Eh oui, décidement j'ai passé le plus clair de mon mois à prendre des vacances, ça explique ma très maigre production. J'ai le plaisir de vous annoncer qu'elles se sont bien passées. Au programme: des bières au smoking dog, une conversation improvisée avec des anglais,la visite du parc de Lacroix Laval, un pick nick sous l'orage sur les quais de st georges et le mariage du frère de mon copain dans la joie, la bonne humeur et la décontaction.

Bel éventail pour une simple semaine, non? Sans rentrer dans les détails pour chacun de ces évènements, j'approfondirai les plus significatifs ou les plus délirants: tout d'abbord le pick nick. Un bon retour aux sources comme on les aime, inspiré par un déjeuner improvisé avec Emilie lors de mon passage à Rennes. Il faut savoir que je séjournais chez Stephane, un très bon amis que j'ai connu dans l'enfer de mon premier job d'été à lyon dans une des brasseries de mr Paul, Paul Bocuse plus officiellement. Cette mauvaise expérience nous a lié très fortement, très rapidement. Non non, pas de conclusions hâtives, nous ne sommes "que" des amis... ;)

Bref, dans un élan de fantaisie, et motivés, comme à notre habitude par une faim gargantuesque, nous voilà partis au super u pour le ravitaillement en mangeailles: saucisson, Brillat-Savarin, Saint Marcellins, pain viennois, baguette tradition, salades toutes faites (c'est pas mon élément préféré ça...), melon, et gâteaux pour le dessert. Enfin, n'oublions pas le plus important, le rois des festins qui sublime l'arôme des produits de terroir français: le vin rouge. En revanche, étant en panne de tire bouchon et ayant la flemme de retourner chez steph pour en récupérer un, nous avons opté pour le pisseux ouvrable avec languette (c'est comme un flambi mais en beaucoup mieux :D ).

Munis de cette riche cargaison, nous voilà en route pour les quais de st georges. A peine posés, ne voilà pas qu'un autre orage (il y en a eu à la pelle les premiers jours de mon séjour) qui se profile. Pas farouches, nous nous installons sans nous en soucier. Quelle idée merveilleuse nous avons eut là: nous avons au départ bénéficiés d'un coucher de soleil mi melon mi cailloux, étant donné l'arrivée progressive des nuages chargés; puis d'une petite pluie d'été fort agréable et enfin du bon vieil orage, surtout dans ces régions où ils ne sont pas timides. Bref, on doit être les seuls demeurés a avoir picknické sous la flotte, mais ce côté dément me plait bien plus que le traditionnel pick nick sous l'azur. Si ça peut vous rassurer, nous n'étions pas si infortunés que ça, puisque de gros platanes ou erables (j'arrive jamais à les distinguer) nous protégeaient du plus gros, de sorte que seules quelques gouttes nous éffleuraient et nous rafraîchissaient par la même occasion. Un régal en deux mots.

Pour ce qui est des soirées, elles furent calmes en comparaison aux folles nuits passées à faire la tournée des bars gays de lyon accompagnée de mon duo préféré: le mélancolique stéphane et l'indomptable Dan. Non, cette fois, nous avons été sages, sachant que steph revenait de sa tournée d'exams qui l'avait bien fatigué, et que je n'étais pas vraiment d'humeur à me cloîtrer dans une boîte de nuit gay (sachant que je ne mets jamais les pieds dans des boîtes hétéros). Une soirée au café jazz, adossés à la terrasse de l'opéra, observant les passants et les brèves anecdotes que l'on peut déduire de leur comportement. Un verre au Down Under qui était vide pour finir peuplé en fin de soirée par des lycéens quelques peu stéréotypés; ajoutons qu'ils diffusaient mtv pour notre plus grand bonheur. Mais ma tête était encore toute emplie de jazz, donc rien de dramatique. Autre soirée un peu plus mouvementée passée à Gerland dans le bar où bosse Dan, à se faire payer toutes sortes de boissons, de la bière à la vodka pomme, sans compter le banquet de la soirée privée qu'ils organisaient dont nous avons pu bénéficier par un généreux échantillon, et le repas du personnel et des fidèles auquel nous avons été conviés sans complexes. Bref, innondés de générosité et de bonne humeur, la soirée s'est peu à peu restreinte à quelques personnes discutant sous le toit étoilé. Encore une soirée passée à rencontrer des personnes que l'on ne reverra sans doute jamais, mais avec qui l'on partage tout de même une bonne soirée et donc un bon souvenir.

