> samedi 25 mars 2006

de la colocation à paris

Vous serez sans doute étonnés, mais depuis que j'ai quitté le nid familial, j'ai quasiment toujours vécu en colocation. Et vous ne me croirez sans doute pas, mais en général ça se passait bien, enfin, avant que j'arrive à Paris...

En effet, à lyon, j'ai commencé par partager une chambre de 20m² avec une jeune italienne que je ne connaissais pas du tout, sachant que c'était la résidence de l'école que j'intégrais à lyon. Bien que je sois partie au bout de quelques mois (à cause d'une cuisine commune à la résidence jamais entretenue et d'une ambiance générale tellement festive qu'il était impossible de dormir) tout s'est bien passé. J'ai aussi faite une colocation de quelques mois dans un grand appartement près de Perrache (cet appart et son ambiance représentent le paradis pour moi) où nous étions trois. Julien, le colocataire le plus ancien de l'appart n'a, pendant les mois où j'y ai vécu, jamais laissé sa chambre. Par contre, la canadienne, karen, est partie au bout de quelques semaines, puis elle fut remplacée par une jeune fille d'origine marocaine qui était super cool. Vous pouvez donc voir que j'ai pas mal vécu avec des gens que je ne connaissais pas (puisque j'ai trouvé cette coloc par internet) et que ça allait super bien!

Mais mon destin m'a ammennée à Paris, cette saloperie de ville qui nous pourrie tous de l'intérieur et c'est là qu'ont commencé les problèmes. La première colocation à st ouen était bien au niveau de l'appartement (bien qu'il était loin des transports) mais mon colocataire (bien qu'adorable) et moi étions sur une longueur d'ondes différentes. C'était pas flagrant, puisque à première vue, on fonctionnait un peu pareil (niveau caractère) mais étant donné un écart d'âge non négligeable, nous avions des loisirs très différents et des philosophies assez opposées: résultat, une ambiance assez emprunte de malaise, mais rien d'affreux, tout allait encore plus ou moins bien.

Par contre, cette année je suis dans un appart dans le 18ème, avec un gars encore une fois trouvé sur le net, mais c'est plus ou moins un desastre. Le seul truc qui se passe vraiment sans vagues, c'est qu'il paye son loyer à temps tous les mois. Mais pour le reste, j'ai dû vraiment prendre sur moi et faire des démarches assez décourageantes pour réussir à créer une certaine égalité entre nous. Egalité? oui, au niveau du ménage, du bruit etc. Au départ, je faisais tout le ménage (sachant qu'on partageait la vaisselle), je me tapait toujours à supporter sa musique (et encore, peut on appeller ça de la musique, c'est plus des notes répétitives qui se juxtaposent de façon à vous donner envie de vous faire sauter la cervelle) le fait qu'il joue de la flûte régulièrement (sachant que c'est un véritable massacre, il est pire que nul, on dirait un mome de 4 ans qui s'amuse à souffler dans une flûte sans vraiment savoir où il va; et que je joue moi même de la flûte assez bien...) ou encore l'harmonica, dernier né dans les nombreux instrument auquel il fait deshonneur. C'est aussi du genre à être assez con pour pas savoir bien mettre le nouveau sac poubelle dans la poubelle, ou à faire une vaisselle où c'est encore plus sale après qu'avant, à pousser des sortes de cris régulièrement (comme quand on s'étire, mais en dix fois plus fort), des gémissement, et surtout, pour couronner le tout, on dirait qu'il fait un concours de rots non-stop contre lui-même. Je vous jure que plus d'une fois je me suis imaginée le fusiller dans l'entrée, le jetter par la fenêtre ou autre scénarios glauques du genre.

Bref, ce gars est un doux malade qui me pourrie l'éxistence à petit feux. Voyant que les remarques que je lui fait à propos du ménage ne semblent pas être prises en compte (en gros il me disait "oui oui, je le ferais" avec un sourire et derrière il se disait "c'est ça connasse, tu peux te le mettre où je pense, tu continuera à jouer à la bonne" donc en d'autres termes "fuck you!") j'ai décidé de carrement me la jouer solo et à créer un planning: j'ai remballé toutes les affaires que j'avais mises à se disposition dans la cuisine, je les ai toutes stockées tant bien que mal dans ma chambre (qui n'est pas énorme), ce qui le laissait un peu à la dèche, puisque l'appart n'était que pauvrement meublé au niveau vaisselle. J'ai pris un des trois mille calendrier d'ouvriers qu'on reçoit par la poste et j'ai fait un planning pour le ménage et pour sortir la poubelle (car il faut savoir que nous somme dans un tout petit immeuble, et que nous sommes chargés de sortir la poubelle de l'immeuble tous les mercredi soirs; bien entendu, ça aussi c'était presque toujours mois qui m'y collais): une semaine sur deux, je fais le ménage et sors la poubelle, et vice versa.

