ;) ) sur Paris, je me retrouve tout à coup relativement esseulée: tous mes amis de l'école de cuisine qui se trouvaient sur la capitale depuis leur dernier stage vont soudain me quitter. Je ne peux que les encourager dans ce sens, bien que ça ne me fasse évidemment pas plaisir, d'autant plus qu'ils partent tous relativement loin: entre Raphaël que j'imagine facilement s'expatrier aux Etats Unis et Cem qui retroune en turquie, la plus proche en fin de compte sera Serena, qui faute de rentrer en Italie, redescendrait volontiers à Lyon, fatiguée des mesaventures parisiennes, du prix de la vie et de l'infatiguable rythme des grandes villes. Ils font exactement ce que je rêve de faire depuis le deuxième mois suivant mon arrivée ici, mais je n'ai malheureusement que peu l'opportunité de le faire au minimum avant dans un an et demi... Il me faudra donc patienter dans daventage de solitude. Heureusement, j'ai d'autres amis sur Paris, mais déjà qu'il m'était difficile d'en voir régulièrement en dehors des cours, ces départs impromptus ne risquent pas de me faciliter la tâche.

Peut être pourrais-je être encore plus solitaire que je ne le suis déjà...

> mardi 28 novembre 2006

le week end à Avignon

Ce week end nous sommes allé avec mon copain à Avignon. Cette petite ville ne manque pas de patrimoine. En deux jours, sans chômmer, nous avons tout juste fait le tour. Il faut dire en revanche que le fait que la nuit tombe à 18h ce qui n'encourage pas aux visites après cette heure, mais la visite des bars n'en est pas moins une visite, n'est-ce pas? Il faisait tellement beau et chaud que ça donnait l'impression d'être au mois de juin tout en étant hors saison. Peu de monde dans les rues et monuments, pas de queue ou d'attente pour les visites ou restos, bref, le pied. J'ai enfin vu le palais des papes où ce déroule chaque été le fameux festival d'Avignon réunissant les meilleurs créations d'art vivant. J'ai fais du théâtre pendant cinq ans, et même eus la naïveté de penser à une carrière, ce qui explique mon idolatrie vis à vis de ce lieu. Loin de moi l'idée de l'admirer pour les papes qui y ont résidé. Celà ne m'a pas empêché pour autant d'effectuer une visite fort intéressante de cet imposant édifice. Malheureusement, je n'ai pu profiter de la bouteillerie du palais, faute de temps, où ils proposent 3 dégustations plus une gratuite de vins des côtes du rhône, détaillées, guidées et expliquées pour 5,80�. Des maisons plus jolies les unes que les autres, des rues étroites et emplies de joliesses, des gens plus accueillants les uns que les autres, voilà ce qui nous attendait à Avignon. Deux choses où j'ai été déçue: tout d'abord l'accent ne s'entend que peu parmis les habitants. Deuxuièmement, Avignon se targue d'être en provence, mais il est très difficile de trouver un bistrot provençal digne de ce nom. Seuls les gastros ou semi gastros proposent des plats typiques sympas, mais ça sale immédiatement la note.

Pour l'anecdote nous avons vu le fameux pont d'Avignon, qui est effectivement détruit de plus de la moitié. Plutôt simple mais non dénué de charme, il est dû à un jeune berger illuminé par la parole de dieu qui lui dicta d'aller construire un pont contre les tumultueuses eaux du Rhône. Bénezet (Benoît en patoi) descendit donc des montagnes de son Ardèche natale pour aller motiver les riverains avignonnais pour la construction du pont. Faute de crédibilité, il souleva un bloc de pierre qui fut le premier de l'édifice, aidé par la force de dieux. Il récolta les fonds nécessaires pour garantir la construction du pont et lui donna son nom avant d'y trouver sa sépulture dans la chapelle st Bénezet. Concernant la chanson, elle serait issue des guinguettes qui se tenaient sur l'île que traversait jadis le pont, où l'on dansait SOUS le pont et non SUR. Mais qu'importe, du moment que la chanson est entraînante.

