Décidemment, mes tentatives pour m'intéresser aux vieux films n'est pas ce qu'on pourrait appeler une réussite. On s'imagine trouver un classique digne de ce nom, une histoire d'amour digne de ce nom, et on finit par perdre 1h45 à se faire chier et à regarder combien de temps il reste. Car enfin, si on a déjà visionné la moitié, ça serait vraiment dommage de ne pas pouvoir se targuer au moins d'avoir vu ce navet en entier. Je sais, je fais tout le contraire de ce que je conseille, mais la vie est ainsi faite. De plus, c'est bien de circonstance.

Kathy est une indécise de première catégorie dans son genre : elle aime et elle méprise, tantôt elle est simple et rêveuse, tantôt elle est une orgueilleuse pouffiasse qui ne pense qu'à se parer de bijoux et de soie, bref, elle ne sait pas ce qu'elle veut ni ce qu'elle est. Fausse et vile, elle nous trimballe au gré de ces humeurs pendant ces presque deux heures qui ne nous émeuvent pas. Si Heathcliff (Laurence Olivier) se donne beaucoup de mal, il n'en reste pas moins plongé dans le cliché et les phrases toutes faites. Bien entendu, les clichés doivent se faire quelque part, mais Singing in the rain est plein de cliché, et il fait rêver, contrairement à cette soupe épaisse de sentiments préfabriqués.

Je n'ai pas lu le roman, que je suis certaine d'être de meilleure qualité que le film, mais j'ai bien peur que son unique oeuvre ne soit moindre en comparaison avec celles de sa soeur Charlotte.

Comme quoi, il ne suffit pas de se fier aux acteurs qui jouent dans un film et à sa renommée pour en juger la qualité. Un film soporifique à éviter si vous n'êtes pas de ces bons publique dont le jugement est biaisé par la voix de la majorité.