> mardi 15 août 2006

conquise par les Infadels

Je me suis rendue vendredi soir au quai de Sully pour le fnac festival Indétendances de paris plage, pour le passage des Hushpuppies et des Infadels. Tout d'abbord, il faut savoir que ce qu'il y a de jouissif avec ce festival, c'est qu'il est totalement gratuit, et que sa prog touche à tout, d'ailleurs, nous avons eu le regret de manquer Aqme et les uncommunmenfrommars début août avec mon homme et un pote... C'est vous dire que ce festival est ouvert pour acceuillir des groupes de métal. L'an dernier c'était Lofofora qu'ils accueillaient, et que cette fois nous n'avons pas manqué. :)

Il faut aussi savoir que j'avais manqué les Infadels à Solidays, et que j'ai pu ici me rattrapper pour mon plus grand bonheur. En effet, ayant vu les Hushpuppies à Solidays, je pensais qu'ils bougeaient bien pour un groupe français etc etc. Mais une fois que j'ai vu les Infadels juste derrière eux, je me suis rendu comte qu'il fallait plus qu'un chanteur déjanté pour vraiment mettre l'ambiance. D'ailleurs, le feed back fut clair: pour les Hushpuppies, un pauvre groupe de pogoteur de 5 personnes au bas de la scène, et quelques têtes qui bougent, et encore. Pour les Infadels, au bout de deux chansons, c'était déjà deux fois plus tonique qu'au bout d'un heure de leur prédécesseurs. Alors, ok, les hushpuppies ont chauffé l'ambiance, mais c'est tout de même un peu trop radical je trouve.

Et voilà un groupe bien brittish comme on les aime, déjantés à souhaits, style noir avec cravate colorée, cheveux longs ou rasés, et voilà que ça saute, que ça gesticule, que ça danse en transe, j'ai rarement pris autant mon pied à voir un groupe sur scène. Non seulement le chanteur a la frite, mais il faut s'imaginer tout en groupe endiablé. C'était super. Vraiment, je tire mon chapeau, car j'ai presque eus autant de plaisir à les découvrir qu'à voir dyonisos... Il faut le faire pour égaler mathias. Bravo!

Alors, si vous ne connaissez pas, déjà ne vous fiez pas à la chanson qui passe à la radio "steady as she goes", car elle n'est pas représentative du style général du groupe, qui s'approche plus des Franz Ferdinand que de Phenix. A voir sur scène absolument! Si vous voulez vous faire une idée des barjos magnifiques qu'ils sont, faites une recherche google images, c'est très parlant ;) ou leur site internet www.infadels.co.uk

> vendredi 11 août 2006

Le revers de la médaille

Il y a des moments dans la vie où l'on est plus clairvoyants que d'ordinaire; je parle de ces moments où la vie ne vous réserve pas que des cadeaux, bien au contraire. Votre quotidien est fade, votre quotidien vous blase et manque de joie, de liberté et de couleurs, et seules l'inertie accablante du travail rythme vos gestes et vous pousse à vous lever le matin. C'est dans ce lugubre tableau que vient briller l'étincelle de la beauté. C'est lorsque votre vision est troublée par votre tristesse, votre mélancolie et votre malheur que la simplicité de la vie s'offre à vous, et que les petites joies toutes innocentes et bénines, et pourtant vitales, refont surface avec la splendeur du renouveau.

C'est donc dans la brume du malheur que la clarté se fait. Non pas l'ordinaire clarté qui se présente à tous et n'a qu'une valeur minime. Non. Une clarté bien plus précieuse et rare, bien plus riche en émotion et en sagesse. Je parle de la révélation que nous offre le malheur, et le relativisme qu'il crée en nous; cette révélation qui rend belles les choses que l'on considérait comme acquises, ou que l'on ne considérait même peut-être plus. Ces simples plaisirs de la vie qui guide chaque peuple, quelqu'en soit l'origine ou la culture, depuis la nuit des siècles. Un enfant qui découvre le fonctionnement des choses, le crissement des feuilles sous le souffle du vent, la danse de la surface de l'eau qui se dérobe en courbes infinies, la simple présence d'une personne chère, la plénitude de se sentir aimé et le bonheur de pouvoir aimer quelqu'un réellement, la chance de vivre dans des conditions honnêtes et dans un pays en paix, entrevoir les hanches d'un homme qui attrape un objet en hauteur, ou la cuisse d'une femme qui passe une jambe sur l'autre, les gouttes de pluie sur son visage, ou une brise fraiche soulevant les cheveux un jour d'été.

