> vendredi 30 mars 2007

quand tout se met à changer...

Je traverse en se moment une phase de questionnement. En général j'aime ces phases, car elles permettent de se retrouver avec soi-même, et de faire le point sur ce qu'on ressent, ses aspirations, ses doutes, ses déceptions, ses peines, ses joies: bref, tout. Mais cette fois-ci le constat est doux-amer: alors que du côté des études tout va bien (hors mis le fait que je sois plus qu'en retard dans mes démarches de recherche de stage) et que j'envisage d'intégrer une des écoles que je m'étais fixée comme objectif il y a deux ans en entamant mes études de communication, du côté de la vie privée, bien que rien n'aille mal, rien ne va tout à fait bien.

Alors que je devrais me réjouir du fait que toutes les personnes de mon entourage vont bien et sont relativement épanoies, l'égoïsme dont nous faisont constamment preuve vient prendre le dessus. En effet, j'ai récemment assisté à un exode urbain de tous mes amis de la capitale: Cem en décembre, puis Serena fin février et enfin Raphaël, que j'ai le grand regret de ne pas avoir vu avant son départ, mais ce n'est pas faute de l'avoir sollicité, du moins dans la deuxième partie du mois. D'un autre côté, Vincent vient de revenir d'Irlande, mais il est toujours soit à Angers, soit en Bretagne, ce qui n'est qu'un rapprochement relatif, et Stéphane va se faire muter en région parisienne pour l'année scolaire prochaine, et entamer une carrière qu'on lui souhaite belle et passionnante. Bref, aucune catastrophe car ils sont tous partis dans de bonnes conditions: que ce soit pour retourner à l'école de cuisine, pour intégrer la brigade du fameux Martinez ou pour éviter le service militaire obligatoire et vagabonder de plus belle à travers l'Europe, mes amis sont tous heureux, ou ont du moins des raisons de l'être.

Ceci dit, je ne parviens pas à m'empêcher de penser à moi, qui me retrouve seule, du moins pour quelques mois, à Paris. J'exagère évidemment quand je dis seule, puisqu'il me reste quelques amis sur Paris, et bien entendu mon copain, mais un copain ne remplace pas une bande d'amis, car ils ne satisfont pas du tout la même tendresse, la même complicité, bref, le même besoin. J'ai perdu en l'espace de quelques mois, la bande de variés lurons avec qui j'envahissais les clubs de jazz pour endiabler la piste de danse ou simplement me plonger méditativement dans les douces mélodies du saxophone.

Léonard, mon ami brésilien part dans quelques jours pour son mois de vacances dans son pays natal, et je vais commencer ce printemps dans le travail et la solitude. Comme le dis souvent mon copain, je suis une associale très sociable : ce n'est pas faute de vouloir me faire des amis que je ne m'en fais pas, c'est juste qu'étant donné que 95% de la population est soit conne, soit inintéressante, soit malhonnête, ça ne laisse que 5% de gens intéressants; faut-il encore les trouver, ou leur parler quand l'occasion se présente...

Voilà pour les changements qui me tracassent. Vous me direz sans doute qu'il ne s'agit que d'une petite histoire de géographie, mais c'est plus que celà en fait: il s'agit de l'ébranlement de mes repères, de mes habitudes. Alors qu'avant, quand je descendais à Lyon, je pouvais voir Stéphane, et ainsi courrir après le plus bel été qu'il m'ait été permit de vivre, à vagabonder insouciamment en compagnie d'un bon ami, et à vraiment vivre au jour le jour. Quand j'étais sur paris, je pouvais aller à montmartre voir Raphaël, ou à chatelêt passer voir Serena. Désormais, quand je me rend dans ces rues qui rapellent tant de moments, je ne vois que le recensement de souvenirs désormais impalpables; comme les vestiges d'une vie que je ne trouverais plus. Des souvenirs pourtant bien anodins, mais qui sont justement précieux car ils sont constitutif de la nature même de l'amitié qui nous lie; une série de petits riens qui font un grand tout. Ce sentiment de vide me rappelle le petit pincement au coeur que je ressens à chaque fois que je quitte un appartement ou une maison que j'ai habité. Bien que n'y sois pas forcemment resté longtemps, c'est comme si l'on changeait de peau. On se sépare encore une fois d'un environnement qui recellait de mémoire, bonne ou mauvaise, mais bel et bien à nous, donc unique.

