> lundi 2 juillet 2007

la morale de l'histoire

Il est amusant de voir comme une mauvaise parole est vite diffusée. Vous l'aurez deviné, j'ai médis quant à mon patron... Je n'ai pas eus le courage de continuer à faire comme si de rien n'étais et j'ai donc mis les choses à plat. Après pression de sa part pour que je lui dise ce qui n'allait pas, je lui ai déballé que je pensais qu'il me draguais et que c'était carrement pas net. Il était sur le cul, et choqué en plus (d'autant plus que je lui ai rajouté 20 ans dans l'estimation de son âge... :D ), et m'a expliqué que les propositions qu'il me faisait étaient pour blaguer. Vous imaginez bien que je suis restée assez incrédule pendant un moment : c'est facile de s'échapper en faisant passer ses propos pour des blagues. Mais au bout d'un moment, je me suis rendue compte que je m'étais trompée (ou alors c'est un fin menteur) : il était serein, bien qu'étonné, et m'a argumenté son cas de façon convainquante.

Inutile de dire que je ne savais plus où me mettre, et que je regrette d'en avoir parlé sur mon blog. Il m'a reproché de parler trop rapidement, mais en même temps, je continue à croire que s'il avait vraiment tenté de me séduire, qu'en parler était justement la chose à faire, et je ne me suis pas gênée pour le lui faire savoir.

Bref, toujours est-il qu'il m'a dit un truc tout con, mais qui pourrait vous servir : si un jour on vous sort un très vraiment incroyable et assez déplacé, et qu'on a pas l'air de blaguer, n'hésitez pas à demander "vous êtes sérieux?", et vous aurez sans doute une réponse, chose à laquelle j'ai pas pensé, parce que tout connement, son ton ne m'a pas incité à croire qu'il était en train de plaisanter...

la morales de l'histoire :

les apparences sont vite trompeuses

les clichés nous pourrissent vite l'esprit

il suffit parfois de quelques mots pour se sortir d'une belle merde

quand il y a une incompréhension, mieux vaut en parler, même si c'est très desagréable à dire.

> lundi 25 juin 2007

Quand votre maître de stage devient collant...

Alors qu'il y a quelques semaines, au terme de ma première semaine de stage, je me plaignais des vantardises de mon patron (ou maître de stage), j'ai appris à mieux le connaître, et bien que je n'avale pas toutes les prouesses qu'il affirme avoir accomplies, je dois avouer que je commence à modérer mon jugement premier à son égard. C'est un homme qui a du vécu et la tête sur les épaules, mais la confiance qu'il octroie parfois à certaines personnes à la va vite vient contredire ces premiers attributs. Personne n'est parfait, il faut se dire que la culture africaine a sans doute quelque chose à voir avec cette attitude. Bref, pourquoi est-ce que je vous parle de ça?

La raison est bien simple, et je pense que certains parmi vous l'auront déjà deviné : il s'avère que je fais partie de ces personnes que sa confiance ont honnorées de façon légèrement précipitée. Alors que je viens de finir ma troisième semaine de stage, je me vois de plus en plus approchée par lui. En plus de sentir qu'il tente de m'appâter à coup de promesses de postes très haut placés (chef de rubrique et rédacteur en chef), j'ai l'impression que cette préférence envers moi n'est pas purement professionnelle... Eh oui, il a fallut que je sois la pauvre conne dont le patron s'amourache, et à qui il commence à lancer de suspectes proposition.

Pas plus tard que la semaine dernière, je suis partie en reportage pendant deux jours dans le jura. Il m'a annoncé que si le travail final était satisfaisant, il me payerait un resto réunionnais, ce que j'ai trouvé cool, mais pas excéssif compte tenu du fait que je ne touche abosulument rien pendant mon stage, et que jusqu'ici, j'ai pondu 8 bons articles, pour une parution qui compte une vingtaine de pages, ce qui représente un bon pourcentage... Bref, sur le moment, je ne me suis pas doutée des problèmes en ébauche qui se présentaient à moi, du moins, si je l'ai remarqué, ce n'était pas consciemment. Puis, cette semaine, il me demande jeudi il me paye le chinois (à côté du bureau) sans raison apparente, mais pourquoi pas. Puis le soir venu, il me demande si je vais aller à la fête de la musique. N'étant pas convaincue, et n'ayant pas vraiment envie de lui répondre, je reste allusive, ne répondant pas vraiment, disant que je ne savais pas vraiment, mais qu'il était probable que je reste chez moi. Il me dit que si je sors, que je n'hésite pas à le contacter pour qu'on se retrouve, et qu'on pourrait manger sur les bateaux mouche. Je vous passe les détails, car il est très volubile, mais je commence à m'alarmer.

Et cerise sur le gâteau, vendredi soir, alors que je lutte pour me concentrer sur le livre que je dois critiquer pour le journal (le troisième que je lis de la semaine...), il remarque que je suis fatiguée environ un quart d'heure avant la fin de la journée. Il faut savoir que le mardi soir, j'ai accepté de dépaner mon ancien boss (devenu presque un pote maintenant) qui tient une pizzeria après ma journée au bureau, que le mercredi soir, un ami est passé à la maison et s'est éternisé, et que jeudi, j'ai tenu à aller faire un tour pour la fête de la musique, et que les amis que j'ai accompagnés se sont aussi quelque peu éternisés, sans compter un retour rocambolesque à cause du réseau perturbé des transports... Bref, autant le dire, j'étais naze, et donc, je commençais à perdre patiente, je n'attendais qu'une chose, que 18h vienne et que je puisse prendre un week end bien mérite. Puis arrive donc le patron qui me dit que je peux m'arrêter là pour aujourd'hui. Aux anges, j'emballe mes affaires et me fais déjà à l'idée que dans cinq minutes, j'espère être partie. Mais il me propose d'entrer dans son bureau pour discuter, ce qui n'est pas exeptionnel. Mais la conversation a pris un tournant qui était assez déplacé, et qui m'a pas mal agacée étant donnée l'aspiration que j'avais de rentrer chez moi, et la semaine que j'étais en train d'achever. Alors que je finis par lui avouer que je me vois pas accepter un poste de rédacteur en chef, puisque je suis loin d'avoir fini mes études, et que je compte m'y investir avant de prendre ce genre de poste, qui de plus est hors de ma portée (au niveau qualifications), il commence à tenter de me dissuader, et me pousse à argumenter ma pensée. Puis il dit qu'il va passer le lendemain, SAMEDI, faire une visite de courtoisie, et qu'on pourra en reparler. AAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHH! Non, il est hors de question de le laisser s'imposer comme ça, et de laisser envahir une vie privée que je tente par dessus tout de protéger. Alors je porte mes couilles, et je lui dit qu'il est hors de question qu'il passe. Il me demande, fidèle à lui-même, pouquoi, et je lui réponds évidemment que c'est déplacé, et que je n'ai aucune envie de penser au travail ou à lui pendant mon week end. Il tente de me faire changer d'avis, en vain, et je prends soin de lui faire comprendre que l'éventualité qu'il passe chez moi me parraît intrusive. En fin de compte, je parviens à m'extirper de cette situation vraiment étouffante, et commence à me diriger vers la sortie. Il me dit qu'il va m'appeller dans la soirée pour qu'on en reparle, et je lui dis que je ne veux pas qu'il m'appelle, que je suis en week end, et qu'il faut donc m'oublier. Il insiste, et me demande si ça me gêne tout ça. Je réponds que oui, et j'insiste sur le fait que s'il appelle, je ne décrocherais pas. Il accepte ma décision, et me laisse enfin partir. Inutile de vous dire que dès que j'ai passé le coin du parking, j'ai courrut pour soulager la colère qui me rongeais et que j'ai marché jusqu'à l'arrêt suivant, au cas où il chercherait à me rattraper.