Tous ces plaisirs si courants et ignorés et pourtant si importants. Ce sont justement ceux que la personne dépréssive et suicidaire ne sait plus reconnaitre, ce qui la pousse justement à n'avoir rien à quoi se raccrocher dans la vie. Car la vie, la vraie, c'est ça: les plaisirs simples du quotidien. Il ne faut pas se leurer à croire, ou à se laisser croire que le bonheur c'est l'extraordinaire. L'extraordinaire n'est que le fruit de beaucoup de choses ordinaires qui s'enchaînent bien. Et le bonheur est fait d'une série de petits bonheurs fréquents et simples: de la bonne bouffe, un nid douillet, la santé et la bonne compagnie.

Pourquoi ne cherche-t-on pas plus à optimiser ces plaisirs accessibles plutôt que de courir après des châteaux en espagne?.... Heureusement, le malheur est là pour nous rapeller que le bonheur existe.

DOLLY: Pour croire au paradis faut-il vivre en enfer? à méditer

> dimanche 6 août 2006

Tous les vieux hommes ne sont pas des saints

Croyez le ou pas, je suis tombé cette semaine, en l'espace de deux jours sur deux spécimens rares de la race des vieux pervers comme on en pêche rarement:

le premier: un bellâtre gris d'une soixantaine d'années. Il passe derrière moi au resto alors que j'entame mon service, et que je suis en train de couper le pain. Il me demande où sont les toilettes, je lui indique. Jusqu'à là tout va bien. Je vous vois venir; non, il ne m'a pas demandé de l'y suivre. En revenant à sa table après les toilettes, il repasse derrière moi, mais en me faisant, cette fois, une petite tape sur les fesses (sisi), se croyant peut être, qui sait, dans un des nombreux bars "plus acceuillants des environs du boulevard de Clichy... Bref, ayant senti la manoeuvre, mais n'étant pas tout à fait sûre du côté intentionnel de cette dernière, je lève les yeux, et je l'apperçois me faisant un clin d'oeil, un sourire en coin avec sur les lèvres,avec l'air d'un gars qui vient de faire une avance réussit et fine envers sa proie. Bien joué mec!

Etant sans doute bien lunée sur le moment, je prends celà à la rigolade plutôt qu'à l'excès. Une demi heure plus tard, je lui sers un plat, et alors que je suis en train de poser l'assiette, il me fait un bisou sur le bras, devant sa femme (qui ne dit rien soit dit en passant!!!) avec le même sourire de vainqueur.

Là j'hallucine, mais encore une fois je ne m'énerve pas. Je me laisse plutôt hâper par la pitié, me disant qu'il ne lui reste que ces tactiques douteuses et ces faux espoirs de succès auxquels se raccrocher...

Deuxième cas: Un sexagénaire. Je me trouve assise dans ces fabuleux box à quatre places du métro 4 (autant dire des boîtes de sardines), ligne la mieux fréquentée de paris au niveau de Clignancourt, comme vous le savez... Bref, le papi au style légèrement relâché et peu engageant se pose devant moi, étalant les pattes qui lui servent de jambes autour des miennes jusqu'à sous mon siège. Pourquoi pas, finalement, ce n'est pas moi qui vais le blâmer de se mettre un minimum à l'aise dans ces foutues cages à oiseaux.

Mais ne voilà pas que je sens régulièrement, et de façon croissante, ses sales genoux serrer les miens. Au départ je lui accorde le bénéfice du doute, mais levant les yeux vers son visage, je le vois me faire ces stupides haussements de sourcils qu'utilisent les ésserveulés en ruth qui n'ont rien d'autre que ces foutues idioties pour communiquer leur "émotion"... Rien de plus méprisable que cette bassesse, d'autant plus quand il s'agit d'un homme qui pourrait être mon grand père! Je lui jette un de mes regards noirs, comme j'aime tant les distribuer, avant de replonger mon attention dans la playlist de mon lecteur mp3. Ce regard était pour moi un appel au peu de bon sens que je lui prettais, en vain bien entendu...

Retour de la marrée, mes genoux recommancent à être enserrés par le pathétique morse de séduction du haillonneux vieillard. Résultat, étant en chemin pour une journée de 11 heures de taff, taff que je n'aime pas, je n'étais pas d'humeur à plaisanter, et encore moins à supporter impassiblement ces gerbantes avances, je le regarde de la même façon puis lui demande: "ça va pas non, vous avez un problème ou quoi?" d'un ton qui voulait dire, "putain, arrête ou tu vas te manger une claque malgré tes cheveux gris pouilleux" :)

Bref, encore des déceptions; on entend souvent dire que les mauvais évènements nous marquent plus que les bons, mais ne faudrait-il pas préciser que la mesure des mauvaises dépasse emplement celle des bonnes, et qu'il est donc normal de plus les mémoriser?

Vive la France...