Eh bien, je sais pas si c'est le genre de mecs qui ont besoins qu'on les materne à mort, mais en tout cas, ça marche relativement bien. Perso, j'ai horreur de ce genres de trucs dans une coloc, puisque j'ai toujours été habituée à une sorte de partage équivalent. Par pure savoir vivre, le ménage s'alternait naturellement, le partage était de mise (je te pique de la bouffe, tu m'en piquera demain etc) et l'ambiance sereine puisqu'égalitaire. Mais quand on tombe sur des enfoirés qui comptent sur l'autre pour remplacer leurs parents, c'est même pas la peine, l'ambiance est mortelle et les problèmes s'accumule.

Mais il faut connaîtres d'autres détails extérieurs qui contribuent à m'emmerder: la proprio (qui est gentille mais un peu fada puiqu'on dirait une vraie parano qui flippe au moindre contact avec autrui) vit juste au dessus de nous, sachant qu'il n'y a que trois apparts dans l'immeuble... Donc, si crétin à côté ne sors pas la poubelle comme prévu, elle le saura très vite, et vu qu'elle a moins peur de moi (étant une fille) que de lui, bah c'est toujours à moi qu'elle fait la remarque. Deuxième élément bien chiant: l'appart n'est pas dans un était merveilleux: humidité glaçante; champignons sur les murs (bien vert et pas du tout tachant sur la connerie de papier peint posé); tellement d'aération qu'il y a des courants d'air à travers l'appart; des prises de terre seulement dans la cuisine et la salle de bain (3 pour tout l'appart), le reste en prises à deux trous seulement; une fenêtre dans les toilettes qui ne se ferme pas vraiment et qui doit dater d'avant la première guerre mondiale, et yavait pas de rideau de douche à l'arrivée. On a demandé un asservisseur pour pouvoir bénéficier des heures creuses d'edf, mais on se l'aie mis dans le cul. Bref, la galère.

Celà m'apprend deux choses pour l'année prochaine: plus de colocation à paris (sauf avec des potes de longue date) et une vérification limite parano de l'état de l'appart. Ah je vous jure, paris est vraiment la ville la plus misérable que je connaisse...

> vendredi 24 mars 2006

moi foule non pensante, moi bloque!

Vous l'aurez tous compris, je fais référence à ce bel exemple de dérapage en force qu'elle le cpe et tous ces gros cons de non pensants qui s'acharnent à faire chier leur monde en faisant une pseudo contestation non fondée.

Oui, ils nous CASSENT LES COUILLES. Bien que je n'en ai pas (ou pas encore, qui sait ;) ), ils sont fort pour empêcher les étudiants qui ont choisi leur priorité, c'est à dire décrocher leur année ou leur diplôme (ce qui normalement est la motivation première d'un "étudiant"), d'aller en cours, alors qu'ils ont payé leurs droits d'inscription comme tout le monde, et que l'accès à la fac leur est donc juridiquement incontestable. Mais non, les gros mal baisés de syndicalistes et fumistes de touristes qu'on appelle étudiants, juste parce qu'habituellement ils squattent les fac, sans réelle motivation sinon la sécurité de la situation, et éviter que les parents ne les traitent de branleurs si ils sèchent les cours ou s'ils font années sabatiques sur années sabatiques, s'octroient le droit de nous empêcher son accès et de clamer haut et fort qu'ils parlent en notre nom.

Eh bien NON! ils ne parlent certainement pas au nom de tous. Depuis quand 600 élèves sur 15 000 au sein d'un campus représentent la majorité? Je la trouve assez relative leur majorité; d'ailleurs, elle est toute aussi louche que leur pseudo motivation, ou cause comme ils disent (parce que c'est un réel combat, sisi, du même ordre que mai 68, je vous jure!): en effet, vous aurez tous remarqué ce magnifique ( et très fashon) petit caré rouge que cette horde d'abrutis portent tous sur leur sac, leur veste ou autre. C'est sensé représenter leur adhésion au mouvement contestataire. Rouge pourquoi? parce que c'est l'urgence!! ouais!!!!! l'urgence de lutter contre cette horreur qu'est le cpe, qui peut nous faire virer du jour au lendemain, sans motif valable, d'abord!