Enfin, je vais tout de même évoquer ce mariage, qui fût quelque peu hors du commun pour le loisir de tous. D'abord, la situation: la maison familiale dans un village alentour de lyon est redécorée pour l'occasion avec l'aide des fourmis ouvrières rassemblées au gré du vent et des volontés; des mariés très calmes, voir un peu trop selon le jugement de certains, un père convulsif que seule une petite jungle d'aphex twin aurait pu illustrer à merveille, et chef d'orchestre des préparatifs, une mère calme à peu agitée et qui reste avant tout une mère de famille, c'est à dire qu'elle nourrit les ouvrières et les mariés, qu'elle repasse les tenues de chacun, et s'inquiète du transport de tous.

17h, le rififi commence: la mariée nerveuse de ne pas faire pouffiasse (je cite) avec sa coiffure et à la limite d'oublier ses chaussures pour se rendre à la noce commence un peu à stresser. Le marié est toujours zen, et le fait de voir sa promise avant la noce ne le fait pas frémir, ici, on s'en fout, pas de superstition, pas d'église et pas de robe blanche et de bouquet jetté. C'est l'improvisation, apparemment fidèle à la famille, et le fantaisie ,elle davantage attribuable à la mariée qui respire l'enfance charmante qui demeure en nous les adultes.

La robe: petite robe en tissu stretch à pois plus ou moins grands de couleurs vives sur fond blanc (très flower power) portée au dessus d'une sorte de tutu bleu turquoise. Les chaussures, je vous avouerais que j'ai pas fait attention, mais j'imagine qu'elle devait être aussi imaginatives que la robe. Un vrai ravissement pour qui est écoeuré des traditionnels blancs crème et noir et blanc à perles. Le bouquet: un bouquet de carottes du marché tenu par les feuilles. Le costume: costard avec chemise orange vif ouverte au col sans cravate, porté avec les basquets américaines à la mode de cette année, noir et blanches.

Un univers fantaisiste et chaleureux donc pour ce mariage sans prétentions. Le maître de cérémonie: l'adjoint au maire et père du marié, donc une émotion vive et un mariage civil arrangé pour l'occasion: un discours introducteur de mr l'adjoint, suivi de l'intervention émue et fort amusante de la mère de la mariée énumérant les bêtises d'enfance de la mariée. Une pluie de rire. Puis vient le tour du marié qui lui aussi subit l'agréable humiliation des souvenirs touchants prononcés par un père soigneux de ne pas sauter une seule ligne du discours appris par coeur pendant la nuit. Enfin, le mariage civil traditionnel, le concentement dédramatisé par la marié qui clame un joyeux "bah oui!" quand on lui demande si elle accepte son bien aimé, le bisou, les signatures et le livret de famille, le chapelet de bises et enfin, la soirée.

A l'arrivée à la maison, malgré tout le travail fourni, la maison était réellement resplendissante, et les scouts engagés pour l'occasions habillés de noir et blanc ne manquaient pas de donner un peu de sérieux à cette soirée, puisqu'ils ont effectué un travail tip top jusqu'au lendemain matin. La découverte pour moi de la famille de mon copain, qui était une source de léger stress, s'est finalement plutôt bien déroulée, bien que je n'ai pas parlé à grand monde en fin de compte. J'imagine qu'ils sont déjà pas mal au courant de qui je suis, et que c'était au moins l'occasion de mettre un visage sur un nom ou un statut. Bref, pas de drame.

En revanche, le match france brésil a quelque peut dérangé le déroulement de la soirée, du moins pour ceux qui n'aiment pas le foot, puisque les résultats étaient scandés à droite à gauche, après l'appel curieux du père du marié qui est un grand fan de foot. Personnellement, je trouve ça relativement déplacé de s'enquérir de l'avancement du match quand on se trouve à un mariage, mais bon, apparemment ça n'a pas choqué grand monde. Je vous renvois à ce sujet sur le blog de marsu (voir le lien sumar's blog) où le dernier billet exprime bien ce que je pense aussi du foot et de l'adhérence massive qu'il sucite.

Pour conclure ce long poste, je dirais que pour une fois les vacances ne furent ni ennuyeuses, ni ratées et que c'est la première fois depuis longtemps que je suis un peu bronzée pour l'été ;).