Je conseille à tous d'y faire un tour car en deux jours nous ne nous sommes pas ennuyé une seconde. Nous avons été dans un resto très concept appelé 'Art et gourmet" qui se situe sur la place de la principale, non loin de la place de l'horloge, où la nouriture est bonne, copieuse et raffinée, le service impic' et le décor sympa (gros fauteils en velours, canapés colorés de rouge, jaune ou rose, chaises design en velours immitant des damiers, chaises en fer forger étonnantes, tables peintes et tableaux modernes. Bref, une échappée colorée à la découverte de mets étonnants. Nous avons aussi déjeuné au café cid sur la place de l'horloge, café à première vue très froid et trop moderne, mais où les serveurs sont à la fois beaux, efficaces et très gentils et où la carte est originale et la nourriture d'une qualité étonnante vu le style du lieu (sauf les plats chauds de type lasagnes et pizza qui n'ont pas l'air tip top).

Ville sobre et rayonnante, Avignon est un havre de paix.

Seinfeld

Je continue sur ma foulée de Black books pour vous parler de Seinfeld, une autre de mes séries fétiches. D'un ton bien plus subtile cette fois, mais pas pour autant moins drôle, cette critique de la société américaine (et plus largement occidentale je dirais) repose sur une très légère exagération de faits quotidiens pour frapper. Résultat? 20/20 pour cette série qui a duré 9 ans et qui n'a jamais perdu son souffle (les deux derniers épisodes mis à part). C'est l'histoire de quatres new yorkais. Il n'y a rien à dire de plus puisqu'on ne fait que suivre les péripéties modérées de leurs vies: visite des parents, qui pro quos, sarcasmes, prises de têtes inutiles, complexes et autres incompréhensions sont les bases des gags.

Jerry Seinfeld (son vrai nom de comédien) joue son propre rôle: un comique qui parle de situations amusantes du quotidien. Son ex petite amie, Elaine, est une petite bonne femme caractérielle et culottée, prête à tout pour avoir ce qu'elle veut. George, le looser incontestable de la série est le petit gros chauve qui vit chez ces parents et ne manque pas une occasion de se ridiculiser, de foirer des occasions ou d'être tout simplement la victime involontaire de tel ou tel évènement. Enfin, Kramer est l'excentrique de la troupe: voisin de Jerry depuis des années, et plutôt hermite, il n'a ni emploi, ni vie sociale (du moins au départ), ni famille (même chose) mais s'en sort toujours plus ou moins bien. Bien qu'étrange, il a des idées de génie et un vocabulaire plutôt rafiné. Très apprécié pour son jeu fulgurant, il est le chouchou des spectateurs. Pour ce qui est de Jerry, il est très sarcastique et plutôt associal. Il repère toujours le petit truc marrant, ridicule ou ironique des situations.

A première vue, rien d'allèchant, mais vraiment, cette série est un petit bijou. Légèrement vieilli au niveau des décors et costumes, il n'a pour autant pas pris une ride au niveau de l'humour. A voir en VO absolument, car la VF est desastreuse.

black books

Pour les personnes qui apprécient l'humour anglais bien gras, piquant de sarcasme et truffé d'absurde, vous ne serez pas déçues par Black Books. La première saison sortie en 2000 fit un tabac sur channel 4. Perso, j'ai connu cette série grâce à canal + qui en diffusait quelques épisodes en VO à des heures tardives. Je n'ai jamais vu la version française, mais je n'ose pas imaginer le résultat, vu la subtilité des gags. Le niveau d'anglais est assez élevé (si vous pouvez regarder friends en VO ce n'est pas pour autant que vous comprendrez tout dans black books), moi même je ne comprends pas toujours tout, mais la rigolade est assurée.

