> mardi 23 mai 2006

le pervers salace

Je suis sûre qu'un nombre respectable de jeunes femmes connaissent la sensation d'un sale crétin répugnant qui, vous ayant déjà honorée d'un regard plus que pénetrant (si vous voyez ce que je veux dire) et considérablement long, rajoute de surcroît, se croyant dans un film de Virginie Despentes peut être, sa sale langue baveuse et frétillante, qu'il se met à passer convulsivement autour de ses lèvres (les convulsions provoquées par son ruth méprisable). Figurez-vous donc ce tabeau, au beau milieu d'un bus blindé, cet énergumène obsédé, qui deux minutes avant faisait preuve de galanterie auprès d'un vieille dame pour finir par reluquer une jeune femme et lui faire ses hommage de séduction à l'aide d'un naturel vomitif.

Cet épisode s'est produit il y a des mois de ça, dans le pc 3 (eh oui, celui du nord de paris, ça n'étonnera personne, tout le monde sait que le nord de paris c'est comme la camargue en côte d'azur, c'est la crème des crèmes) alors que je rejoignais mon copain à la sortie de son travail. S'il me prend tout à coup l'envie de vous la conter, c'est que je suis retombée sur lui, mais cette fois à quelques pas de chez moi, près de la porte de clignancourt, rassurant me direz-vous, de tomber sur un connard pareil dans un endroit si bien fréquenté.

Bref, il ne m'a pas reconnue, normal, mais moi si, à son air salace, sa nonchalence naturelle et sa vulgarité sans gêne. Le voilà, le cowboy fringuant, se déhanchant dans son jean comme josé garcia dans la vérité si je ment (mais en pire), ruminant son chewing gum la bouche alègrement ouverte, et jettant des regards à la fois arrogants et vicelards sur tout ce qui se trouve autour de lui. Il faut savoir qu'il n'y a rien à voir sur cette route, longée par le chemin de fer de la petite ceinture, et par un rideau de fer d'immeubles industriels. Mais apparemment, il se sentait l'envie de se donner des airs auprès des crottes de chien et des mauvaises herbes (vous me direz, chacun a le public qu'il mérite). Bref, il n'a rien fait cette fois là, de toute façon, je me dis heureusement étant donnée mon agressivité du moment, j'aurais été capable de l'envoyer encore plus chier que la dernière fois (je lui avais alègrement fait un doigt, puis il n'avait rien trouvé d'autre à dire que: bah, faut pas le prendre mal...) voire même lui coller mon genoux dans les couilles pour lui remettre les hormones en place.

chute mortelle

Je vais vous conter une petite histoire: Imaginez vous une jeune femme fatiguée par ses révisions, qui prend une petite pause utile pour faire quelques courses. Elle arpente le trotoire, l'air seraine: le soleil brille, il fait bon, un doux courant d'air danse entre les passants, et les gens sont souriants. Les premières feuilles du printemps sont desormais bien installées pour l'été, et aucun claxon ne vient perturber cette sérénité. Alors qu'elle retourne chez elle, les mains chargées de courses, voici qu'un groupe d'oiseaux vole haut, entre les dernières fenêtres des immeubles, quand tout à coup, bam!

Ne voilà pas qu'un petit oiseau, tout mignon comme on les aime, vient stopper sa course bruyemment sur une de ces fenêtres, et atterrir quinze mètres plus bas, agonisant, à quelques pas de la jeune femme. Bouleversée par cette scène, si rare me direz-vous, elle se trouve desarmée devant l'oiseau convulsif sur le trotoire.

Je vous jure que c'est digne d'un remake parodique d'Amelie Poulain. Comment est-ce que ce genre de choses m'arrivent? Croyez moi ou pas, j'étais réellement attristé par cet évènement, aussi comique qu'il puisse parraître d'un point de vue extérieur, sachant qu'un oiseau qui finit dans une fenêtre, ça peut être marrant, à condition qu'il n'y ai pas de mal, mais ce ne fut pas le cas là. Bref, ça m'a donné une occasion de voir comme les gens à Paris peuvent en avoir rien à foutre. Pas une personne n'a tilté pourquoi je m'étais arrêtée et courbée. Ils ont dû me prendre pour une des nombreuses lunatiques qu'il y a dans la capitale...

vortex