Bref, j'ai l'impression de voir tout changer à une vitesse qui me dépasse et me rend impuissante. Bien entendu, l'on doit accepter le cours des choses, leur évolution, mais il est parfois cruel de voir à quel point ces choses se coordonnent autour de vous, faisant ainsi se juxtaposer des périodes très noires suivies de périodes très claires. ça vient sans doute de l'âge qui avance de façon exponentielle. Le plus amusant dans tout ça, c'est le fait que je ne sois pas si malheureuse que ça de tous ces changement, ou du moins pas autant que je ne l'aurais cru; je le vis plutôt bien, et c'est peut être bien justement ça que je n'arrive pas à avaler. Qui sait, la nature humaine est si complexe.

> lundi 19 mars 2007

Singing in the rain

Je sais, il est honteux de ne voir ce classique qu'à 22 ans, mais que voulez-vous, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une certaines rétissance à regarder des vieux films, même quand tout le monde les dit brillants. Mais finalement, plus j'en vois, plus je veux en voir, comme si le charme de la simplicité de ces vieux films était plus ravigorante que les effets spéciaux et les refléxions profondes des films actuels. Bref, toujours est-il que celui-là m'a spécialement éblouit: d'une il y a des chorégraphie de step danse, chose dont je suis très fan. De deux, ces vieilles romances sont vraiment utopiques, mais c'est pour ça qu'on les aime autant, parce qu'elle ne sont pas supposées être réalisables, elles admettent qu'elles sont là pour vous faire rêver, et elles y arrivent d'ailleurs très bien. Enfin, j'ai découvert qu'il a bien d'autres chansons qui ont été connues en plus, bien entendu, de "singing in the rain". J'ai découvert que "You were ment for me" et "Good morning, good morning" (je dit ces titres au hasard, mais c'est le nom que je leur donnerais instictivement) sont également tiré de ce film. J'ai d'ailleurs souvent vu la comédie romantique " l'objet de mon affection" avec Jenifer Aniston et Paul Rudd, où ils prennent des cours de danse justement sur "You were ment for me", et où la chorégraphie qu'ils apprennent est justement assez similiaire à celle du film original. Ca m'a donc frappé de voir mon manque de culture à ne pas savoir d'où c'était tiré. Toujours est-il que ce film m'a vraiment bien plu, qu'il a dessiné un large sourire sur mon visage. Il n'a pas pris une ride et je le conseille en cure de joie, comme je recommanderait "Le fabuleux destin d'Amélie Poulain". Je pense donc continuer sur ma lancée, et regarder davantage de vieux films. Prochain sur la liste: Grease. Oui, oui, je sais, encore un classique, shame en me... :)

dépucelage de teuf

Après de longs mois d'attente, j'ai enfin pu assister à une première ébauche de teuf. Nous nous sommes rendu vendredi soir à une soirée hardcore, hardtech dans les caves chapelet dans le 17ème arrondissement. Le décor était plannant puisque cette boîte se trouve dans des sous sols voutés en vieilles pierres: c'était comme faire une teuf au ponney fringant :) . Au départ, c'était encore assez tranquile: le son était pas trop gore, et le volume encore tolérable sans bouchons d'oreilles. Puis la première dj a cédé la place à un pignouf qui n'a, pendant son set de 45 minutes, réussit qu'à placer 10 minutes de son sympa, le reste étant truffé de pauses, de coupures qui cassaient complètement la dynamique et le trip. Puis est arrivé daisy, une vraie fée du hardcore. Je ne la connaissais pas avant ce soir là, mais franchement, j'ai vraiment plané avec ses basses très profondes et bien marquées: peu de petits sons trippants, mais de bonnes grosses basses comme on les aime dans le hardcore. A voir absolument! Elle a été l'introducton a une série de bons dj. Petit à petit, le son est devenu plus violent, plus speed, pour finir par AK47, qui lui était un peu trop violent à mon goût: à part son mix de daft punk et d'une musique d'un jeu de game boy, ça a vite viré au speedcore, chose dont je ne suis pas très fan en teuf, car c'est quasiment indansable, du fait du rythme trop élevé. Ceci dit, j'aime bien en écouter en dehors, car c'est vraiment redynamisant et motivant, notament pour bosser; ça donne un rythme à suivre pour taper sur un clavier par exemple (j'en ai fait l'expérience pendant la finalisation de mon dossier pour la fac).

