> dimanche 23 avril 2006

Quelques petites explications historiques

Il y a parfois des pratiques dans nos cultures qu'on ne sait ou ne cherche pas à expliquer, elles sont là, c'est tout. Il est ceci dit amusant, lorsque l'occasion se présente, de voir les origines de nos manies les banales et codées, ou tout simplement l'origine d'une dénomination, comme par exemple cet extrait de l'ouvrage Les puces ont cent ans de Jean Bedel:

Savez-vous que le mot clochard a lui-même une origine imagée : il évoque ces simulateurs de la Cour des Miracles qui claudiquaient soutenus par deux béquilles, et dont le corps se balançait comme un battant de cloche entre ses supports.

Vous devez vous demander ce qui me passionne tant dans un bouquin qui explique l'origine des marchés aux puces. Eh bien la réponse est plus que simple: je fais actuellement un dossier de psycho sociologie sur le groupe social que représente les brocanteurs du marché au puce de st ouen. Je m'amuse toutefois plus que prévu, puisque je ne cesse de tomber sur des passage assez sympathiques.

Bref, pour ce qui est des autres explications, elles me viennent de Marsu (cf les liens):

Connaissez-vous l'orgine du claquement des verres lorsqu'on trinque? Et oui, je vous imagine déjà, ouvrant grand vos yeux, les sourcils relevés avec un sourire à la fois amusé et bête sur le visage, vous disant, "c'est vrai ça, pourquoi?". Vous allez rire, c'est en fait très concret au départ: on dit que c'était une façon de s'assurer que la/les peresonne(s) avec qui l'on boit ne nous a/ont pas empoisonné. Ainsi, en cognant les verres, du liquide du verre de l'un passe dans celui de l'autre et vice versa; de ce fait, si l'un refuse de boire, l'autre sait qu'il y a danger, et si toutefois l'empoisonneur boit, il sera aussi touché par sont essence destructrice. Il est vrai que cette méthode n'est pas à cent pour cent sûre (les kamikazes ne sont pas nés à la seconde gueurre mondiale) mais je trouve ça assez judicieux.

Autre brin d'histoire apporté par Marsu:

Avez-vous une idée de la raison pour laquelle on se sert la main quand on se rencontre? Alors? Non, attendez je vais vous dire: il paraîtrait que l'origine de notre bonne vieille poignée de main ne serait autre qu'une façon de s'assurer que la personne que l'on a en face de soi n'est pas secrètement armée pour vous tuer derrière votre dos. Je sais, jusqu'ici vous ne comrenez rien, mais je vais vous rafraîchir la mémoire. Vous savez bien qu'au moyen âge, on cachait souvent une dague dans sa manche, que l'on faisais, à la première occasion, surgir par un élan du bras pour poignarder l'ennemi. Eh bien voilà, c'est ça, on montrait par une poignée de main que l'on n'avait pas de dague cachée dans sa manche et que donc une coopération était possible.

Sympa non? Bref, voilà, la petite minute "c'est pas sorcier" :)

Une charmante histoire qui vous rapellera sans doute quelque chose...

Ce texte est extrait du livre : Les puces ont cent ans De Jean Bedel:

{{Vers 1350, un pâtissier de la rue Chanoinesse près de Notre-Dame, avait la réputation de faire les meilleurs pâtés de Paris. Il vivait en bonne entente avec le boutiquier voisin, un habile barbier dont les clients disparaissaient parfois sans laisser d'adresse... Un soir, on entendit des cris perçants sortir de l'échoppe du barbier et l'on découvrit un écolier allemand tout sanglant qui raconta qu'au moment où il avait senti le rasoir sur sa gorge, il s'était dégagé brusquement, puis qu'il avait repoussé violemment le barbier qui, à sa grande surprise, était tombé dans une trappe ouverte sous ses pieds. Lorsque les sergents de la Prévoté arrivèrent sur les lieux, ils descendirent à la recherche du corps et découvrirent que la trappe communiquait avec la cave du pâtissier... lequel s'apprêtait à dépecer cette victime envoyée par la trappe pour en faire, comme d'habitude, de la chair à pâté. Il n'avait pas reconnu dans l'ombre le corps de son complice assommé par la chute. Il croyait avoir affaire à un vulgaire client de passage... et ça n'était pas le premier ! Les deux boutiquiers criminels furent condamnés à mort pour trafic de chair humaine, pendu en place de Grève, et leurs échoppes furent brûlées comme un lieu maudit.

L'affaire eut un retentissement considérable. Tous les prêtres qui avaient consommé les délicieux pâtés, car il est bien connu que la chair humaine est d'une délicate saveur, furent excommuniés pour anthropophagie. Il s'ensuivit une querelle théologique. Les pénitents trop gourmands furent finalement condamnés à marcher nus pieds jusqu'en Avignon pour demander grâce au Pape Clément VI, ancien docteur de l'Université de Paris, et réputé pour sa bienveillance. Partis de Notre-Dame, les pénitents qui n'étaient pas habitués à marcher pieds nus, montèrent péniblement la rue Saint-Jacques, passèrent la Montagne Saint-Geneviève et redescendirent la rue Mouffetard, cette ancienne voie romaine allant vers la barrière d'Italie. Mais épuisés et les pieds en feu, ils s'arrêtèrent au bourg Saint-Médard, où, pour survivre, ils se joignirent à une troupe de chiffonniers.}}

Dolly (groupe pop/rock français)

"je rêve donc je suis"

vortex