Il s'agit d'un libraire irlandais établit à Londres, Bernard Black et dont la librairie donne son nom à la série. Entouré des deux seules personnes qui le tolèrent, Fran et Manny, Bernard fait preuve de paresse, de sarcasme, d'associabilité et de mépris vis à vis de tout et de tous. Manny est le personnage bien excentrique du groupe, qui introduit les gags les plus absurdes made in England, et Fran, contrairement aux apparences, n'apporte pas vraiment une touche féminine à proprement parler, puisqu'elle accompagne voir encourage volontier Bernard à boire du vin et à fumer jusqu'à l'orgie. Toutefois, elle n'est pas bourrée en permanence comme Bernard. Bref, un trio de choc pour se marrer un bon coup et se changer des séries américaines édulcorées.

> lundi 13 novembre 2006

Suite des épisodes de la saga de la connerie

Cette semaine au programme: 1_un cours d'anglais bien dosé en absurdités:

Nous voilà donc en cours d'anglais, ces cours passionnants cours où l'on n'apprend rien (peut-on donc appeler cela un cours?) et où une profusion d'insanités sont proférées. Nous sommes actuellement au beau milieu d'une série de présentations orales aux sujets libres. Je vous laisse donc imaginer le pannel de sujets plus intéressants les uns que les autres auxquels nous avons droit: le hip hop américain, les quartiers de Londres, le film "la ligne verte" etc. J'entends déjà vos commentaires: c'est pas mal les quartiers de Londres. Et je suis d'accord avec vous, seulement faut-il encore que la personne qui parle n'ait pas une sale gueule de cochonne agaçante, qu'elle parle un anglais un minimum correct et que ça ne ressemble pas à un texte tiré d'une encyclopédie mais bien à un partage d'expérience. Mais c'est bien là qu'il y avait la bât qui blesse.

Petit aperçu: the neighbourhood of Brixton exists since .... and is the part of London where there were Jack l'éventreur (Jack the ripper serait tout aussi approprié mais passons, sans compté "was"). You must for getting there to take the subway. Imaginez dix minutes à ce rythme et vous aurez compris mon agacement.

Puis une gentille petite fait son exposé tout aussi "académique" sur Andy Warhol. La prof enchaîne en demandant ce que l'on pense de la sitation suivante de ce dernier: Soon, everybody will have it's moment of fame". Nous, cons, on sait pas quoi dire, et voilà que notre chère pouffiasse que j'avais rêvé d'éttriper dans un billet précédant ramène sa science. "Yes, I think it's right, because eeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuu, the marriage. Là, on en trouve même une autre pour acquiescer... Puis la prof, ne saisissant pas vraiment le rapport, reste coi. Moi, je lui explique qu'il faut relativiser pour prendre en compte cette réponse, que ce n'est pas célèbre au sens litéral mais la star d'un jour en petit comité. Biiiiiiiip réponse rejetée. Comme c'est bizarre! Puis une autre sort que c'est possible avec la télé réalité. Bingo! C'est tout à fait ce qu'attendait la prof. Ah, c'est sûr que ANYBODY peut avoir son moment de célébrité par le biais des reality shows, mais pas EVERYBODY. Nuance non négligeable.

Vu les capacités linguistiques des élèves français, pas étonnant qu'ils s'opposent à la mondialisation.

2_ Un cours de technique rédactionnelle et de socio-économie de la culture bien déprimants:

Il est intéressant de voir à quel point le Bac ne vaut rien, et de se rendre compte que certaines personnes n'ayant même pas le niveau d'un brevet peuvent attérir, comme par enchantement, en deuxième année de licence. Les redoublant que nous avons cette année dans notre classe sont d'un tel manque de finesse et d'intelligence que ça donne envie de pleurer. Si de tels idiots finissent à la fac, c'est évident que les recruteurs privilégient les écoles privées. Je suis désolée de le dire, mais j'ai beau ne pas être fan des écoles privées, les critères d'argent sont aussi partiellement liés aux critères d'intelligence. Il est donc impossible de trouver ce genre d'abrutis sur les bancs des écoles privés.