> mardi 1 août 2006

100% moi

Avez vous vu les connasses qui se baladent avec les tee-shirts "100% moi"? Franchement, je n'ai jamais vu un concept aussi con que ça: c'est un tee-shirt tout ce qu'il y a de plus basic, et donc, de plus IMPERSONNEL, en coton, manches longues, courtes, ou débardeurs, teinté d'une couleur unie, orné d'une inscription "imitation écriture manuscrite" avec marqué "100% moi". Vous ne trouvez pas que c'est justement fait par des designer qui ont compté sur des cons qui ne savent pas se choisir un style vraiment révélateur? Et ces mêmes créateurs, pourquoi sont-ils payés à concevoir de telles absurdités, qui sont à la fois laides, peu originales et connes à souhaits?

Une seule chose vient leur prouver qu'ils ont bien fait de creer cette série de tee-shirt: le fait que ça se vende. Eh oui, encore une preuve de la grande spiritualité des gens, ils sont assez cons pour acheter ça, en croyant, de surcroît, se donner un style, alors qu'ils nous montrent justement qu'ils n'en ont aucun... Quelle ironie, et qu'elle amusement dans cette consternante contradiction!

Les joies du déménagement

Eh oui, l'heure a enfin sonnée de quitter mon adorable coloc. Je ne sais pas pour vous, mais moi j'imagine que la séparation sera amère ;). Vous savez ce que je vais enfin pouvoir lui dire? Je suis sûre que vous avez une idée. Alors? Bon, ok, je vais vous le dire, mais vous aviez trouvé!

Je vous rassure, ce n'est pas moi sur la photo ;).

Eh comme un bonheur ne vient jamais seul, ne voilà pas non plus que je quitte le trou qu'est le nord de paris, hehe. Destination: l'opposé, dans les quartiers résidentiels de la proche banlieue sud de paris, où les voisins sont principalement des sexagénaires, et où les appartements sont en fait des pavillons des années 50. C'est d'ailleurs dans l'un de ces derniers que nous allons nous installer dès septembre avec mon cher et tendre, afin d'y couler une existence plus douce et surtout, plus éloignée des dépressions de la ville. Comme quoi, la vie ne nous réserve pas que des coups de pute.

Grâce à cette nouvelle, j'ai trouvé une nouvelle motivation pour persévérer dans mon sale taff: ramasser suffisemment d'oseil pour meubler correctement mon appart: expédition ikéa en vue ;). Vous qui avez déjà silloné les contrées ikéaniennes, vous saurez qu'on en ressort jamais les mains vides, et que la liste que l'on a prévu en entrant, et que l'on s'est juré de respecter à la lettre s'allonge malgré nous... Mais quelle joie n'est-ce pas? J'adore cette sensation de plénitude qu'on ressent lorsqu'on a investi un peu plus dans son chez soi, SES meubles, SA vie; des investissements à long terme et dont la valeur symbolique est assez envoûtante. Un pas de plus vers cette vie confortable et stable dont on a tous plus ou moins le souhait.

Bref, je vous fait confiance pour ressentir cette paix un jour, si ce n'est pas déjà fait; c'est la joie des indépendants. Vive le renouveau, qui personnellement me revigore à chaque rentrée (puisque j'ai, pour le plus grand malheur de ma mère, la fâcheuse tendance à déménager tous les ans depuis que j'ai quitté le nid familial. La raison? pas trouvé chaussure à mon pied, problème de colocation, changement d'études... Les raisons ne manquent pas, et rendent la joie encore plus forte d'avoir trouvé un nid tranquile, qui, on l'espère, durera plus d'un an cette fois :D).

Donc, un conseil: vous qui cherchez un appartement, spécialement à paris: n'hésitez pas à multiplier les visites afin de vraiment trouver ce qui vous plait. Les rumeurs comme quoi trouver un appartement est un vrai chemin de croix dans la capitale ne sont vraies que si vous vous y prenez mal ou si vous n'avez pas de garants valables. Mais avec un peu de persévérance, beaucoup de motivation et des critères strictes, vous pouvez éviter les sales plans et trouver juste ce que vous cherchiez. A éviter à tout prix: les prises électriques doubles (pas de prises de terre en gros), les signes d'humidité (et les odeurs notamment), les isolations foireuses (sonores si vous êtes un chaud lapin ou un fan de bon son qui pête bien; et thermique pour les économies d'énergie et d'argent), les voisins envahissants, les agents immobiliers (qui s'en foutent de vous et de l'appart et en général ne s'occupent que de leur commission), les fenêtres de chambre sur des avenues bruyantes, des proprios malhonnêtes, les colocations incertaines. Et j'en passe... Inutile de vous dire que ces problèmes ont tous été rencontrés au moins une fois par mes proches ou moi-même, et qu'il faut donc ouvrir l'oeil, et ne pas hésiter à poser des questions, à ouvrir les portes et placards, à essayer les robinets et appareils, bref, à se la jouer Bruce Wane afin de ne pas être déçu après la signature des contrats.

vortex