Ce week end nous sommes allé avec mon copain à Avignon. Cette petite ville ne manque pas de patrimoine. En deux jours, sans chômmer, nous avons tout juste fait le tour. Il faut dire en revanche que le fait que la nuit tombe à 18h ce qui n'encourage pas aux visites après cette heure, mais la visite des bars n'en est pas moins une visite, n'est-ce pas? Il faisait tellement beau et chaud que ça donnait l'impression d'être au mois de juin tout en étant hors saison. Peu de monde dans les rues et monuments, pas de queue ou d'attente pour les visites ou restos, bref, le pied. J'ai enfin vu le palais des papes où ce déroule chaque été le fameux festival d'Avignon réunissant les meilleurs créations d'art vivant. J'ai fais du théâtre pendant cinq ans, et même eus la naïveté de penser à une carrière, ce qui explique mon idolatrie vis à vis de ce lieu. Loin de moi l'idée de l'admirer pour les papes qui y ont résidé. Celà ne m'a pas empêché pour autant d'effectuer une visite fort intéressante de cet imposant édifice. Malheureusement, je n'ai pu profiter de la bouteillerie du palais, faute de temps, où ils proposent 3 dégustations plus une gratuite de vins des côtes du rhône, détaillées, guidées et expliquées pour 5,80�. Des maisons plus jolies les unes que les autres, des rues étroites et emplies de joliesses, des gens plus accueillants les uns que les autres, voilà ce qui nous attendait à Avignon. Deux choses où j'ai été déçue: tout d'abord l'accent ne s'entend que peu parmis les habitants. Deuxuièmement, Avignon se targue d'être en provence, mais il est très difficile de trouver un bistrot provençal digne de ce nom. Seuls les gastros ou semi gastros proposent des plats typiques sympas, mais ça sale immédiatement la note.

Pour l'anecdote nous avons vu le fameux pont d'Avignon, qui est effectivement détruit de plus de la moitié. Plutôt simple mais non dénué de charme, il est dû à un jeune berger illuminé par la parole de dieu qui lui dicta d'aller construire un pont contre les tumultueuses eaux du Rhône. Bénezet (Benoît en patoi) descendit donc des montagnes de son Ardèche natale pour aller motiver les riverains avignonnais pour la construction du pont. Faute de crédibilité, il souleva un bloc de pierre qui fut le premier de l'édifice, aidé par la force de dieux. Il récolta les fonds nécessaires pour garantir la construction du pont et lui donna son nom avant d'y trouver sa sépulture dans la chapelle st Bénezet. Concernant la chanson, elle serait issue des guinguettes qui se tenaient sur l'île que traversait jadis le pont, où l'on dansait SOUS le pont et non SUR. Mais qu'importe, du moment que la chanson est entraînante.

Je conseille à tous d'y faire un tour car en deux jours nous ne nous sommes pas ennuyé une seconde. Nous avons été dans un resto très concept appelé 'Art et gourmet" qui se situe sur la place de la principale, non loin de la place de l'horloge, où la nouriture est bonne, copieuse et raffinée, le service impic' et le décor sympa (gros fauteils en velours, canapés colorés de rouge, jaune ou rose, chaises design en velours immitant des damiers, chaises en fer forger étonnantes, tables peintes et tableaux modernes. Bref, une échappée colorée à la découverte de mets étonnants. Nous avons aussi déjeuné au café cid sur la place de l'horloge, café à première vue très froid et trop moderne, mais où les serveurs sont à la fois beaux, efficaces et très gentils et où la carte est originale et la nourriture d'une qualité étonnante vu le style du lieu (sauf les plats chauds de type lasagnes et pizza qui n'ont pas l'air tip top).

Ville sobre et rayonnante, Avignon est un havre de paix.