Plus tard dans la soirée, alors que je suis à la belette pour prendr un verre avec un pote, et que je tente de me changer les idées, voilà que mon téléphone sonne, et que c'est lui. Après la deuxième tentative (qui a suivi de 30 secondes la première), il a abandonné, et m'a fouttu la paix.

Je vais donc demain avoir une journée de merde, et je pense que la fin de mon stage risque de m'en apprendre autant en journalisme qu'en relations humaines, et en gestion de situations difficiles et délicates. J'espère que je me trompe, et qu'il va reprendre son comportement normal. Comme on dit, demain est un autre jour... espérons...

> jeudi 7 juin 2007

le ridicule d'un orgueil immérité

Ah qu'il est blasant le temps du stage. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai bel et bien l'impression que la vie est à la fois un mystère de chaque jour, et une répétition inlassable de schémas précis. En été 2004, j'effectuais mon premier stage, en tant que commis de salle, dans la brasserie qui m'aura donné la vision la plus noire de la vie qu'il m'est été donné de voir jusqu'ici, et aujourd'hui, bien que le stage que je commence cette semaine est dans ma branche, que je suis la stagiaire la plus active et à laquelle on donne le plus de responsablités, donc d'expériences, je me retrouve, au bout de seulement quatre jours, déjà lassée. Bien entendu, j'ai très envie de continuer à découvrir de nouvelles façette du métier, et les défis ne manquent pas de me plaire, mais il y a tellement d'autres choses qui me rapellent chaque jour que quoique l'on fasse et où que l'on soit, les conneries de la vie, et sa monotomnie ne sont jamais tout à fait abssents.

Alors, je sais, je suis particulièrement critique, mais franchement, je pense que si l'on regarde la vie avec un tant soit peu de recul, on voit vite les choses qui nous ramènent au banal, au trivial, à l'ennuyeux. Premier élément : la routine. Mon dieu la routine. Tous les matins, le verre de jus de fruit après avoir donné à manger au chat, puis survol de l'actualité (car un journaliste doit être au courant de ce qui se passe dans le monde, même si la rédaction à laquelle il contribue ne traite absolument pas d'actualité...) puis se préparer, préparer le sac, le casse-croûte. Les transports en commun, toujours aussi réjoissant, surtout quand on prend une heure en bus pour faire un trajet de quinze minutes en voiture... Puis, on arrive au boulot, on dit bonjour à tout le monde sans grande conviction (voir à contre coeur parfois), sa tâper le sermont du patron et les civilités avec les collègues, attendre qu'heure après heure, le temps passe pour reprendre ce fucking bus (qui selon le moment de la journée est tantôt une corvée, tantôt une délectation ;) ) et finalement rentrer chez soi pour préparer la journée qui suit, préparer à bouffer et faire deux trois courses, mater un film et finir mort. L'assommant portrait de ma journée ne fait que souligner ma thèse : chaque jour la même merde, chaque jour très peu de temps pour soi, pour vraiment se détendre et se vider la tête. Le week end devient la chose la plus chère qui soit. Pas question de faire quelque chose, au contraire, le moins on en fait, le mieux on se porte.

Voilà à quoi me réduit ce boulot, à une machine à bosser et une boule de stress et de désabus. Mais pourquoi l'orgueuil dans tout ça? J'y viens.

Mon patron, un black très gentil, mais surtout très bavard (pire que maman, qui l'eut cru ;) ) me raconte chaque jour un épisode de sa vie (au point que je me demande si je ne devrais pas mettre à profit toutes ses heures passées à l'écouter pour écrire sa biographie) et étale son expérience, ce qui à première vue ne me dérange pas, puisque son expérience peut me profiter. Mais quand ça commence à devenir redondant, c'est très très vite lourd, et c'est là qu'on commence à se poser des questions : il cherche à me convaincre ou à se convaincre qu'il est très fort, et que son magazine tient debout, et je dirais même, est un véritable succès et un modèle à suivre!? Aujourd'hui, j'ai vraiment eu envie de lui dire d'arrêter de me bourrer le mous, que j'en ai rien à foutre de son magazine, que je suis là pour mon expérience professionnelle et pas pour son salut (en bonne libérale que je suis), et qu'il a pas besoins de faire une pub interne de son magazine. Certes le magazine tient bon, certes, c'est relativement sérieux, mais pour moi, un magazine dont on ne voit jamais les salariés, qui s'appuie presque à 100% sur pigistes et stagiaires, et qu'il n'y a pas d'autre hierarchie que le directeur de publication, la secrétaire et les stagiaire (du moins, dans les locaux où je me rend tous les jours) je me dis qu'il y a quand même des entreprises mieux portantes et surtout plus sérieux que le nôtre. Pendant que certains journaux s'évertuent à donner des directives claires à leur rédaction, leur indiquant ce qu'ils veulent et sous quelle forme (il y a de nombreuses formes d'articles qui ont chacune leur mission et leur spécialités), nous nous contentons de traiter les communiqués de presse qu'on nous envois, de jouer sur nos contacts (certes nombreux et sérieux) et de chercher au gré du vent un sujet à traiter, toujours sur un ton relativement amateuriste et monocorde. Un éditorial qui reprend les grands points du sommaire et remercie les lecteurs de leur fidélité est pour moi une farce, surtout quand on m'a apprit que l'éditorial est supposé reprendre un des grands sujets traités dans le numéro et mener une réfléxion logique dessus selon le point de vue de la rédaction et du journal. De plus, il ne cesse de répéter à tout va que son magazine est impartial, qu'il ne favorise pas la culture africaine, mais bizarrement, les plus grands articles traitent de l'art et de la société africaine, ou des émigrés africains. Et cerise sur la gâteau : pour quatre stagiaires, il n'y a que trois bureaux dont deux très biens (ordi connecté au net, joli espace de travail, lumière) et un minable (exigus, sur tréteaux, pas connecté au net et dans le noir), et le reste d'un espace sympathique complètement vide.

J'ai donc l'impression qu'il y un amas de ridicule autour de moi, et sans doute autour de beaucoup de gens, qui s'évertue à amener des situations plus incroyables les unes que les autres. Entre ce stage qui accueil plus de stagiaires qu'il peut techniquement le faire, et les examens où les gens téléphones, font des blagues, chantent et applaudissent les plus grandes débilités scandées, je ne peux pas que la convention a la main mise sur ma vie. Enfin, je me réconforte en me disant que je ne vais galérer que pour deux mois, que je vais en sortir beaucoup plus expérimentée et bien plus mature (à force de devoir téléphoner au gens, passer à la radio, interviewer des personnes, on apprend à s'affirmer et à moins redouter les situation un peu relou du quotidien), donc, je ne vais pas y perdre.

J'achève ici cette complainte de blasée et de minable stagiaire exploitée pour m'en retournée à ma bière (et vous souhaite d'en faire autant).

> lundi 7 mai 2007

quand matmatah se conformise...