Alors là, moi je dis deux choses: -déjà, t'as d'autres arguments mon gars, à part le fait qu'on peut se faire virer à tout moment arbitrairement, parce que perso, j'entend que ça, et la fameuse "précarité de l'emploi"? Déjà, c'est de l'emploi jeune, parce qu'au dessus de 26 ans, plus question de cpe accessoirement... Et puis, vous combattez la précarité de l'emploi en précarisant vos locaux de fac. Bien!!! Vous êtes intelligent!! - moi j'ai toujours appris que dans nos société européennes, le rouge, surtout dans les manifs et le mouvements contestataires, ça représente les communistes, tu sais, vos potes syndicalites de FO et de la CGT qui sont là parce que ce combat concerne tous les salariés (mais bon sur, on a tous en dessous de 26 ans, c'est bien connu) et qui sont pas du tout là parce que c'est des arrivistes qui sont toujorus d'accord avec n'importe quel mouvement contre le gouvernement, surtout quand il est de droite, et qui cherche pas du tout à profiter de la naïveté des étudiants pour faire passer leurs messages révolutionnaires, non non, du tout!

Et maintenant qu'ils empêchent régulièrement voire constamment (à rennes ou à jussieu par exemple) les élèves d'aller en cours, de façon illégale d'ailleurs, que les votes à main levée ne sont pas remplacé par des votes à bulletin secrets (comme le voudrait un réel esprit démocratique, qu'ils revandiquent mais n'appliquent pas du tout) et que les manifestations font les gros titres et sont assimilés à mai 68, ils sont heureux et persévèrent alors que deux mois ce sont déjà écoulés sans réels résultats. Personnellement, je suis contre cette dictature de pseudo liberté, et cette anarchie qui intègre de plus en plus leur mouvement, et cette constente assimilation infondée avec mai 68.

En effet, il n'y a aucun rapport (si ce n'est le fait qu'il s'agisse d'étudiants qui manifestent) entre cet évènement historique et ce qui ce passe en ce moment. Déjà, 68, c'était une année au contexte économique bien différent d'aujourd'hui, les étudiants étaient une élite (ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui) qui devait payer cher pour avoir le privilège (sur lequel les étudiants manifestants crachent) d'étudier, et qui n'avaient aucun problème pour trouver un travail; il démissionnaient un jour, le lendemain, ils travaillaient ailleurs. Ils n'avaient cependant pas autant de droits que nous ( ceux que nous oublions maintenant parce qu'à force d'avoir tout sur un plateau, on devient tous des des connards pourris gâtés) et la mentalité patriarchale était encore forte et oppressante. A partir de là déjà, le combat n'est pas comparable. Leurs motivations étaient profondes, et valabes, ce n'était pas un caprice comme nous les faisons tous les ans, et eux se battaient vraiment (les pavés), ils ne passaient pas leur temps à aligner les bières et à faires tourner des joints pendant toute la journée, à chanter de temps un temps un slogan, parce que c'est bien connu, quand on est bourré, on aime bien scander des conneries fédératrices et enjouées.

Là, les manifestations sont des portes ouvertes aux casseurs, limite néo nazis qui viennent là pour taper du flic et pour casser le bien des autres (bien sur jamais leurs biens, si ce n'est par les impôts qu'ils payent pour la maintenance du pays et les assurances qui vont sans doute augmenter si tous les trois mois y'a une révolution), au manque de tolérance envers les gens d'opinion différente et à la destruction d'une fac si connue que précieuse qu'est la sorbonne (sans doute monument historique, car il faut savoir qu'avec la fac de Bologne, ce fut au 15ème siècle l'une des premières fac ouvertes au monde!). Je trouve ça scandaleux de sacager comme ça, sans motif et de voir ce mouvement apprécié du peuple.

Regardez donc les journeaux: gens agressés sans motif (si ils peuvent virer sans motif, on peut casser et taper sans motif aussi, moi vois, moi frappe, moi vois, moi casse, moi pas penser beaucoup!), des voitures brûlées et retournées, des vitrines cassées, des gens se prendre des coup de batte, des magasins en feu! Depuis quand la pensée démocratique passe par la violence? C'est complètement égoïste. Pourquoi ne cassent-ils pas les biens de leur famille? Parce que ça serait pas correct, complètement con? Mais là c'est pareil!! Et que ce soit les étudiants ou pas, c'est pas mon problème, tout ce que je vois c'est que les manifestations étudiante de ce printemps sont vraiment dangereuses et que tout ça ne peut absolument plus durer.

Moi j'y vois une révolution plus qu'une revandication, et j'y vois gérir le "mal" (puisque personnellement, je n'ai rien contre le cpe, donc, c'est un mal pour eux mais pas pour tous) par le "mal": ils n'aiment pas l'arbitraire du licenciement abusif mais ils font un blocage abusif des facs et des violences gratuites sur des gens qui n'ont rien à voir avec les personnes qui sont à l'origine du projet. C'est sûr que c'est une preuve de grande érudition et de démocratie!