Soyons concrets: " couleur, ça prend un e ? ", " bilingue, ça s'écrit en deux mots? ". Alors que la prof nous parlait des prestations artistiques et qu'elle nous expliquait le concepte, elle s'aide d'un exemple concernant une artiste qui a pour concept d'ajouter des parties à son corps à l'aide du cyliconne et de la chirurgie esthétique. Sous anesthésie locale, elle lit des textes philosophiques et se fait filmer pour faire des retransmissions en direct dans les grands musées d'art moderne du monde. Là il y en a un qui sort: "eh madame, c'est pas des artistes ça, c'est des oufs, hahaha" (le haha ressemble au rire de la marionnette de Sylvester Stalone dans les guignols). Autre intervention brillante: la prof parle de l'élargissement de la notion de patrimoine du purement monumental à l'industriel et paysager. Elle clarifie ses propos en énnonçant des exemples: les mines, les sidéruregies, les manufactures etc. Et là, un génie du groupe des redoublant dit avec enthousiasme: "la basilique de St Denis", le prof cherche à enchaîné en disant que justement, ça c'est du monumental, et ce même personnage continue de plus belle: "c'est la demeure des rois madam' ". Inutile de vous dire que le calme et la tolérance dont a fait preuve cette prof vis à vis de ces manifestsations plus désastreuses les unes que les autres me dépasse. J'étais navrée. Heureusement, je suis dans une période où je me dis qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer, mais c'est connards remettent en question pas mal de choses dans ma tête: la fac est-elle vraiment le bon choix à faire? Si de tels écervelés peuvent parvenir au niveau où je suis, est-ce que celà veut dire que ce niveau est absurde, que je suis mise au même rang qu'eux? Bref, des remises en question bien ennuyeuses, surtout après avoir cherché ma voie pendant deux ans avant d'attérir là. Je me réconforte en me disant qu'il ne dépasseront surment pas cette année, et au pire des cas la licence, dont je ne compte pas me contenter.

Enfin, encore une preuve de l'irrespect qui reigne dans cette classe de morveux: une jeune fille bien insolente qui ne cesse de se manifester depuis le début de l'année, demande à notre professeur si elle a corrigé la copie qu'elle avait déposé dans son casier. La prof ne se souvenant pas d'avoir reçu une copie d'elle lui demande quand elle l'a posé dedans. Ne voilà-t-il pas qu'elle l'a posé 20 minutes avant sa présente requête. Déjà à ce niveau là, on se dit que c'est mal parti. Puis le professeur, évidemment, répond qu'elle n'a pas vu la copie et qu'il est absurde de poser cette question dans ces conditions. La jeune éffrontée ne supportant pas la critique (qu'elle a pourtant bien cherché) se met à incendier la prof en énnonçant des arguments plus incohérents les uns que les autres: mais le casier c'est fait pour quoi? Moi j'ai rendu je veux une réponse! bla bla bla, je vous épargne la suite. Le tout avec un accent de la cité bien prononcé. La prof ne supportant pas l'affront, annonce que personne ne pourra plus lui remettre de copies dans son casier, et qu'il faudra desormais venir en cours pour les rendre, sauf pour les personnes au régime spécial de style "contrôle final" (qui travaillent et ne peuvent donc venir toujours en cours) ou "handicapés". A ce moment là, un brouhaha fait des protestations étouffées de nos morveux se lève. La prof reprend ensuite sa tournée de copies (pour expliquer à chacun ses erreurs). Mais notre petite rebelle n'arrive pas à digérer la pillule et continuer à pondre sa pendule à 14 coups à l'arrière de la salle. La prof, excédée, insiste sur le fait qu'une élève ne parle pas au même niveau qu'un professeur. L'autre ne trouve pas mieux que de répondre une de ses joutes peu pertinentes qui ne fait qu'accentuer l'énervement de la prof, qui finit par crier un "je ne vous permet pas de répondre!". Là, la jeune insolente en proie à une indigestion (et créatrice de la nôtre) finit par se lever et quitter la salle dans un grand fracas, faisant, comme à son habitude, claquer la porte.