Nous nous sommes rendus mercredi soir au concert de Matmatah à la Cigale, salle de concert bien sympathique de la capitale, et je dois avouer que mon mauvais présentiment n'a pas manqué de s'avéré fondé. Je craignais de ne pas vraiment me marrer, étant donné qu'au fur et à mesure des albums, leur musique est entré dans le moule des grandes maisons de productions et a perdu la touche celtique qui en faisait une bonne part de l'originalité. Certes les textes sont toujours engagés et provocateurs, mais cette audace résistante se fait tout de même plus rare, et sans la fougue des airs breizhous et l'énergie des rythmes rock'n'roll, perd de son piquant. Bref, on regrette les jeunes du départ, simples mais efficaces. Bien que le chanteur garde un look breton avec ses cheveux longs lâchés, la ouache de la jeunesse, c'était il y a dix ans, et ce n'est plus ce qu'on trouve sur scène, malgré un public nostalgique.

Quand ils ont entamé "la ouache", le public déjà bien motivé compte tenu de la situation, est parti en folie, m'offrant une ambiance encore plus entrainante que celle que j'avais tant appréciée pendant le concert de Louise Attaque à Solidays. Une sorte de mouvement de foule mi-ola mi-pogo qui ne manquait pas d'allégresse s'est immédiatement déclanché aux premières notes de la chanson. Mais le morceau suivant n'était pas à la hauteur, et s'est malheureusement éternisé avec un solo de guitar à la Jimi Hendrix (interminable donc) qui nous a vraiment tous ramolis. Ajoutez-y la partie centrale du concert en accoustique, et vous aurez une bonne recette pour décevoir un publique prêt à bouger et à s'éclater. Dommage; c'est dans l'ordre des choses que les gens évoluent avec leur âge je suppose.

> lundi 30 avril 2007

poissouille forever

Même après 4 ans de séparation avec Emilie, force est de constater que notre duo porte toujours autant la poisse autour de lui. Alors qu'elle était de passage à Paris pour le week-end, nous nous sommes rendus à Pontault Combault, à la mjc Boris Vian où notre pote organise des concerts. Ce soir là, au programme, métal, clowncore, c'est à dire des gars qui se déguisent façon Tim Burton, se maquillent en squelettes etc et font du métal hardcore. Bref, nous sommes arrivés relativement tard, donc avons décidé de prendre le rer de 1h30, plutôt que celui de minuit 18. Pendant les trois quarts d'heure qui suivent la fin du concert, nous parlons avec les organisateurs, et apprenons que le rer de 1h30 est en fait un noctilien (bus de nuit). Nous fillons à une heure afin de s'assurer d'arriver à l'heure et de trouver le bon arrêt. Arrivés à la gare, nous entamons une inspection des lieux, à la recherche de l'arrêt du noctilien. Sur les plans, rien d'indiqué; pas de panneaux; pas d'arrêt de bus mentionnant le noctilien. Youpiiiiiii. Nous décidons de nous mettre à l'arrêt le plus proche de la gare, et le plus imposant. Après dix bonnes minutes d'attente, nous commencions à douter, et c'est là qu'Emilie apperçois le bus, au loin, faire le tour du rond point près duquel nous étions sortis en arrivant avant le concert; sortie excentrée de la gare. Là nous mettons le cap vers là, espérant que ce n'était pas notre bus. Une fois les cinq bonnes minutes de marches achevées, nous sommes obligés de nous rendre à l'évidence : nous sommes baisés.

Il ne nous reste plus qu'à attendre une heure de plus, là, à côté de cet arrêt dépourvu du moindre banc où poser son cul. Assis sur l'asphalte nous voilà à maudir silencieusement le destin, le manque d'indications dans la ville et la situation de merde où nous nous trouvons. Marsu rivé sur son jeu vidéo était le seul à le prendre plutôt bien. Toutes les trois avec Emilie et son amie, adossées contre le grillage qui borde les voies ferrées, la tête dans la cul, nous nous battions pour ne pas nous endormir comme des loques sur le bord de la route, et ainsi rater notre prochain et dernier bus avant l'aube. En fin de compte, je dois avouer que cette heure est passée plus vite que je ne m'y attendais, bien que je commençais un peu à ma peler sur ce troittoir, et qu'Emilie a finit par dormir une dizaine de minutes, chose qui, d'ailleurs, l'a quelque peu destabilisé. Enfin notre bus arrive, et le tarif fut violent pour nos deux bretonnes qui ont dû payer 5,60 euros pour leur retour (plus cher que le rer !). Le voyage interminable nous a mené jusqu'aux bleds paumés du nord est de paris, pour finir par intégrer paris par la porte de bagnolet, pour mon plus grand soulagement. Arrivés à Gare de l'est, il nous restait à traverser Paris pour atteindre Villejuif... Au final, les dernières minutes d'attente furent les plus insupportables, comme c'est souvent le cas. Le dernier noctilien qu'il nous fallait prendre pour arriver à la maison se faisait attendre, et quelques jurons n'ont pas manqué de s'échapper. Au final, l'arrivée véritable à l'appart n'a jamais été autant apprécié, et en trois ans passés sur la capitale, et pas mal de plans galère en transports en commun, je pense avoir vécu ce soir là le pire plan foireux de transports. Au total, 3h30 de trajet, pour un trajet qui en voiture aurait pris une demi heure...

Qui a dit que la vie dans la capitale est une vraie cure de santé? Qui a dit que les transports en île de France sont super? Franchement, j'aimerait voir ces gens vivre ici à plein temps et ne pas avoir de voiture, et voir ce qu'ils en pensent à ce moment là.

> jeudi 26 avril 2007

Quand l'incompréhension est votre lot quotidien

Quand vous faites parti des gens qui choisissent de se mettre à part de la sociabilité sous toutes ses formes (société, évènement publiques qui génèrent en général l'enthousiasme de la communauté, l'école, l'entreprise, le métro etc), vous vous donnez souvent un air, vous jouez une petite comédie qui reflète ce que vous voudriez être, ce que vous voulez que les gens pensent de vous, afin qu'il vous foutent la paix. C'est ainsi que personnellement, j'aime à régulièrement entretenir une image d'associale, de mysanthrope à qui le solitude ne fait pas peur, au contraire. J'y ajoute une petite pointe de "grunge" (vêtements troués et sombres, casquette militaire et maquillage forcé etc), et je dois avouer qu'en général, ça marche assez bien. Au final, à part les vautours de l'unef, les taxeurs éventuels de clopes et les relous de ma promo qui veulent me connaître alors qu'ils n'y sont pas invités, seules les personnes que je connais et apprécie m'accostent, pour mon plus grand plaisir. Jusqu'ici, tout va bien.

Le problème étant que les gens que vous connaissez et appréciez, mais que vous ne connaissez pas encore suffisamment bien, interprettent parfois mal vos propos. Vous vous doutez que je ne mâche pas mes mots dans la vie ; c'est un de mes principes : il y a des mots parfaitement intellégibles et précis, pourquoi faire deux phrases de plus alors qu'un simple mot résume votre pensée parfaitement. Certains diraient qu'il s'agit de l'effort de modération que tout un chacun se doit de faire dans un souci de sociabilité et de respect. Là encore, il y a problème, car justement, la sociabilité se résume pour moi au respect (sauf avec mes amis), et justement, le respect selon moi passe par la franchise. Les seules personnes avec qui vous pouvez vous permettre de vous montrer franches sont précisemment les personnes intimes de confiance, avec qui vous dépassez les barrières linguistiques imposées par les normes sociales. Voilà donc ma philosophie. Mais tous mes amis ne pensent pas de la sorte, et ça mène parfois à d'ennuyeux malentendus qui, selon la logique que je viens de mentionner, ne devraient pas avoir lieu.