Si les jeunes d'aujourd'hui n'était pas si gâtés, si desoeuvrés et si dépourvus de valeurs (je parle des jeunes moutons qui passent leur temps à se rallier aux opinions séductrices des syndicats et des manifestants, qui sont totalement influençables), on n'en serait peut être pas là où nous en somme à l'heure actuelle, avec une crise totale des valeurs et de la nation. N'allez donc pas écouter les affiche du FN qui suggèrent très peu finement que les violences sont les produit de l'immigration, à mon avis, elle réside plus dans un grand défaut d'éducation et de civisme général, quelque soit l'origine ethnique, bien que je ne nie pas le fait que beaucoup de personnes d'origines émigrées cherchent elles-mêmes à se marginaliser et à casser leur image en n'étant pas intégré, mais ce n'en est pas pour autant tous des casseurs. A méditer... Vos rejettons teigneux ne seraient ils pas le fruit d'une éducation peu fiable?

> vendredi 17 mars 2006

De l'art culinaire

Comme je l'ai déjà dit, j'ai passé mon année scolaire 2003/2004 à Lyon, capitale de la gastronomie Française. Si vous passez par là, ne manquez pas la galette au sucre de la boulangerie du Palais à St jean, ou un petit repas traditionnel dans un bouchon lyonnais: les gratons, la gratinée aux oignons, la salade lyonnaise, les trippes (enfin, ça moi je ne suis pas fan, mais yen a qui aiment), le saucisson brioché et plein d'autres gourmandises vous y attendent accompagnés d'un bon petit pot de côtes du rhône. Pour ceux qui ont déjà fait le tour des bouchons et qui veulent changer d'air pour pas cher, allez à st jean, au resto'pirates, je crois qu'il se trouve rue du boeuf; petit restaurant dans les caves, avec une équipe jeune et dynamique, le résultat est aussi loufoque que délicieux. La tartiflette à 15 � (enfin, à l'époque) est un régal, vous sortez avec le ventre explosé et le sourire aux lèvres. Pour boire un verre, ya les pubs tranquiles et ouvert pour certains le dimanche (ce qui est un plus) comme le Rambler (presqu'île), le Jhonny Walsh (à st georges)ou encore The smoking Dog, mon préféré (st jean). Si vous êtes plus branché bars jeunes mais pas trop cons tout de même, ya la terrasse du République (le Rep pour les intîmes) qui n'est pas dégeu, près de la place du même nom; les coupes de glace géantes sont supers, bien qu'un peu chères (mais à deux on s'en tire très bien). Enfin pour les gays, ya le lax (les pentes) ou pour les boîtes ya l'UC qui est bien sympa.

Bref, ya de quoi faire à lyon, surtout en ce qui concerne la restauration. J'y était d'ailleurs pour faire une école de cuisine réputée (où je ne suis restée qu'une an, longue histoire...), où j'ai fait la connaissance de gens tant intéressants que sympas. Parmis ces derniers: Serana, l'italienne qui bien qu'un peu trop 'mama' pour son âge est adorable; Raphaël, le franco américain un peu rebelle class qui ne manque jamais de se faire remarquer, tant par ses talents de cuisto que par son look de toute élégance ou sa grande gueule pleine d'esprit (sauf quand il boit, mais c'est une autre affaire); Cem, le turk le plus "jeune dans sa tête" qu'on puisse trouver et peut être la seule personne qui adore paris :). Il y en a d'autres, mais je ne peux pas non plus faire la portrait de tout le monde. Tout ça pour montrer que les français étaient les touristes dans l'affaire, et que l'échange culturel était au goût du jour.

Mais pour mieux comprendre cette école, il faut vous faire un croquis de ce que peut être la vie dans une cuisine: si l'on a pas de caractère, inutile de persévérer, vous ne ferez pas carrière dans la cuisine! Ici, on a une grande gueule de préférance, de la patience, du savoir faire et avant tout de la passion. On est gourmand, ça va sans dire, et on est fier de l'être! Pour ce qui est de l'ambiance, bah, ça s'engeule, ça rigole, ça s'affolle, mais on est jamais déçu du voyage. Tous faguottés en blanc des pieds à la tête, la toque bien vissée sur les oreilles et les manches retroussées, on désosse et on dénerve les viandes, on taille les légumes, on dégraisse, on fait mouiller, on table le chocolat, on laisse fermenter le pâton, on fait monter les blancs ou la crême, on fait blanchir, on fait revenir, on fait son appareil à tarte, on fait frémir mais on ne reste jamais sans rien faire. En cuisine on est sur ces jambes 16h/24, toujours vigilant à la propreté de son poste de travail, de son timing, de la précision de l'assiette qu'on a dressé et fait marcher en salle, et bien sûr, de ne pas trop se couper ou se brûler, bien que sur le moment, c'est le rendu la priorité, et pas l'état de ses mains. Après l'animation près des fourneaux ou près des marbres de pâtisserie, c'est le temps du nettoyage de la cuisine: là c'est le balet des lavettes, des 'conchitas' (c'est le nom que l'on donne dans le milieu aux serpillères, ne me demandez pas pourquoi...), des raclettes et du produit lave vitres ou de plonge; on innonde, on frotte puis on essuie le tout, avec en tête les normes HACCP (hygiène) qu'on nous a rabâché tout au long de l'année, et qui malheureusement n'est que peu respecté en dehors de l'école.