Bref, consternant que cette série d'idioties et de rebellions tout à fait injustifiées et complètement déplacées qui empoisonne les conditions de travail à l'université paris 13.

subway

Pour ceux qui abusent du fast food et qui commencent à être blasés et complexés, je leur conseille vivement subway. Chaîne présente dans les principales villes de France, originaire des pays scandinaves (Suède je crois), elle vous propose une sélection de sandwishs variés et délicieux, le tout avec des produits très frais et pas spécialement gras, sauf quelques sandwishs comme le "meat ball" par exemple.

Végétariens et viandards y trouveront leur compte, avec en prime le choix du pain (parmesan et origan; miel avoine; nature, complet etc) et des garnitures (fromage, salade, oignons, olives noires et vertes, piment, concombre et j'en passe). Bref, des sandwishs à la carte, avec pour quelque euros de plus le menu (environ 8 euros) avec chips ou cookie, et selon le magasin boisson de 75cl ou à volonté. Vous avez le choix entre un demi pain ou un pain entier (respectivement 15 et 30 centimètres) voir même à des mètres de sandwish pour des occasions spéciales (soirées). Rare, mais gourmand, le subway est le fast food le plus clean, le plus diététique et savoureux pour autant. Enfin, cerise sur le gâteau, tout est fait devant vous. Vous pourrez donc juger de la fraîcheur des produits.

Pour ceux que je connais: Lyon, place des terreaux; Paris, rue de la roquette (proche bastille) et quais en face de Notre Dame; Angers, place où il y a de grands magasins dans un bâtiment neuf dans le centre (proche magasin printemps si mes souvenirs sont bons).

Il ne vous reste plus qu'à aller tester :) Bon appétit

> lundi 6 novembre 2006

la mère indigne

Alors que je me trouvais chez Truffaut pour prendre des bricoles pour mon nouveau châton, j'arrive à la caisse avec mes 6 pauvres articles et attend patiemment que la dame de devant en finisse. Mais encore une fois, il a fallut que je me trouve derrière la connasse la plus insupportable présente dans le secteur à ce moment précis.

Description: 1m50, blonde décolorée, la cinquantaine, bourgeoise dans le mauvais sens du terme (car j'aime pas trop dire que les bourgeois sont tous des cons, mais il est vrai qu'il en existe une catégorie relativement insupportable et dénué du moindre sens de la remise en question et d'une suffisance pitoyable), habillé en un tailleur old fashionned, petites chaussures à talon sobres et surtout un air de consternation dédaigneuse sur son visage comme on n'en fait plus. De la qualité supérieure, digne des plus gros têtes à claque de la décénie.

Mais pour compléter cette description,il manque le petit plus: son fils. Tout le contraire de sa mère, jusqu'au fait qu'il soit légèrement handicapé mental. Mais celà n'empêche qu'il fasse preuve d'une grande bonté: toujours là pour aider, toujours aimable et poli et surtout, pas rancunier ni susceptible, vu toutes les vacheries que sa mère ne cessait de sortir, de mèche de surcroît avec la connasse de caissière (encore une qui n'arrive pas à apprécier les gens pour ce qu'ils sont mais pour leur apparence. Je suis désolée pour elle de dire que vu la sale gueule qu'elle se trimbale, je préfèrerais taper la bise au cul d'une vache). Et vas-y que je lève les yeux au ciel, et voilà que je le traite d'idiot, et vas-y que je souffle à la moidre chose que tu dis, et enfin que je te fais des yeux dépités quand tu m'aides pour ouvrir le sac quand la caissière aide à y mettre une plante volumineuse. Puis elle prend trois plombes pour payer, sans compter qu'elle vient me bousculer croyant que la machine saisir le code est de l'autre côté de la caisse. Elle passe son temps à faire passer son fils pour un con, mais quand je vois un gars qui aide de bonne foi sa mère et qui poliment dit au revoir à la caissière en partant, et une meuf croire que la machine à cartes et du côté du tapis où on pose les articles avant de passer en caisse et qui prend tout le monde pour de la merde, je me dis que la conne c'est pas la personne qu'elle croit.

