Vous ne le savez sans doute pas, du moins pour ceux qui ne me connaissent pas personnellement, mais je suis assez obsédée par mon poids, surtout depuis que j'ai fait l'année à l'école de cuisine. J'ai pris cette année là 5 à 7 kilos que je n'arrive pas à digérer. Enfin, que je n'arrivais pas à digérer. En effet, après de longues années de vaine obsession, je suis tombé sur quelque chose qui m'a ouvert les yeux. J'imagine déjà toutes les personnes qui vont écarquiller les yeux en lisant ceci, pensant qu'après tous les efforts qu'ils ont déployé pour me convaincre que je ne suis pas grosse, que je suis très bien etc. Eh bien, je suis désolée de vous dire que ce n'est pas vous qui m'avez convaincue, mais un article du Monde 2 deu mois dernier. En effet, il expliquait dans son dossier principale intitulé "parano dans l'assiette" comment depuis plusieurs années, les médias et les produits nous insitent tous à faire attention à ce qu'on mange, à compter les calories, à se restraindre etc, créant ainsi une frustration qui mène à la boulimie passagère, donc à plus de consommation, impulsive de surcroît... Bref, au travers d'une argumentation objective et au ton pas du tout fataliste (contrairement aux discours "de santé publique" qui justement sont supposés nous protéger, j'ai compris que notre poids est lié à notres métabolisme, à notre code génétique, et que personne n'est un programme "parfait" qui doit s'apparenter au programme parfait délivré par les médias. Nous sommes tous différents, nous avons tous différents besoins, et c'est la nature qui l'a voulut ainsi. On dit généralement que la nature fait bien les choses, et pourtant, elle est constamment bafouée par cette obséssion du régime, de la minceur extrème et de l'équilibre alimentaire. On oublit que depuis que nous sommes tout jeunes, nous analysons inconciemment les aliments que nous ingérons, pour nous faire une idée de ce qui nous convient ou pas, et ce que nous apporte tel ou tel aliment. Il ne s'agit pas ici de savoir que tel élément apporte tant de kilojoules, mais de savoir ce dont NOTRE corps propre à besoins, et ce qui remplit le mieux SES besoins. Ils appelaient ça le "cerveau gourmand" dans l'article, et disait qu'ill s'agissait de la régulation de nos envie par notre cerveau du fait même de ces analyses menées à chaque fois que nous mangeons. Ainsi, une envie n'est pas forcément à réprimer ou à contrôler, si elle n'est pas, bien entendu, poussée par une série de frustrations. Il s'agit en fait de manger ce qu'il nous faut, et pas plus. Car le problème aujourd'hui est d'avoir le discernement de s'arrêter quand on est repus, et pas quand on est écoeuré, gavé.

J'ai donc décidé d'arrêter de me prendre la tête, mais de me faire plaisir avec cette activité vitale et quotidienne qu'est manger, et de tenter de limiter mon appétit à ce dont j'ai besoins, sans me soucier constamment de ce que j'ai manger, et de complexer à chaque fois que je me fais plaisir. Celà fait déjà plus d'une semaine que je mange ainsi insouciemment, et j'ai remarqué que mes envies de fruit, de légumes printaniers n'a pas été réduite, au contraire, et que je ne vois plus ça comme l'alternative aux biscuits, mais comme une envie, et que je mange du fromage, de la charcuterie, de la glace, bref, des bonnes choses sans complexer. Je n'ai pas pris un gramme, et je pense même faire moins d'éxcès, justement parce que je n'ai plus ces ras le bol de frustration qui me rongeaient avant. Je suis comme je suis, et c'est très bien comme ça. Il y aura toujours plus beau et plus laid que moi, ça marche dans tous les domaines. Je pense aussi que l'argument comme quoi le sud ouest, où l'on mange quantité de charcuteries et de plats en sauce, est la région en France où le taux de problèmes cardiaques est l'un des moins élevés du pays. ça fait réfléchir n'est-ce pas, mesdemoiselles? Bref, renseignez vous, et ressaisissez-vous. Libérez-vous!