Voilà, je tenais à faire un petit portrait du monde la cuisine que je n'ai fait que traverser, mais qui en revanche s'est impreigné en moi pour toujours, et a changé ma vision des restaurants et des cuisiniers. J'en garderais toujours un bon souvenir, et j'ai beaucoup d'admiration pour mes anciens camarades de classe qui sont aujourd'hui tous diplômés (sauf quleques uns qui ont redoublé) et qui évoluent dans les meilleures maisons de France en tant que stagiaires ou salariés; je leur tire mon chapeau et leur souhaite bon courage, car il en faux dans ces métiers, malgré ce qu'on peut croire. Je profite de ce billet pour faire un clin d'oeil à ma maman qui était très heureuse de me voir intégrer à l'époque cette école étant donnée son grand amour pour la cuisine (française et d'ailleurs) ;).

La st patrick

Pour ceux qui l'auraient oublié, le 17 mars, donc aujourd'hui, c'est la fête de la st patrick. Bien entendu, c'est n'est important pour tout le monde, mais bretonne d'adoption comme je suis, c'est assez important, et je ne veux pas manquer de goûter la bière verte, et de me plonger, l'espace d'une soirée, dans le monde merveilleux de l'irlande. Alors, si vous vous retrouvez à court d'idées, je vous conseille d'aller faire un tour sur le site de l'association irlandaise, toujours à jour et qui vous permettra, si vous êtes un amateur, de faire un petit ceili de temps en temps. Pour les amateurs de fest noz, je vous conseille le site Degouez qui vous informera sur des fest noz en île de france notament, qui vallent le détoure si vous êtes encore au goût du jour pour les bons groupes qui font la tournée des fest-noz en Bretagne. Pour l'info, il y a un fest noz à Cachan, le 25 mars, avec une programmation de rêve, comme je n'en ai même jamais trouvée en Bretagne. L'entré est à 10 euros, mais un fest noz comme ça, ça ne se rate pas! Il n'y plus qu'une chose à faire, prendre les dates et mettre des chaussures conforatables pour danser toute la nuit ;)...

L'association irlandaise: http://www.association-irlandaise.org Degouez: http://gwalarn.org/degouez/index.html

Festival de Jazz "Manouche Factory"

Je sais que je m'y prends un peu tard, mais je le précise puisqu'il dure encore deux semaines. Si vous êtes amateur de jazz, et que Django est vôtre idole, mais que le duc des Lombards est un peu trop cher pour vous, je vous conseille de profiter des deux dernières semaine de ce festival de jazz manouche qui se déroule à Montreil jusqu'à la fin du mois de mars à "la grosse mignonne", 56 rue Carnot, 93100 Montreuil-sous-bois, téléphone 01 42 87 54 51,www.lagrossemignonne.com Au programme

  • demain, le samedi 18 mars à 20h30, concert avec le Thomas Dutronc Quartet.
  • Vendredi 24 mars, 18h30, apéro concert avec Samy Daussat (guitare solo), David Gastine (chant & guitare rythmique).
  • Samedi 25 mars, 20h30, concert final avec le Rodolphe Raffalli Quartet.

pour plus d'infos http://manouchefactory.blogspot.com

Paris, à deux doigts de Gathaka?

Vous connaissez mon amour pour Paris... C'est sûr que dans le genre "nid à tarés" truffé de crottes de chiens, c'est une très bonne ville. Ces derniers temps, j'ai eu le plaisir de voir le vrai paris, dans toute sa splendeur, pleine de misère, de violences spontanées et de manque général de civisme. Eh oui, paris c'est ça, c'est seulement parfait dans les films et sur les photos.