S'ajoute à ce fait que les gens ne parviennent pas toujours à se libérer des barrières sociales en termes de communication, l'habitude que les gens ont de vous faire dire ce que vous ne dites pas, particulièrement lors d'un conflit. Une fois encore, vous utilisez les mots qui se présentent à vous sur le moment, et qui font l'affaire pour exprimer vos idées, mais ils sont peut être légèrement impropres, et sont mal interprétés. Effet boule de neige : plus vous tentez d'expliquer ce que vous entendiez par ce terme, et plus la personne en face se conforte dans son eerreur, pensant que vous vous raccrochez aux branches pour éviter de faire face à ce que vous avez dit (ou plutôt devrais-je dire, ce qu'ils pensent que vous avez dit). Les braises sont alors prêtent à alimenter un feu alors très difficile à contrôler et à apaiser.

Il n'y a que mon job qui me consterne plus que ces conflits impromptus et désagréables qui vous tombent sur le coin de la gueule au moment le plus inespéré, et qui vous plombent votre soirée. Et encore, mon boulot me fait suffoquer plus qu'il ne me consterne. Quand je fais face à ces situations (souvent dûes à des faits très futiles et peu importants au fond), je me trouve desarmée, car la raison m'échappe. J'ai en profonde horreur les faits qui ne peuvent s'expliquer. Bien entendu, je ne vais pas m'arracher sur le fait qu'on ne puisse expliquer pourquoi les femmes procréent et les hommes jouissent plus facilement, ou que les gens de bonne volonté sont toujours les vicitimes des enfoirés, mais quand il s'agit de faits concrets et quotidiens, je n'arrive pas à avaler cette incompréhesion qu'ils jettent en moi. ça m'emplis d'un sentiment d'injustice qui m'enlise dans des réflexions sans conclusions.

Je me rend compte ainsi que la société étant quasi inévitable, ce problème de concessions constantes, de perpétuelles prises de têtes et d'incompréhensions inévitables sont présents du berceau au lit de mort, et que la seule alternative serait soit de devenir suffisamment milliardaire pour payer des gens pour sortir de chez vous accomplir toutes ces sociabilités, soit de se payer un terrain dans un trou complètement isolé, et de vivre en autarcie, bien que celà implique une rupture totale de tout lien extérieur. Dans les deux cas, je ne pense pouvoir atteindre ces idéaux, alors autant se faire à l'idée tout de suite... Il ne reste que le rêve, la force de l'esprit. Si on se maîtrise suffisemment, on peut fermer les yeux et s'évader de ces causes de petits tracas empoisonnants, et s'immaginer, le temps d'un songe, qu'on n'est pas là, qu'on est dans une forêt désertée, au beau milieu du sahara ou encore, sur l'île de Robinson et Vendredi.

> lundi 16 avril 2007

les lamentations d'une serveuse déchue

Plus le temps passe, plus j'ai en horreur le métier de serveur. Après avoir bossé dans bon nombre de restaurants et bars de tous types, je me rend compte, à chaque fois plus limpidement, que nul ne peut s'épanouir dans ce métier : même un patron finit sa journée blasé, et son restaurant devient très rapidement une prison. Je me dit souvent que je ne devrais pas être aussi rapidement blasée par mes jobs, d'autant plus qu'à chaque fois j'ai l'impression d'avoir trouvé plus tranquil que la fois précédente, mais au final, il ne me faut même pas un mois pour perdre toute motivation (si ce n'est l'argent à la clé, derrière lequel je cours sans cesse) et avoir l'impression de faire face à une moitié de mort, comme une mort temporaire, dès l'instant où je me prépare à aller travailler. J'ai littéralement l'impression que je serais "morte" durant le temps où je serais dans ce restaurant; comme si la Nat que les gens connaissent en dehors faisait place à un androïde qui effectuait de façon machinale ce qu'on attendait de lui. Mais le problème c'est qu'il n'y a pas de frontière entre ces deux parties de moi : la vraie Nat finit toujours altérée par le travail de l'androïde. Je sors de mon service soit blasé par celui qui arrive après, soit soulagé, mais dégoûtée par la consistance des dernières heures de ma vie. J'ai régulièrement l'impression d'être une pute de la restauration : la personne que peu de gens respectent, et qui se fait entuber de toutes parts : le patron qui m'arnaque régulièrement de quelques euros, quelques serveurs qui profitent de mon sens aigüe du professionnalisme pour se reposer alègrement sur moi et me refiler leur boulot, les clients qui me prennent pour la dernière des connes et des sous-merde, les gens qui me bavent dessus et m'imaginent à poil sous mes vêtements... Je pense que n'importe quelle autre serveuse comprendra de quoi je parle ici.

C'est vrai, je vous l'accorde, il y a pire comme métier. Mais je l'avoue, j'en ai rien à foutre des autres métiers, parce qu'égoïstement et simplement, je ne les exerce pas; en bref, ce n'est pas mon problème. Je me préoccupe de moi, et c'est déjà bien assez lamentable pour ne pas y ajouter les tracas d'autres cons dont d'ailleurs je me contre fous (amis et famille mis à part bien-sûr). Je sais que je dois parraître bien égoïste, mais je vous demande d'avoir l'honnêteté d'avouer qu'on pense tous comme ça quoiqu'il arrive, sauf les gens dont la bonté est, certes, honnorable, mais me dépasse.

Bref, c'est la raison pour laquelle je veux absolument trouver un stage pour cet été, afin d'avoir d'autres compétences à inscrire sur mon cv, et sortir ainsi du cercle vicieux de la restaurant. Vous ne le savez peut être pas, mais il est très difficile de décrocher un poste en dehors de la restauration quand on n'a été que serveur toute sa vie.

J'arrête là cette complainte sans doute peu attrayante pour vous. Je me console en me disant que dans quelques jours je serais en Bretagne et je pourrais me détendre de la morose capitale et ses tracas quotidiens.

> vendredi 30 mars 2007

quand tout se met à changer...

Je traverse en se moment une phase de questionnement. En général j'aime ces phases, car elles permettent de se retrouver avec soi-même, et de faire le point sur ce qu'on ressent, ses aspirations, ses doutes, ses déceptions, ses peines, ses joies: bref, tout. Mais cette fois-ci le constat est doux-amer: alors que du côté des études tout va bien (hors mis le fait que je sois plus qu'en retard dans mes démarches de recherche de stage) et que j'envisage d'intégrer une des écoles que je m'étais fixée comme objectif il y a deux ans en entamant mes études de communication, du côté de la vie privée, bien que rien n'aille mal, rien ne va tout à fait bien.

Alors que je devrais me réjouir du fait que toutes les personnes de mon entourage vont bien et sont relativement épanoies, l'égoïsme dont nous faisont constamment preuve vient prendre le dessus. En effet, j'ai récemment assisté à un exode urbain de tous mes amis de la capitale: Cem en décembre, puis Serena fin février et enfin Raphaël, que j'ai le grand regret de ne pas avoir vu avant son départ, mais ce n'est pas faute de l'avoir sollicité, du moins dans la deuxième partie du mois. D'un autre côté, Vincent vient de revenir d'Irlande, mais il est toujours soit à Angers, soit en Bretagne, ce qui n'est qu'un rapprochement relatif, et Stéphane va se faire muter en région parisienne pour l'année scolaire prochaine, et entamer une carrière qu'on lui souhaite belle et passionnante. Bref, aucune catastrophe car ils sont tous partis dans de bonnes conditions: que ce soit pour retourner à l'école de cuisine, pour intégrer la brigade du fameux Martinez ou pour éviter le service militaire obligatoire et vagabonder de plus belle à travers l'Europe, mes amis sont tous heureux, ou ont du moins des raisons de l'être.

