> jeudi 11 mai 2006

la décadence parisienne

Avez-vous déjà remarqué à quel point les parisiens craignent la pluie? Si la moindre petite gouttelette de pluie a le malheur de leur tomber dessus, c'est le drame. Je trouve ça relativement amusant quand on pense que l'élément qui nous permet d'avoir de la vie sur cette planète c'est l'eau, et que nous sommes constitués de 90% d'eau. Mais même sans ça, il est quand même pas dramatique de se prendre quelques gouttes sur les épaules; que ce soit un costard ou un gilet, aucun ne sera ruiné par quelques gouttes. Pour ce qui est du maquillage, c'est pas le drame non plus, faut pas exagérer. J'hallucine quand je vois des filles rentrer à nouveau dans le supermarché duquel elles viennent de sortir, voyant de la pluie et se trouvant donc "dans l'obligation" d'acheter un parapluie parce qu'elles ont oublié de prendre celui qui les attend à la maison!

Franchement, les pluies acides c'est pas toutes les semaines, et c'est pas pour l'humidité que ça fout sur les fringues, et l'air un peu pauvret que ça nous donne que la terre s'arrête de tourner. Que d'artificiel dans nos sociétés!

Dans le style de choses absurdes aussi que l'on trouve dans cette ville décadente, c'est les nains de jardins sur les balcons. Mais si, vous savez, c'est le concept du nain de béton. Faut bien urbaniser le concept, ya pas de raison que les espaces verts s'approprient le truc, non mais!

Bref, je ne cesserais jamais de voir du n'importe quoi en boîte ici. Vous me direz, c'est le genre de chose qui, du fait qu'elles vous font marrer, vous aident à mieux vivre cette ville.

> dimanche 7 mai 2006

Une journée déroutante

C'est toujours comme ça, pour qu'une règle soit valide, il lui faut toujours une exception pour la valider. Eh bien, le fait que Paris est une ville dur à vivre où les gens font la gueule toute la journée et ne s'occupe que de leur propre sort a été, le temps d'une journée, réduit à néant. En effet, il y a des journée comme ça où l'on se demande si notre malêtre parisien n'est pas plus psychologique et pessimiste que justifié. Bien entendu, je vous rassure, je n'ai pas changé d'avis pour une seule journée où toutes les constantes se sont inversées. Mais j'avoue que c'était fort agréable de se sentir pour quelques heures dans une société civilisée et souriante, où la communication non hostile est possible.

Finalement, il n'en faudrait que peu pour rendre cette ville un tant soit peu plus vivable: un peu de bonne volonté, une chute de stress générale et des sdf plus polis et les parisiens respireraient. Ne croyez pas qu'il s'agit d'une utopie, c'est possible, il faut que les gens se prennent moins au sérieux, qu'il perçoivent que nous somme tous, d'un certain point de vue égaux (on est tous de chair et d'os, on pète tous, on va tous aux toilettes, on pue tous des esselles, on aime tous les gens souriants et la musique etc) et que ce ne sont pas des habits qui changeront cette donne. Il faudrait aussi être un peu moins parano et penser que même un sdf est une personne et que lui non plus ne cherche pas à se faire emmerder, mais cherche tout simplement à se démerder, quitte à nous emmerder un peu. Le problème c'est que la plupart sont des associaux rancuniers et jaloux qui nous pissent tous à la raie et ont donc décidé de nous pourir la vie et de nous insulter, qu'on donne ou non.

Des exmples concrets de ce que j'ai pu expérimenter dans cette journée hors du commun: des personnes qui s'entraident pour faire sortir plus facilement une poucette d'un bus ou descendre les escaliers avec, des jeunes qui laissent la place aux vieux, des traces de galanterie, des gens qui s'observent et se sourient plutot que de se faire une tête de 5 pieds de long etc. Je vois ce que vous allez dire, c'est du détail, et à ce rythme là, tous les provinciaux seraient toujours au paradis. Mais il faut savoir que c'est dans ce genre de détails (sans compter bien sur une nature plus présente et une simplicité plus répandue) que réside la qualité de vie de la province par rapport à la vie dans les métropoles.

Bref, je me demande si cette belle journée n'est pas à double tranchant: bien qu'elle soit agréable sur le moment, les réflexions qu'elle fait fleurir n'en sont que plus amères. Pourquoi dois-je savoir que la vie tranquile est possible à Paris si je ne dois y goûter qu'une fois tous les deux ans? Je pense que j'aurais préféré ne pas savoir, et être plus heureuse dans l'ignorance, comme le personnage à la fin de Candide de Voltaire.

le regard de la lesb

Vous l'aurez sans doute compris, j'ai un penchant lesbienne qui n'est pas négligeable, bien que je n'ai jamais eu l'occasion de concrétiser avec une femme. Cela reste donc de l'ordre du fantasme. ça n'empêche que pour la première fois, j'ai eu un contact ouvert de la part d'une lesbienne, et très mignone avec ça! Voilà l'histoire: je suis sur le quai du métro, quand un couple de lesbiennes passe devant moi; la fille qui tient l'autre par les épaules, comme le font souvent les amoureux, me regarde par dessus l'épaule de sa copine (je sais que c'est pas cool pour l'autre, mais bon, je suis bien la première à regarder les autres, malgré le fait que je suis amoureuse de mon homme; ceci dit, la nuance c'est que je lui fait partager les bons plans quand il s'agit de filles, pour le plus grand plaisir de ses yeux) avec un air qui ne laisserait personne froid, surtout pas moi. Flatée, ma soirée finit avec un sourire au lèvres à l'idée de cette coquine interaction occulaire. ça me laisse l'espoir que si un jour les choses tournent mal avec mon copain (attention, pas d'amalgames, je ne dis pas pour autant que j'espère que ça tourne au vinaigre...) je pourrais peut-être enfin voir si oui ou non je suis réellement attirée par les femmes.

vortex