Et les rencontres dans tout ça? Car on m'a longtemps vanté les mérites des teufs où les gens ne se jugent pas et sont solidaires. J'avoue que je suis un peu déçue d'avoir laissé ma timidité prendre le dessus, car il y a deux ou trois personnes que j'aurais voulu garder dans mes contacts. L'ambiance était fidèle à la description, et j'ai été vite soulagée de ne pas passer pour une touriste au milieu de tout ce beau monde: dès les cinq premières minutes, un gars est venu me voir en me demandant si j'étais pas vendeuse de trips... Belle entrée en scène. Par contre, j'ai pas compris, quand je lui ai dit que non, je ne sais pas si j'ai fait une drôle de tête ou si mon intonnation était excessive, mais il a cru que sa question m'avait vexée. Puis plus tard dans la soirée, un gars est arrivé vers moi, en me "parlant" dans une sorte de code signé que je ne comprenais pas, pour finalement éclater de rire, et me dire qu'il m'a confondue avec quelqu'un d'autre. Bref, autant dire que j'étais comme un poisson dans l'eau. La seule personne avec qui j'ai réussi à parler s'apellait Mathias, un gars qui bosse dans un casino à dauville et qui est venu spécialement pour l'occasion. Il était aussi speed que moi dans sa façon de danser, et était assez amical dans son attitude, ce qui m'a tout de suite mise à l'aise. De plus, il m'a rappelé un ami espagnol, ou plutôt devrais-je dire catalan, que j'admire pour sa "douce folie", son insouciance de jeunesse (alors qu'il est en fin de vingtaine, comme Mathias d'ailleurs). Alors que la soirée était déjà bien entamée, une marrée de gens ont voulu s'approcher du dj, ce qui m'a doucement mais sûrement faite dériver vers l'arrière de la salle. Marsu (mon pote) était parti faire une pause ou prendre une bière, me laissant ainsi toute seule. Ce n'est pas un problème en soi, mais les teufs ne sont pas à l'abri des gars chelous et relous qui cherchent à vous aborder alors que vous n'avez aucune envie de leur parler. C'est en reculant petit à petit vers le fond, que j'ai pu être bien entourée: mathias d'un côté, de l'autre, un gars avec une sweet shirt qui disait "if speed kills than i'm a dead man" et qui avait l'air bien sympa, et devant moi, un gars qui me faisait pensé à mon pote Syl, qui m'a initiée à la musique électro mais qui malheureusement ne pouvait pas être avec nous ce soir là. Ce gars là était avec un pote avec un tee-shirt rouge (couleur rare parmi l'océan de noir et kaki, hors mis les cheveux rouge vif de certaines déesses... ;) ), avec qui j'ai échangé quelques mots quand nous avons aidé une jeune fille à se relever alors qu'elle tombait dans les pommes. Rassurez-vous, rien de grave, elle a mis une bonne heure à se redresser à une posture de stabilité, mais en fin de nuit, ou en début de matinée devrais-je dire, elle avait la tête dans le cul, mais elle avait l'air mieux. Malheureusement, je n'ai pas parlé davantage avec ces personnes, et quand je suis partie, je n'ai pas retrouvé Mathias, pour lui demander son numéro de téléphone. Tant pis, la soirée fût sympa quand même, et je me dis qu'au détour des soirées, je pourrais peut être les revoir, ou simplement rencontrer d'autres personnes, dans l'espoir que j'ose leur parler cette fois. Je me réconforte en me disant que j'ai profité du moment, et qu'il était peu probable que je me sente assez à l'aise pour parler avec n'importe qui pendant ma première soirée hardcore.