  • Acte I : le pavé:


Alors que je sortais de mon ancien appart à st ouen, ma musique dans les oreilles et mon sac rempli de bouteilles pour gaiement festoyer avec mes amis pendant la soirée, un jeune homme (enfin, un ado tellement grand qu'on peut, à première vue le prendre pour un jeune homme) me demande : "t'as pas une clop'?". Moi, vu que je m'y attendais pas et que j'avais ma musique sur laquelle me concentrée, j'ai mis quelques secondes à tilter ce qui se passait dans un premier temps, puis de comprendre ce qu'on me demandais dans un second. Bref, cinq/six secondes plus tard, je me retrourne et je dis non désolé. Mais au même moment le petit con me traite de salope parce que je réponds pas. vu que j'étais encore d'une humeur toute en délicatesse, et que j'ai été éduquée pas la version féminine de mac guiver, bah, je me laisse pas faire, je me retourne, et je vais mettre les choses au clair, sachant qu'au fond, j'avais un trouille bleue, mais que je me savais aussi armée de dix kilos de bouteilles en verre au bout de mon bras. Je m'approche donc pour lui dire qu'il n'est qu'un jeune de plus de mal élevé, qu'il ferait mieux de commencer par s'adresser autrement envers les adultes, et qu'il n'a pas à insulter les gens comme ça, sans raison valable, surtout quand on a 13 ans et qu'on se prend pour un caïd. Là le mec me dis, eh, tu veux que je te frapp'?. Là je me dis qu'il vaut mieux pas se rabaisser, que ça serait pas stratégiquement intelligent, mais qu'il faut tout de même rester sur ses gardes; je réponds : A ton avis, si je suis pas trop conne, je vais te répondre quoi?.

Stratégie: parler un peu "jeune" histoire de rentrer dans ses critères de tolérance, et lui faire comprendre que je le prends pas pour un con (en apparences du moins ;) ). Il se retourne, ramasse un vieux pavé bien lourd sur le trottoir, deux mètres derrière lui, et il se met juste devant moi, avec le pavé brandit à trente centîmètres de mon visage orienté vers lui, le regard plongé dans le sien (je cachais mes mains tremblantes et tâchais de passer pour calme) avant de réitérer sa question. Je réitère ma réponse, avec quelques variantes, et je vois que des gens passent derrière mais filent la queue entre les jambes. Finalement, le petit morveux (de deux mètres de haut tout de même, je précise) repose le pavé par terre, et je me retourne donc avec un air moralisateur pour continuer ma route, moment où il décide de faire semblant de me cracher dessus histoire de pas perdre totalement la face.

  • Acte II:la crachat:

Etant en période d'essai pour obtenir un poste de serveuse dans un petit café resto près de chez moi, et cumulant avec les cours, je me retrouve avec une heure entre l'heure de fin de mes cours (en banlieue parisienne) et mon boulot (dans le 18ème). Résultat, je suis un peu stresser, d'autant plus que je suis d'une ponctualité exacerbée et que donc, dès que je sens le risque d'être en retard, je deviens hyper nerveuse et limite casse bonbons. Bref, j'arrive dans la ligne 13 du métro pour rentrer à la maison. Je me pose dans les box à 4, et en face de moi sur un strappontin (donc à 5 mètres devant moi) se pose un jeune homme très "comme il faut" surment étudiant de haut niveau puisqu'il avait une sorte d'attaché case en tissus qui fait aussi office de classeur (c'est pas grave si vous comprenez pas, je me comprends :) ). Une station après, un homme d'environ 35/40 ans, redinguote et costard bas de gamme (on l'appellera le cadre) se pose sur le strapontin voisin de celui du jeune étudiant. Celui ci, après quelques secondes crache en direction du cadre, mais pas directement sur lui. Celui-ci le regarde mais rien ne se passe, puisque comme tout bon parisien qui se respecte, il laisse filer doux la situation, et fait l'autiste. L'étudiant recrache mais cette fois davantage devant lui. Personnellement je trouve ça d'une dégueulasse, de deux un peu spécial, d'autant plus que l'hypothèse du premier crachat dirigé vers le cadre n'est pas encore à négliger, et donc, la situation n'est pas du tout rassurante. Bref, à carrefour pleyel, le cadre descend, et là l'étudiant prend son élan et lui crache en plein dans le dos, sans aucune raison apparente. Bref, l'autre continue à jouer à l'autruche, et continue sa route comme si de rien n'était.