Ceci dit, je ne parviens pas à m'empêcher de penser à moi, qui me retrouve seule, du moins pour quelques mois, à Paris. J'exagère évidemment quand je dis seule, puisqu'il me reste quelques amis sur Paris, et bien entendu mon copain, mais un copain ne remplace pas une bande d'amis, car ils ne satisfont pas du tout la même tendresse, la même complicité, bref, le même besoin. J'ai perdu en l'espace de quelques mois, la bande de variés lurons avec qui j'envahissais les clubs de jazz pour endiabler la piste de danse ou simplement me plonger méditativement dans les douces mélodies du saxophone.

Léonard, mon ami brésilien part dans quelques jours pour son mois de vacances dans son pays natal, et je vais commencer ce printemps dans le travail et la solitude. Comme le dis souvent mon copain, je suis une associale très sociable : ce n'est pas faute de vouloir me faire des amis que je ne m'en fais pas, c'est juste qu'étant donné que 95% de la population est soit conne, soit inintéressante, soit malhonnête, ça ne laisse que 5% de gens intéressants; faut-il encore les trouver, ou leur parler quand l'occasion se présente...

Voilà pour les changements qui me tracassent. Vous me direz sans doute qu'il ne s'agit que d'une petite histoire de géographie, mais c'est plus que celà en fait: il s'agit de l'ébranlement de mes repères, de mes habitudes. Alors qu'avant, quand je descendais à Lyon, je pouvais voir Stéphane, et ainsi courrir après le plus bel été qu'il m'ait été permit de vivre, à vagabonder insouciamment en compagnie d'un bon ami, et à vraiment vivre au jour le jour. Quand j'étais sur paris, je pouvais aller à montmartre voir Raphaël, ou à chatelêt passer voir Serena. Désormais, quand je me rend dans ces rues qui rapellent tant de moments, je ne vois que le recensement de souvenirs désormais impalpables; comme les vestiges d'une vie que je ne trouverais plus. Des souvenirs pourtant bien anodins, mais qui sont justement précieux car ils sont constitutif de la nature même de l'amitié qui nous lie; une série de petits riens qui font un grand tout. Ce sentiment de vide me rappelle le petit pincement au coeur que je ressens à chaque fois que je quitte un appartement ou une maison que j'ai habité. Bien que n'y sois pas forcemment resté longtemps, c'est comme si l'on changeait de peau. On se sépare encore une fois d'un environnement qui recellait de mémoire, bonne ou mauvaise, mais bel et bien à nous, donc unique.

Bref, j'ai l'impression de voir tout changer à une vitesse qui me dépasse et me rend impuissante. Bien entendu, l'on doit accepter le cours des choses, leur évolution, mais il est parfois cruel de voir à quel point ces choses se coordonnent autour de vous, faisant ainsi se juxtaposer des périodes très noires suivies de périodes très claires. ça vient sans doute de l'âge qui avance de façon exponentielle. Le plus amusant dans tout ça, c'est le fait que je ne sois pas si malheureuse que ça de tous ces changement, ou du moins pas autant que je ne l'aurais cru; je le vis plutôt bien, et c'est peut être bien justement ça que je n'arrive pas à avaler. Qui sait, la nature humaine est si complexe.

> mardi 13 mars 2007

apologie d'une journée de merde

J'achève ce soir une journée qui a d'emblée mal commencé. Alors que je pouvais faire ma première vraie nuit, et grasse mat' de surcroît, depuis plusieurs jours, ne voilà pas qu'un magnifique "ding dong" vient m'extirper d'un doux sommeil à 8h30. Gros coup de stress, trop de mal à m'habiller car trop speed et trop la tête dans le cul, puis finalement j'ouvre, et voilà l'extraordinaire livraison qui m'attendait: les pages jaunes. Et pas les miennes en plus, celles des voisins... Ils pouvaient pas lire l'étiquette sur la sonnette ces connards? Bref, je me recouche un peu dégoûtée, mais rien de grave. Puis quelques minutes passent avant que le chat se mettent à nous gratifier de ses miaulements frénésiques... Au départ, je lui dit de la fermer, mais je bronche pas plus que ça; puis je me souviens que souvent, quand il émet ce genre de cris là, c'est qu'il va pas dans sa litière pour une raison ou pour une autre, et qu'il risque de pisser à droite ou à gauche. Je me lève donc pour voir, puis quand je le trouve enfin, je sens qu'il est mouillé, et que ça pue bien la pisse... RRRRRRRRRRRRRRRR je me fous en rogne, puis je l'enferme dans sa litière pendant une heure histoire de lui faire profiter aussi de sa marchandise.

J'arrive en cours cette après midi avec l'esprit léger malgré ces mésaventures matinales. De plus, le cours traite des logiciels libres, ce qui ne manque pas de m'intéresser. Mais c'est ce jour-ci que les adorables imbéciles de ma promo ont décidé de frapper à nouveau après une année encore acceptable niveau silence en classe, rendant le cours à la fois insupportable et innaudible (pour le peu qui pouvait être dit dans tout ce brouhaha). J'avais choisi ma journée pour mettre ma casquette de militaire: le jour où j'aurais voulu plomber tous ces branleurs. Puis, en rentrant, je me tape deux trains à laisser passer avant de pouvoir entrer dans un wagon pour villejuif...

Je tiens à ajouter que cette journée enchanteresse m'est tombée dessus après trois semaines de boulot intensif sur un dossier pour la fac, un week end passé à picoler avec des potes et mon frère à nantes et à dormir à peine 4h par nuit, le retour en 4h de voiture, arrivée à Paris 17h, départ 17h45 pour le boulot jusqu'à minuit et demi, puis le lundi avec deux service avec coupure de 3h.... Bref le bonheur.

Rien de grave, mais de quoi foutre en rogne et voir la vie en noir malgré les journées ensoleillées et estivales que nous offre ce mois de mars. Vive la vie dans la capitale...

> mercredi 28 février 2007

du pigeon

Je vais ici vous conter ma dernière mésaventure, que je pense doté d'un bon potentiel de divertissement...

Tout a commencé il y a trois semaines, alors que je me trouvais chez Serena avec Raphaël, avant de sortir au caveau de la huchette. Une petite bouffe entre potes toute légère et sympa. C'est là, dans ce contexte pourtant amical qu'on commencé mes soucis; Serena, qui déménage à la fin du mois car son propriétaire à vendu l'appartement en urgence, me demande si je connais quelqu'un à Lyon (ville où elle déménage) chez qui elle pourrait entreposer quelques bagages, le temps de s'installer. Il faut savoir qu'elle ne débute son stage que le 14 mai à Lyon, et qu'entre temps, elle retroune chez ses parents en Toscane. Je lui réponds que la seule personne que je connais sur Lyon est mon ami Stéphane, et que je peux lui demander, mais que je ne lui promets rien. Quelques jours plus tard, j'ai le consentement de mon ami, et j'en informe Serena, à qui je communique le numéro de portable de Stéphane, afin qu'elle s'arrange directement avec lui. Ne voulant pas le prendre de court, je l'apelle une première fois pour arranger les premiers détails. Je n'étais pas consciente que ce n'était que le premier appel parmi une kyrielle d'autres, qui finiraient par sérieusement me prendre la tête.