Bref, elle finit par se casser, mais vu que perso je plante pas mes choux quand je passe en caisse, je la rattrape sur les 50 mètres qui séparent le magasin du métro. Je me retrouve derrière elle , son charriot et son fils, donc, je ralenti, espérant tout de même trouver une brêche où me faufiller. Son fils le remarque et le signale à sa mère. Première fois, elle réagit pas, deuxième fois, elle souffle, elle se retourne pour me voir, dit que si la dame veut passer, elle n'a qu'à arriver plus tôt ou attendre que ça se dégage.

Là je suis restée stoïque, mais les scénarios ont afflué, comme vous pouvez l'imaginer.

Scénario 1:" Ah, bonne idée, je vais dégager le passage!" Et la je la chope et je la propulse hors de mon chemin, glissant à son fils en passant qu'il faut pas qu'il se laisse abâtre par la connerie de sa mère.

Scénario 2: Au lieu de la faire voler, je la kick dans le dos, elle se vautre, et je l'intimide en la choppant par le col et lui faisant une leçon de respect, notamment quant à son fils.

Scénario 3: "Vous savez madame, des merdeuses comme vous ça devrait se faire piquer à la fin de l'adolescence ou se faire éjecter par la fenêtre d'un building, histoire d'éliminer une pollution humaine de cette planète déjà bien infestée". Et là je savoure sa sale gueule ébêtée et pour une fois, silencieuse et sans sarcasme. Pourquoi pas y rajouter une petite claque pour animer un peu les choses ;) .

Scénario 4: Je la chope par les coudes, je la pousse pour qu'elle avance légèrement plus vite et je gueule un bon "MERCI POUR LA CIVILIT�, CONNASSE! ".

Comme vous pouvez le remarquer, je suis restée soft dans les scénariios: pas de têtes coupées, pas d'iradiations, pas de sang. :D

Voilà une mère qui mérite d'avoir un sale gosse qui lui pique sa thune dans son sac, qui ramène les flics dans son appart pour deal et qui fout le feu à ses fringues, et voilà une femme qui a un fils adorable et qui le traite comme de la merde sous prétexte qu'il est légèrement défavorisé. Ya vraiment pas de justice... Notre seul réconfort réside dans le fait qu'elle finira seule comme la ratte qu'elle et qu'elle n'aura que sa profonde connerie pour compagnie de déprime et de décomposition.

Al Gore, messie des temps modernes?

Alors que je me rendais au cinéma pour aller voir le film documentaire d'Al Gore "Une vérité qui dérange", je me disais que ce serait intéressant, mais que ça ne serait pas non plus le film le plus divertissant de l'année. Mais une fois sortie de la salle, j'aurais voulu que ça dure encore une heure et demi de plus, parce que c'est de loin le film le plus enthousiasmant et influant que j'ai jamais vu.