Moi, fidèle à moi même, j'hallucine que premièrement personne ne réagisse, et que deux cette situation ce soit vraiment produite. Bref, je surveille discrètement l'étudiant, parce que si il peut cracher un un gars sans raison, il peut tout aussi bien lui prendre l'envie de faire pareil sur moi. Bref, je vois qu'il me repère, mais en même temps, il doit pas s'étonner, vu ce qui vient de se passer (enfin, je dis ça, mais les autres ont bien pris soin de faire semblant de n'avoir rien remarqué...). A un moment donné, une jeune femme très jolie rentre et s'assoit au même niveau que moi, mais dans le bloc d'en face du mien. Il se met à faire un va et vient du regard entre cette jeune femme et moi-même, je me rassure en me disant que c'est encore comme tous ces mecs qui mattent allègrement tout ce qui bouge qui ressemble de près ou de loin à une femme (sachant que j'étais vraiment pas à mon avantage ce jour là). On arrive à Garibaldi, et là le mec se lève pour sortir, et au dernier moment, il reprend son élan et me crache en pleine figure. Moi qui depuis l'autre incident était en train de me faire toutes sortes de scénarios au cas où il m'agresserait aussi, je me retrouve à improviser, sachant que je sentais sa délicate sécression sur mon visage, et que je flippais parce qu'il était évident que ce gars est imprévisible. Je lui gueule dessus, genre "ça va pas?", et lui se retourne et me file une petite baffe. Sur quoi il continue son chemin alors que je crie "espèce de connard!!!", il répond "salope" et continue sa route.

Je tiens à préciser qu'entre temps, mon stress d'arriver en retard au travail n'est pas amoindrit, et que cette logique de ponctualité m'a poussé à rentrer dans le métro pour finir mon chemin, malgré le fait que je restais sur ma faim et que je me sentais mal de ne pas m'être mieux défendue. Bref, finalement, je n'ai pas été travailler puisque je faisais une crise de nerfs après cet incident consternant, et j'ai été porter plainte contre X dans l'heure qui a suivit. Il faut savoir qu'une jeune femme policier m'a dit qu'elle avait déjà eu une plainte du même genre... à suivre

  • Actre III: le vol de voiture:

Alors que je rentrait chez moi après un verre pris avec un amis, je sors à Porte de Clignancourt, et je longe la rue belliard. C'est là que je vois un homme qui est collé à une voiture de sport et qui gesticule confusemment. J'observe (sachant qu'on était facilement une dizaine de personnes dans le secteur, dont un couple d'une 40aine d'années à deux mètres devant moi sur le trottoir) et je vois que le gars essaie de passer la barre de fer par la vitre pour dévérouiller la porte. Les gens devant moi réagissent pas, personne ne bronche. Moi en passant, je mémorise la plaque d'immatriculation, histoire de pas jouer la conne non plus, me disant que j'appellerais police secours dans quelques mètres.

Je trouve ça hallucinant comme les parisiens peuvent toujours appliquer l'Omerta (qui ne concerne pas seulement tout ce qui concerne le crime organisé à mon avis) sans avoir le moindre scrupule. Ici, c'est chacun pour sa gueule et dieu pour tous. Je ne comprends vraiment pas, d'autant plus que là, c'était pas prendre un gros risque que de signaler ce vol, devant lequel ils sont passé, stoïques, comme si ils avait passé un enfant qui joue au ballon. Mais où on vit bordel?! On nous donne des cours d'éducation civique à l'école, prétextant que les jeunes n'ont pas assez conscience du civisme, des valeurs de la nation et de la république; je suis désolée, mais même sans mes cours d'instruction civique, j'aurais agit comme je l'ai fait, et quand je vois des gens qui ont deux fois mon âge réagir comme des autistes, je me dis que c'est pas forcement une question d'âge, mais plus une question d'éducation. D'ailleurs, il n'est pas rare de voir des vieux nous faire tout un tas de reproche, comme quoi les jeunes n'ont plus de respect pour rien, mais ce sont aussi eux qui vous bousculent allègrement pour rentrer dans les transports, qui vous lâchent la porte au nez ou encore qui ne font pas la queue alors qu'ils ne sont pas si grabataires qu'ils veulent bien le dire. Franchement, je peux comprendre qu'on dise que pas mal de jeunes sont à côté de la plaque, mais il ne faut pas généraliser et amalgamer non plus. Des cons, yen a de toutes les sortes et de touts les âges, et c'est souvent ceux qui reprochent le plus aux autres qui sont les plus mal élevés.

Bref, tout ça pour dire que Paris est une ville où les gens sont formatés; fautes d'être génétiquement modifiés à la naissance comme dans gathaka, ils sont conditionnés par le chaos de la ville, la loi du silence et la paranoïa généralisée qui les pousse à toujours rester neutre, quelle que soit la situation devant laquelle ils se trouvent confrontés. Ils cherchent tous à se distinguer par la dernière veste à la mode, une coupe de cheveux trop fignolée, mais alors quand il s'agit de se distinguer par la pensée et les actes, alors là, ya plus personne. Aucun personnalité, aucunes valeurs, seulement des petites bites à la pelle cachées derrière des costards armani, des jupette H&M ou encore des freloques de camarades communisants qui laissent bien crever la bouche ouverte leur soi-disant camarades quand ils se retrouvent dans le pétrain... Autant dire que nous nous trouvons à Paris face à la déshumanisation sociale, et à la perte des valeurs fondamentale de notre culture, qui pourtant existe bien plus en province, malgré ce que pensent les parisiens de la province. Elle est peut être moins élégante, mais elle est en revanche d'une distinction sans égale, même chez les personnes les plus simples.