Quelques jours plus tard arrive le deuxième élément perturbateur: Serena, après maintes mises en bouche, me demande si je peux l'aider à déménager. Jusqu'à là, tout va bien. Mais le problème c'est qu'elle veut déménager par le train, une location de voiture lui revenant à trop cher, étant donné qu'elle a claqué toutes ses économies dans un aller-retour en Argentine... Bref, on reste zen, on serre les fesse, et comme une conne, on accepte. J'ai toujours été une bonne pomme pour mes amis, mais j'avoue que là, je me suis bien faite enculer. Bref, j'organise tout avec Stephane, jonglant entre l'emploi du temps de chacun (entre l'une qui travail jusqu'à la veille de son état des lieux, avec des jours de congés le mercredi et le jeudi, et l'autre qui donne ou prend des cours à Chambéry et à Grenoble alors qu'il vit à Lyon, je vous laisse imaginer le bordel). Etant donné que nous devons repartir le matin à 6h avec le train, je demande à Steph si Serena peut dormir chez lui (qui habite près de la gare) afin de ne pas avoir de mauvaises surprises, ce qui, bien entendu, ne pose pas de problème... Au final, nous plannifions de partir le lundi soir pour revenir le mardi matin, assez tôt pour que Serena puisse se rendre au travail sans retard. On en a chié, on a beaucoup passé de temps à se prendre la tête, à recommencer à zéro et à téléphoner, mais on y est arrivé.

Eh bien non! Voilà la cerise sur le gâteau: Serena m'apelle quelques jours à peine avant que nous soyions supposées partir, pour me dire qu'elle préfère me supprimer du voyage, et qu'elle préfèrerait que je l'aide à porter les sacs jusqu'à la gare, et que Steph vienne la prendre à la gare, et l'aide avec ses bagages. Si c'est pas vouloir le beurre, l'argent du beurre et le cul de la laitière, je vous demande ce que c'est? Halluciné du culot de Serena, je reste zen et j'acquiesse pour ne pas la décapiter par téléphone. J'apelle Steph, lui explique le foutage de gueule. Bien entendu, il est saoûlé: d'une, il va devoir passer la soirée avec une nana qu'il a jamais vu, et se faire chier à trimballer ses gros sacs jusqu'à chez lui, pour ensuite les voir s'enraciner chez lui pendant 2 mois et demi. De deux, il en a marre des changements constants de plans, et de se faire prendre pour un con. Résultat: il dit qu'il est ok pour entreposer les bagages chez lui, mais que pour le reste, elle se débrouille. Ce que je trouve sympa, compte tenu du fait que Serena n'a cessé de s'imposer (par mon biais, puisqu'elle ne l'a jamais appelé) et ce sans prendre de gants.

Voulant avertir Serena de mon ras-le-bol en face, fidèle à moi-même, je lui donne rendez-vous le lendemain par texto. Elle m'apelle, me demande ce qui se passe. Je lui répond que je préfèrerais lui en parler en face, mais elle insiste. Je lui donne donc un avant goût en lui annonçant que pour Steph, elle peut oublier, il veut plus s'en mêler, si ce n'est pour l'entreposage des valises. Elle se permet de dire un "super" qui laissait sous-entendre "super sympa", "qu'est-ce que je fais moi maintenant?". Froide, je me contente de passivement l'écouter chercher une solution, et je lui dis que je passerais le lendemain soir chez elle, afin de mettre tout ça à plat. Finalement, le lendemain, elle m'annonce à 14h qu'il faut que je passe avant 17h chez elle, alors qu'elle sait pertinemment que je travaille pendant l'après-midi sur un dossier avec une copine de la fac. Je lui répond que 17h c'est pas faisable, alors elle propose 18h30; même chose, pas faisable. Elle en conclu qu'on finira au téléphone, car elle ne sera pas chez elle avant 20h. Je ne répond pas, attendant de voir où j'en serais à ce moment là. Au final, 20h, c'était parfait pour moi, alors, je l'apelle et lui dis que je vais passer. Je dois avouer que je m'étais plus ou moins faite à l'idée que j'allais lui remonter les bretelles sévère.

J'arrive en bas de sa porte, et comme d'habitude, je l'apelle pour avoir les digicodes; c'est là qu'elle m'annonce qu'il y a un ami avec elle... Si elle croit que ça va lui éviter la confrontation, elle se met le doigt dans l'oeil. Je monte, et nous buvons des verres avec son ami (il n'a rien à voir là dedans, ce n'est pas à lui de payer pour les erreurs et la lâcheté de Serena). La soirée se passe bien, mais le temps avance, et je travaille le lendemain de l'autre côté de la ville à 8h30. Puis arrive un voisin du dessous. Là, j'en ai marre, je l'isole dans la salle de bain, et je lui dit calmement mais fermement ce que je pense: qu'elle a commencé par me demander un service assez colossal, qu'elle s'arrange pour que j'organise tout à mes frais, pour finir par me jetter une fois qu'elle a eu ce qu'elle veut, et que je trouve ça carrement pas éthique, pas sympa et profiteur. Je joue la carte de la morale, et lui annonce qu'il ne faut pas aller trop loin quand on demande un service: on est arrangeant (et pas l'inverse), on fait des compromis pour simplifier la vie à la personne qui rend service, et on lui demande pas 4 services dans la foulée, pour finir par les chier au nez. Elle écoute, inquiète, honteuse, ce discours que je lui tiens. Là les cours de management reviennent au galop, et je tente d'arrondir les angles pour ne pas non plus qu'elle se mette à chialer devant moi. Heureusement, elle comprend et admet aussitôt qu'elle a été trop loin, et qu'elle ne demandera pas son aide à Steph en fin de comptes. Bref, affaire réglée.

Non, non... Toujours pas. Lundi, j'ai bien porté ses foutus bagages hyper lourds jusqu'à la gare... Pour vous donner une idée: un sac de voyage normal (sans roulettes), un gros sac bleu ikéa rempli à ras-bord, et la malette de couteaux de cuisine, tout ça rien que pour moi. Evidemment, je me suis coltiné les plus lourds (sauf pour la malette qui était moins lourde que son équivalent en bagage peu encombrant). Inutile de vous dire que quand les portes du tgv en partance pour Lyon se sont fermées, j'ai eu l'impression que j'avais perdu 10 kilos tellement j'étais soulagée à l'idée que tout ça était derrière moi.

Voilà donc comment la conne de nat, toujours trop bonne pour ses amis s'est encore une fois faite prendre pour une bille. Question d'habitude, me direz-vous...

> vendredi 9 février 2007

du film d'animation

Voici une semaine maintenant que j'ai eu la bonne nouvelle: nous allons devoir réaliser un petit film d'animation pour la fin du semestre. Je vous vois déjà protester et affirmer que c'est super comme boulot, en quoi je suis d'accord, montage mis à part (le montage demande une patience qui m'est inssuportable). Mais il vous faut aussi considérer le contexte d'élaboration: la plupart des élèves de la classe n'ont jamais été mis en contact avec la production audiovisuelle, ou avec des films d'animation moins médiatisés que ceux de disney, pixar, dreamworks ou encore altmann. Ce qui veut dire qu'il ne se baseront principalement que sur les quelques projections qu'on nous a faites le jour où on nous a présenté le sujet pour faire leur film. Deuxièmement, niveau matos, ils n'ont rien, ce qui entend que nous devons réaliser le film avec des appareils photos numériques, sachant qu'il n'y a pas plus instable que ces appareils en ce qui concerne la capture de la lumière, sans compter une qualité d'image toute relative pour les modèles pour particuliers, surtout sans le flash. Pour la capture de sons, ils ont prévu des micros d'ordinateurs comme ceux que tout un chacun utilise pour parler à travers skype ou speechissimo... Ouais ouais ouais!