Ce n'est pas Al Gore l'ex vice-président des Etats-Unis que l'on voit, ni même Al Gore l'ancien candidat à la présidentielle, mais bien Al Gore, être humain tout simplement, qui nous parle de sa maison qu'est la terre, et qu'il partage avec tous. Loin d'en perdre pour autant sa verbe et ses dons d'orateur, il s'en sert pour nous faire un discours très éloigné des discours alarmistes habituels. C'est avec beaucoup d'humour et dans une approche plus scientifique que philosophique qu'Al Gore nous fait un exposé bien personnel sur le réchauffement de la planète et la crise écologique qui s'en suit. Conférence filmée qu'il a effectuée à travers les Etats-Unis et les capitales du monde entier, c'est démonstration après démonstration qu'il nous fait prendre conscience d'un problème que l'on croit tous savoir mais que nous ne sommes que loin de concevoir, car il nous manque pour ça les exemples concrèts actuels, les graphiques et études scientifiques et enfin, la correllation de celles-ci. Et c'est précisemment ce qu'Al Gore s'efforce de nous donner avec un talent incontestable. Optimiste dans un contexte pourtant peu engageant, il parvient à allumer la mêche d'espoir dont on a besoins, tout en concrétisant la situation. C'est tout l'art de ce documentaire criant de simplicité de d'honnêteté, au point d'en devenir convainquant.

Pour plus de concret, voici les exemples les plus frappants: la fonte de tout un pan de banquise dans l'ouest Antarctique, qui à la base était estimée par la communauté scientifique de plus d'une dizaine d'année, et qui dans les faits a pris près de 35 jours. Des photos accompagnent cette affirmation, ainsi qu'un film pris avant la fonte de cette partie de mer gelée aujourd'hui engloutie. Des théories montrant que la fonte des glaciers et des banquise entraine la hausse du niveau de la mer, donc des innondations, donc des mouvements de population de l'ordre de 110 millions de personnes. Elle entraine aussi le bouleversement des courants marins, véritables régulateurs de notra climat équilibré actuel et du déroulement des saisons.

Au exemple frappant: l'utilisation constante de graphiques tirés d'études scientifiques très sérieuses montrant que des taux de Co2 et les températures depuis la préhistoire, jusqu'à nos jours, montrant une grave transformation depuis les années 70, période du début réel de la crise climatique. Plus il y a de Co2, plus il fait chaud; si les courbes évoluent dans le même sens qu'elle le font depuis 40 ans, les températures seront dramatiques d'ici à 50 ans. Déjà aujourd'hui, les faits sont clairs: Katrina, qui n'était encore qu'un ouragan de catégorie 1 lors de son passage à la pointe de la floride a quintuplé de volume rien qu'en passant au dessus des mers chaudes des caraïbes, apportant le premier ouragan dévastateur jamais vu aux Etat-Unis. Nous nous croyons à l'abris, mais tout se dérègle et bientot nous serons tous touchés par ces bouleversements. Des secheresses arrivent dans des zones jusqu'ici préservées en même temps que la Chine est touchée par ses premières innondations sans précédents, car la chaleur fait s'évaporer l'eau des terres mais aussi des mers.

Mais Al Gore ne se contente pas d'avancer les faits et les preuves de la crise écologique. Il pointe le fait que cette crise est prévisible depuis des années déjà, puisque son profeseur à l'université lui avait exposé la théorie de la catastrophe que nous vivons actuellement. Il y 40 ans déjà, certains avaient déjà anticipé les évènements, tentant de prévenir le plus de monde possible, s'apportant ainsi l'hostilité des industriels, investisseurs, financiers et autres personnalités politique, jusqu'au jour d'aujourd'hui, où certains daignent encore ignorer le problème alors que la communauté scientifique unanime quant à la véridicité de la théorie, qui tend à devenir fait. Bush par exemple ne se contente pas de ne pas ratifier le pacte de kyoto, mais va jusqu'à nier et contredire les analyses les plus fiables, alors même que ses conseillers en environnement poussent dans le sens des écologistes.