> dimanche 12 mars 2006

la Fourmi

Pour les étudiants fauchés de Paris, ou tout simplement ceux qui sont assez raisonnables pour ne pas vouloir payer leurs consos trop chères, je vous conseille un troquet bien sympatique, où la musique ne manquera pas de vous impressionner par son bon goût, et l'ambiance de vous séduire par un hétéroclisme harmonieux et bon enfant. Pour ce qui est du personnel, attention, on est caractériel, et si il vous arrive de les emmerder, vous risquez de vous faire envoyer sur les roses, mais par contre, si vous les prenez pas pour de la merde, ils seront adorables. Personnellement, j'approuve à 100% cette attitude, d'ailleurs, regardez attentivement le mur de font tout au bout du comptoir, vous y verrez les photos du personnel (ancien ou actuel) ainsi que les devises bien amusantes de la maison :).

Je vous conseille d'arriver tôt, surtout les vendredi et samedi soir, car il y a foule, et les deux grandes salles sont très vite remplies, sans compter que l'option du comptoir sera assez utopique, vous verrez par vous même... Pour les infos utiles, c'est au coin de la rue des martyrs (eh oui, tout près de chez Michou hehe), métro pigalle ou anvers ligne 2, ouvert tous les jours, sachant que la fermeture est plus tardive les vendredi et samedi. Voilà, il vous reste plus qu'à y aller pour passer une bonne soirée à prix honnête.

> mardi 7 mars 2006

un véritable ami est le plus grand de tous les biens et celui de tous qu'on songe le moins à acquérir. DE LA ROCHEFOUCAULD

Eh oui, pour ceux qui ne le sauraient pas encore, les gens les plus solitaires sont aussi ceux qui accordent le plus d'importance à la véritable amitié. C'est déçu par l'humanité en général, trop blessé dans son altruisme que le solitaire devient ce qu'il est. Et c'est ainsi qu'il porte d'autant plus d'affection aux rares personnes qui lui sont chères et qui ne profitent pas de sa confiance. Ainsi, les amis peuvent être un vrai réconfort, une protection contre la déprime, et même devenir une allégorie du foyer; je suis convaincue que le fait d'avoir des amis quelque part nous fait nous attacher à ce quelque part, et même s'y sentir chez soi, malgré le fait qu'on se trouve à mille lieues de chez soi. C'est ainsi que lyon, que j'ai longtemps détesté, se trouve être maintenant une des villes parmi les plus chères à mon coeur, et ce grâce à un être fabuleux qu'est Stéphane, le jeune homme le plus poétique que l'on puisse rencontrer; pas poétique du genre "je ponds un vers toutes les cinq minutes", mais poétique par une sensibilité à fleur de peau et une rêverie à la fois raisonnable et extraordinaire.

Tout ça pour en venir aux faits: Paris, cette ville misérable qui m'inspire tant de fatigue m'est devenue, il y a peu, légèrement moins insupportable. Et ce, encore une fois, grâce aux rares personnes qui m'entourent emplies de bonnes intentions et de sensibilité. Notament, des personnes que je connais originairement de lyon, qui ont eu le malheur de se retrouver pour des raisons professionnelles à vivre dans la capitale, et avec qui nous tentons d'illuminer la morne vie pendulaire de Paris. Mais il y a surtout une arrivée impromptue dans ma vie qui l'a enjolivée sans le vouloir: c'est gregory! En deux mots, c'est un de ces dégénérés splendides, comme on n'en fait plus assez. Une matérialisation de l'oxymore, partagé entre altruisme débordant et haine imprononçable. Un paliacci moderne qui ne paye pas de mine et qui pourtant est assez extraordinaire. Et je me retrouve ces derniers jours désarmée face à son malheur; emplie d'inquiétude pour un ami dans le désarroi, je me sens revivre, et occupée par la plus belle chose qui soit: l'amitié, l'affection pour les gens qui comptent pour nous.

Me sentant ainsi comblée de la joie d'être aimée et amoureuse du plus adorable des hommes (il se reconnaitra ;), et entourée d'une poignée inestimable de gens hors du commun que j'ai la chance de pouvoir compter parmi mes amis, et que donc, je prend soin de chouchouter, malgré les apparences ;), je prend la vie un peu plus du bon côté, et notament la vie mortellement égoïste qu'est Paris...

Enfin voilà, une petite apologie à mes amis, que je n'ai pas pu tous citer, mais ils se reconnaitront, je leur fait confiance.

vortex