Autre bémol, on a pas de contrainte de sujet, ce qui peut parraître bien, mais qui en fait rend encore plus difficile la découverte de l'idée pour le scénario; on n'a qu'une minute et quatre images par secondes pour faire notre film. Là encore, ça peut parraître un avantage, mais tout comme en littérature, la synthèse se doit d'être complète et efficace tout en se contentant de l'essentiel, ce qui est bien plus difficile que d'avoir le luxe de pouvoir s'étaller pour arriver à sa conclusion. Nous voilà donc à devoir pondre en deux semaines un synopsis ou une ébauche de celui-ci dans ces conditions difficiles, et sans formation ou même initiation de quelque sorte. Personnellement, ayant fait deux ans de cinéma en option au lycée, je ne suis pas une pro, très loin de là, mais je peux me faire une idée de l'ampleur de la tâche et des galères qui peuvent nous pourrir la vie, surtout en fin de semestre, quand les profs seront noyés sous les demandes à la rescousse et que l'échéance des examens nous mettra la pression.

Je viens là de vous décrire le contenu de notre cours intitulé "approche du multimédia". Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que le multimédia est ici envisagé sous un angle très spécifique, et surtout que compte tenu de notre fillière "information et communication", je ne vois pas ce que viens faire la réalisation d'un film d'animation dans notre cursus, bien que je ne nie pas que ça soit intéressant. Bref, après réflexion, j'envisage ce travail d'un oeil plus optimiste, mais je ne perds pas de temps pour me mettre à la tâche, étant consciente de ce qui nous attend.

Dernier élément perturbateur: ayant affirmé mon oposition au fait de devoir travailler par groupe de 4, et ainsi confirmé ma tendance associale, nous nous retrouvons, Julie et moi, à devoir prouver ce qu'on a dans le ventre afin de ne pas se retrouver à devoir faire du social avec ces attardés incrédules et branleurs. Personnellement, je ne me fais aucun souci quant au succès de cette démonstration, mais je trouve tout de même la contrainte non négligeable.

Bref, voilà pour les malheurs de Sophie ;)

> vendredi 2 février 2007

enculers de prospecteurs publicitaires

J'imagine que vous avez tous été confrontés à ces saloperies de publicités qui polluent les boîtes aux lettres des particuliers. Je ne parle pas des catalogues carrefour ou autre chaîne de supermarché, mais des publicités pour les entreprises de services locales.

Je fais parti des gens qui refusent la publicité dans leur boîte aux lettres, et qui l'indiquent clairement sur la boîte. Je les refuse pour des raisons de principe (je ne suis pas fan de la publicité en général) et écologique, tout ce papier gâché pour vous présenter les promotion de l'offre de tous ces chaînes et entreprises, je trouve que c'est une perte d'argent et de ressources.

Bref, cela implique que le postier ne doit pas me gratifier de ces catalogues de publicité, et que toute publicité non adressée (c'est à dire, sur laquelle ne figure pas vos noms et adresse sur l'emballage) sont strictement interdites. Les prospecteurs qui sont payés à se balader pour gaver nos boîtes de pub locale sont les principaux concernés par l'indication sur ma boîte aux lettres. Apparemment ces cons ne savent pas lire, s'en foutent ou ignorent la loi, puisqu'il ne se gênent pas pour alègrement fourrer ma boîtte de leurs friandises empoisonnées. Je dois souligner que les agences immobilières sont les plus hargneuse en matière de publicité locale, ainsi que les chaînes de restauration, comme pizza hut. Au départ, ça ne me dérangeait qu'un peu de retrouver de la publicité dans ma boîte. Mais j'ai pu constater que c'était régulier, et ça a commencé à me titiller, jusqu'à ce qu'un jour je vois ces salops de prospecteurs silloner ma rue, alors que je rentrais des courses. Je les spotais, prête à bondir sur le malheureux qui aurait l'idée de glisser une feuille dans la mienne. Heureusement pour eux, personne ne s'y est risqué, mais quand je suis redescendue pour prendre le courrier, j'ai trouvé 3 différentes pubs d'agences immobilières. Là c'était la goutte d'eau, j'ai écris un texte peu engageant destiné aux prospecteurs, illustré des logos des agences immobilières, et bizarrement, les prospectus se sont faits plus rares. Cependant, petit à petit, ils ont dû s'habituer au mot, et j'ai de nouveau retrouvé un prospectus d'agence immobilière.

Je me trouve du fait devant un dilemme: dois-je collectionner pendant quelques semaines les prospectus de cette agence dissidente, et finir pas me pointer dans leur agence (devant laquelle je passe tous les jours ou presque) et rentrer pour leur rendre leur "biens" et spécifier que leur action est illégale (dans le cas où la pub est refusée dans la boîte, selon le droit d'opposition) et qu'elle est de surcroît à la fois emmerdante et intrusive, sans ommettre de leur communiquer mon nom et adresse pour qu'ils sachent qu'il est inutile de récidiver. Ou dois-je afficher un nouveau mot, plus agressif? En fait, radicalement plus agressif, et ainsi, bien plus percutant? J'hésite. Remarquez, qui m'empêche de faire les deux? :) Pourquoi se priver des bonnes choses?

> jeudi 1 février 2007

deux de tens' passe en caisse

J'ai été sujette l'autre jour à une de ces subites envies qui vous obsèdent jusqu'à ce que vous y cédiez: une envie de café et de cake. Le problème c'est que je n'avais pas la motivation pour faire une virée au jardin du luxembourt pour prendre mon mocaccino et mon muffin chocolat blanc, myrtilles ou belle hélène au colombus café. Je suis donc descendu au petit supermarché du coin pour prendre un bon vieux "maman gâteau alsa" ou équivalent, un cappuccino et une bombe de chantilly plastique. Me voilà à la caisse, en pleine après midi de semaine, donc à priori pas trop bondées. Une fois mon tour arrivé, la caissière me damande si je compte payer par carte. Je répond que les espèces feront l'affaire pour mes 3 articles. Elle me faire remarquer que cette caisse est réservée au règlement par chèque ou carte bancaire. GGGGRRRRRR. Sourire de bienveillance, je me tire, je vais à une autre caisse en faisant bien attention de tomber sur un soeur jumelle aussi sélective. Puis au moment où je me décide pour l'un ou pour l'autre, une nouvelle caisse est ouverte par une des vétérantes du magasin. J'y file, seulement précédée d'un gars avec deux packs d'eau.

Il n'y avait qu'un seul élément qui m'avait échappé: derrière la fine vétérante se cachait une grosse bleue. Premier jour de caisse d'une grosse mama black, je vous laisse imaginer le tableau. Sans compter la compréhensible hésitation de cette caissière, je remarque des petites conneries qu'une autre plus expérimentée ne ferait pas: le gars avec ces deux packs identiques; elle passe le premier pack avec le code barre puis le second de la même manière. Pourquoi se faire chier à soulever et pivoter le lourd pack d'eau alors qu'il lui suffit d'appuyer sur la touche 2. Puis vient mon tour. Elle passe les articles, me demande les 6,29� que je lui dois. Je lui donne 6,50�/ Comme la gourde qu'elle est, au lieu de taper le montant de la somme que je lui ai donnée, elle tape le montant à payer. Résultat, il y a marqué " à rendre" 0,00�, la caisse s'ouvre et elle la referme immédiatement. C'est seulement après, quand elle se rend compte qu'elle a oublié de rentrer la tune dans la caisse, qu'elle s'apperçoit qu'elle a aussi mal gérée l'affaire et qu'elle me dois 21 centîmes. Confuse, mais pas stressée, elle me dis qu'elle va vite passer le client suivant et me rendra la monnaie après. Sourire complaisant numéro 2 et sang qui boue un peu plus.