Tout ça pour vous dire qu'il faut aller voir ce film, pour vous informer, pour vous cultiver, pour adopter l'esprit essentiel qui pourrait évèntuellement nous faire, sans exagérer, sauver la planète. Car, pour une fois des solutions sont proposées, chose que je trouve très rare. Il est même montré que si des efforts collectifs et divers sont faits, il serait possible de retrouver l'équilibre des années 70! Il consacre la fin de sa conférence ainsi que le générique du film à démontrer celà et à énoncer les choses que nous pouvons faire au quotidien pour réussir à virer le cap: recycler, utiliser les énergies renouvellables, et faire pression sur les fournisseurs d'énergie pour qu'ils les adoptent, véhiculer les idées et créer des débats pour faire avancer les mentalités, utiliser des voitures hybrides, changer son électroménager pour du matériel écologique, convaincre son entourage de changer ses habitudes et les accompagner dans ce changement, contrôler sa consommation électrique, opter pour des chauffages écologiques et les énergies renouvellables etc...

C'est si peu, et pourtant, si tout le monde s'y met, ça peut changer le destin que nous suivons. Me voici donc en train de prêcher la bonne parole, et vous exhortant à aller voir ce fabuleux documentaire, qui vous fera réfléchir, évoluer, changer de comportements au quotidien et relativiser.

Al Gore parle de son professeur d'université avec grand éloge, et affirme que cet homme a changé sa vie. Je pense que les spectateurs de ce films ne pourront que penser la même chose de lui. Son professeur l'a initié, il nous initie, son professeur lui a expliqué le problème, il nous explique le problème, son professeur était un homme de principes et de passion, il est un homme de passion, son professeur l'a inspiré, il nous inspire. Bref, un orateur splendide qui nous fait don d'une vérité trop essentielle pour déranger les gens clairvoyants, et qu'il dit soit même être une chance. Une chance de pouvoir savoir ce qui nous attend et ce que nous pouvons faire pour l'éviter. Ne manquez pas cette chance. Allez voir ce film, cultivez-vous, passez un bon moment, informez vous, et mieux, agissez.

Une petite action reste une action. Pesronnellement, avec mes modestes moyens d'étudiante, je recycle, je parle autour de moi et j'exhorte à aller voir le film, et ça serait déjà pas mal si j'arrivais à en décider un de vous à faire quelque chose. Soit dit en passant, j'aimerais beaucoup que vous me teniez informée si vous agissez à la suite de la lecture de ce billet, les commentaires ne sont ni dures ni longs à poser, et ils permettent de faire avancer les choses.

Enfin, pour finir sur une touche plus humoristique, je dirais qu'il n'est pas nécessaire d'être Bruce Willis et de pratiquer les arts de combat, de manier les armes voir de faire de missions intergalactiques pour sauver le monde et être ainsi un héros. Il suffit d'avoir de l'intelligence, d'organiser ses idées, de financer la communication de ces idées, et d'avoir un pouvoir d'orateur et de leader d'opinion incontestable, et pour finir, une foi infatiguable pour devenir un héros des temps modernes, sans costume ni pouvoir surnaturel. C'est tout de même fou, quand on y pense, qu'au moyen-âge, les gens croyaient dur comme fer qu'en étant un pécheur, on finissait au paradis, le tout basé sur des spéculations peu réalistes, et qu'aujourd'hui que nous nous disons si cultivés et que la connaissance a atteint un paroxisme quasi innimaginable, on en arrive à ne pas croire les plus éminents scientifiques de la planète et les preuves les plus claires, ou à tout simplement les prendre à la légère; l'évolution est un concept très relatif...

Voilà pour mon monologue. J'espère qu'il sera efficace. S'il vous fait sourire, c'est toujours ça, mais c'est tout de même dommage. J'espère que je vous aurais donné envie d'en savoir plus, d'aller faire des recherches, d'aller voir ce film, et mieux encore d'agir. Si c'est la cas, je serais d'autant plus heureuse d'avoir tenu ce discours et d'avoir contribué du haut de ma toute petite personne.

Bon film alors et bonne transformation :)

vortex