Le lendemain après-midi (le matin ayant été passé au lit à récupérer), j'ai pensé que cette soirée m'avait bizarrement rappelé les fest-noz: même présentation de l'ordre de passage des artistes, une ambiance semblable de mélange des genres et d'absence de jugement, et même état de courbature et de transpiration à la sortie... Drôle de comparaison j'imagine, mais si on y regarde de loin, il y a vraiment des similitudes entre ces deux styles de soirées. A méditer...

Toujours est-il que j'ai été ravie par cette soirée, et rassurée quant à mon intégration et à mon endurance: je suis dans une phase de fatigue particulièrement aigüe ces derniers temps, sans doute à cause de mon boulot sur mon dossier qui m'a crevée, et j'ai réussi à tenir et à danser pendant toute la nuit. De plus, Marsu et Syl m'ont dit qu'il était peu être un peu brutal de commencer direct avec une soirée hardcore, que je ne supporterais peut être pas du son aussi violent toute la soirée, et en fin de compte, j'ai adoré, et vraiment plongé dans le son et l'ambiance. Donc, expérience réussi et à renouveller, espérons dans des conditions plus agréables: extérieur, peut être même technival, qui sait, et avec Emilie et Syl en prime, mais là j'en demande peut être un peu trop... :)

> mardi 13 mars 2007

apologie d'une journée de merde

J'achève ce soir une journée qui a d'emblée mal commencé. Alors que je pouvais faire ma première vraie nuit, et grasse mat' de surcroît, depuis plusieurs jours, ne voilà pas qu'un magnifique "ding dong" vient m'extirper d'un doux sommeil à 8h30. Gros coup de stress, trop de mal à m'habiller car trop speed et trop la tête dans le cul, puis finalement j'ouvre, et voilà l'extraordinaire livraison qui m'attendait: les pages jaunes. Et pas les miennes en plus, celles des voisins... Ils pouvaient pas lire l'étiquette sur la sonnette ces connards? Bref, je me recouche un peu dégoûtée, mais rien de grave. Puis quelques minutes passent avant que le chat se mettent à nous gratifier de ses miaulements frénésiques... Au départ, je lui dit de la fermer, mais je bronche pas plus que ça; puis je me souviens que souvent, quand il émet ce genre de cris là, c'est qu'il va pas dans sa litière pour une raison ou pour une autre, et qu'il risque de pisser à droite ou à gauche. Je me lève donc pour voir, puis quand je le trouve enfin, je sens qu'il est mouillé, et que ça pue bien la pisse... RRRRRRRRRRRRRRRR je me fous en rogne, puis je l'enferme dans sa litière pendant une heure histoire de lui faire profiter aussi de sa marchandise.

J'arrive en cours cette après midi avec l'esprit léger malgré ces mésaventures matinales. De plus, le cours traite des logiciels libres, ce qui ne manque pas de m'intéresser. Mais c'est ce jour-ci que les adorables imbéciles de ma promo ont décidé de frapper à nouveau après une année encore acceptable niveau silence en classe, rendant le cours à la fois insupportable et innaudible (pour le peu qui pouvait être dit dans tout ce brouhaha). J'avais choisi ma journée pour mettre ma casquette de militaire: le jour où j'aurais voulu plomber tous ces branleurs. Puis, en rentrant, je me tape deux trains à laisser passer avant de pouvoir entrer dans un wagon pour villejuif...

Je tiens à ajouter que cette journée enchanteresse m'est tombée dessus après trois semaines de boulot intensif sur un dossier pour la fac, un week end passé à picoler avec des potes et mon frère à nantes et à dormir à peine 4h par nuit, le retour en 4h de voiture, arrivée à Paris 17h, départ 17h45 pour le boulot jusqu'à minuit et demi, puis le lundi avec deux service avec coupure de 3h.... Bref le bonheur.

Rien de grave, mais de quoi foutre en rogne et voir la vie en noir malgré les journées ensoleillées et estivales que nous offre ce mois de mars. Vive la vie dans la capitale...

vortex