Je sais ce que vous allez vous dire: pourquoi se faire chier à attendre 20 pauvres centîmes pendant 5 minutes? Parce que c'est le début de la richesse, et que j'ai déjà payé suffisamment cher comme ça pour 3 articles pour pas laisser une pourboire, surtout avec une gussonne pareille.

Mais ce n'est pas fini dans les conneries. Un fillet d'oignons ne passe pas avec le code barre. N'importe quelle personne qui a mis les pied plus de trois fois dans un supermarché sait qu'un code barre qui ne passe pas au laser est à taper manuellement. Déjà elle met trois plombes à se dire qu'en effet, elle peut le taper, puis une fois qu'elle a bien pris son temps pour taper la dizaine de chiffres (quand même!) du code, elle tape sur une mauvaise touche qui annule tout. GGGGGGGGGGGGGGGGRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR. Le sourire complaisant commence à s'effacer pour laisser place à l'agaçement croissant et à la consternation face à une telle stupidité.

Bref, elle met encore trois nouvelles plombes pour se décider à avouer son erreur (et encore, elle a pas avoué les autres) à une caissière expérimentée qui s'occupait non loin de là. Celle-ci, n'ayant pas bien saisi les propos de mama deux de tens', part en rayon pour voir le prix. Puis une fois de retour et plus proche, elle comprend le problème de mama. Elle lui explique qu'elle peut entrer le code barre manuellement.

Moi je me dis à ce moment là une chose: maintenant qu'elle a vadrouillé pour chercher le prix de l'article, pourquoi ne pas éviter de nous faire perdre encore plus de temps et entrer directement le prix? Non, la caissière vétérante tient à montrer à l'atrophié des neurones comment taper le code barre....

Enfin, l'autre gars va pour payer, quand il sort les coupons de réduction. GGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR Là, je me suis tout de suite doutée qu'elle n'avait pas idée de comment prendre en compte ces réductions. Elle continue à prendre cet air d'enfant dans l'embarras qui gigotte comme s'il avait envie de faire pipi, et fini par se décider à demander à sa collègue de devant comment les entrer dans la machine. Personnelement je savais qu'il fallait les scanner aussi, et pourtant je n'ai jamais été caissière. Bref, elle finit par entrer ces putains de coupons et pouvoir ouvrir sa caisse.

C'est à ce moment précis, où la fumée sortais de mes oreilles (il est bien connu qu'après une attente peinible, ce sont les derniers instants les plus insoutenables, quand on prend conscience que la délivrance est proche), qu'elle marmonne un truc en tripottant l'argent que je lui avait donné. Dans le doute, je dis que oui, je sais qu'elle me dois 21 centîmes. Elle recommence à marmoner, me tendant l'argent que je lui avais donné. Là, je commence à m'énerver, et je reprends l'argent, et je compte devant elle, 5 (le billet), 6 (une pièce d'un euro) et 6,50 (une pièce de cinquant centîmes, donc plus que 6,29 que je vous dois, donc, ya pas de problème!! Là elle sourit et dis, " non , je vous ai dit que je vous dois 21 centîmes". Sur le cul de l'inutilité de cette phrase, et du fait que je n'ai toujours pas ma putain de monnaie, je me dis que m'énerver pour cette écervelée, c'est vraiment un gaspi d'énergie, et que le plus tôt je me serais cassée, le mieux ça sera. Sourire complaisant numéro 3. Je fais "ahhhh", tout en pensant que s'il lui a fallut dix minutes pour calculer ça, c'est pas pour autant qu'il faut qu'elle croît qu'il m'en faut autant... Finalement, elle me rend ces putains de 21 centîmes et je peux enfin me tirer de là.

Moralité: ne jamais penser qu'une caisse où il n'y a qu'un seul client et une nouvelle caissière ira plus vite qu'une caisse où il y a 3 clients et une caissière expérimentée. Surtout si c'est fat mama 2 de tens' qui joue la newbie.... Remarque: putain, j'en aurais chié pour avoir un gâteau et un café.

le moralisateur immoral

Avez-vous déjà remarqué à quel point ce sont souvent les gens qui reprochent le plus de choses aux autres qui sont les plus gros incivils? J'ai eu ce week end l'occasion de confirmer cette tendance agaçante.

Petit état des lieux: il s'agit d'un petit carrefour banal. Une route toute droite à sens unique se voit munie d'un feu là où débouche une petite rue. Bien que la première rue soit toute droite, la plupart des véhicules prennent à droite au feu pour s'engager dans la rue attenante. Bien entendu, un passage clouté permet aux piétons de continuer tout droit. Et vous connaissez le processus, les feux d'une route et d'un passage clouté parallèles sont simultanés: quant l'un est vert, l'autre aussi. Eh bien me voilà voulant traverser la rue en toute légalité, quand une de ces voitures débouche de la rue droite pour tourner, et fait vrombir son moteur pendant que je traverse (je tiens à préciser que je marche rapidement, pas comme les piétons que Bigard décrit dans un de ses squetchs...). Je lui montre que mon feu est aussi vert que le sien, et qu'il n'a donc rien à "dire".

Là cet enfariné s'arrête, me lançant un regard hostile dans le rétroviseur. Je continue à lui montrer, un peu plus emmerdée cette fois par l'insistance d'un blaireau fier qui refuse qu'on dérange sa sainteté que la loi ne concerne pas. Le voyant figé dans son rétro, presque paralysé, mais toujours aussi hostile, je ne vois pas l'intérêt de pousser cette altercation plus avant. C'est un crétin, c'est tout, on ne peut rien pour lui.

Ce doux moment s'est achevé pour moi sur un bonus, quelques mètres plus loin, quand le gus devant moi s'est senti à l'aise, et a cherché à jouer les "charmants" des trottoirs villejuifois. L'après midi s'annonçait spirituelle...

> mercredi 29 novembre 2006

L'exode urbain

Alors que je pouvais me targuer de connaître pas mal de monde (pas mal pour quelqu'un comme moi ;) ) sur Paris, je me retrouve tout à coup relativement esseulée: tous mes amis de l'école de cuisine qui se trouvaient sur la capitale depuis leur dernier stage vont soudain me quitter. Je ne peux que les encourager dans ce sens, bien que ça ne me fasse évidemment pas plaisir, d'autant plus qu'ils partent tous relativement loin: entre Raphaël que j'imagine facilement s'expatrier aux Etats Unis et Cem qui retroune en turquie, la plus proche en fin de compte sera Serena, qui faute de rentrer en Italie, redescendrait volontiers à Lyon, fatiguée des mesaventures parisiennes, du prix de la vie et de l'infatiguable rythme des grandes villes. Ils font exactement ce que je rêve de faire depuis le deuxième mois suivant mon arrivée ici, mais je n'ai malheureusement que peu l'opportunité de le faire au minimum avant dans un an et demi... Il me faudra donc patienter dans daventage de solitude. Heureusement, j'ai d'autres amis sur Paris, mais déjà qu'il m'était difficile d'en voir régulièrement en dehors des cours, ces départs impromptus ne risquent pas de me faciliter la tâche.

Peut être pourrais-je être encore plus solitaire que je ne le suis déjà...

vortex