> lundi 30 avril 2007
poissouille forever
Par nat, lundi 30 avril 2007 à 20:22 :: Coté Obscur
Même après 4 ans de séparation avec Emilie, force est de constater que notre duo porte toujours autant la poisse autour de lui. Alors qu'elle était de passage à Paris pour le week-end, nous nous sommes rendus à Pontault Combault, à la mjc Boris Vian où notre pote organise des concerts. Ce soir là, au programme, métal, clowncore, c'est à dire des gars qui se déguisent façon Tim Burton, se maquillent en squelettes etc et font du métal hardcore. Bref, nous sommes arrivés relativement tard, donc avons décidé de prendre le rer de 1h30, plutôt que celui de minuit 18. Pendant les trois quarts d'heure qui suivent la fin du concert, nous parlons avec les organisateurs, et apprenons que le rer de 1h30 est en fait un noctilien (bus de nuit). Nous fillons à une heure afin de s'assurer d'arriver à l'heure et de trouver le bon arrêt. Arrivés à la gare, nous entamons une inspection des lieux, à la recherche de l'arrêt du noctilien. Sur les plans, rien d'indiqué; pas de panneaux; pas d'arrêt de bus mentionnant le noctilien. Youpiiiiiii. Nous décidons de nous mettre à l'arrêt le plus proche de la gare, et le plus imposant. Après dix bonnes minutes d'attente, nous commencions à douter, et c'est là qu'Emilie apperçois le bus, au loin, faire le tour du rond point près duquel nous étions sortis en arrivant avant le concert; sortie excentrée de la gare. Là nous mettons le cap vers là, espérant que ce n'était pas notre bus. Une fois les cinq bonnes minutes de marches achevées, nous sommes obligés de nous rendre à l'évidence : nous sommes baisés.
Il ne nous reste plus qu'à attendre une heure de plus, là, à côté de cet arrêt dépourvu du moindre banc où poser son cul. Assis sur l'asphalte nous voilà à maudir silencieusement le destin, le manque d'indications dans la ville et la situation de merde où nous nous trouvons. Marsu rivé sur son jeu vidéo était le seul à le prendre plutôt bien. Toutes les trois avec Emilie et son amie, adossées contre le grillage qui borde les voies ferrées, la tête dans la cul, nous nous battions pour ne pas nous endormir comme des loques sur le bord de la route, et ainsi rater notre prochain et dernier bus avant l'aube. En fin de compte, je dois avouer que cette heure est passée plus vite que je ne m'y attendais, bien que je commençais un peu à ma peler sur ce troittoir, et qu'Emilie a finit par dormir une dizaine de minutes, chose qui, d'ailleurs, l'a quelque peu destabilisé. Enfin notre bus arrive, et le tarif fut violent pour nos deux bretonnes qui ont dû payer 5,60 euros pour leur retour (plus cher que le rer !). Le voyage interminable nous a mené jusqu'aux bleds paumés du nord est de paris, pour finir par intégrer paris par la porte de bagnolet, pour mon plus grand soulagement. Arrivés à Gare de l'est, il nous restait à traverser Paris pour atteindre Villejuif... Au final, les dernières minutes d'attente furent les plus insupportables, comme c'est souvent le cas. Le dernier noctilien qu'il nous fallait prendre pour arriver à la maison se faisait attendre, et quelques jurons n'ont pas manqué de s'échapper. Au final, l'arrivée véritable à l'appart n'a jamais été autant apprécié, et en trois ans passés sur la capitale, et pas mal de plans galère en transports en commun, je pense avoir vécu ce soir là le pire plan foireux de transports. Au total, 3h30 de trajet, pour un trajet qui en voiture aurait pris une demi heure...
Qui a dit que la vie dans la capitale est une vraie cure de santé? Qui a dit que les transports en île de France sont super? Franchement, j'aimerait voir ces gens vivre ici à plein temps et ne pas avoir de voiture, et voir ce qu'ils en pensent à ce moment là.