Nous nous sommes rendus mercredi soir au concert de Matmatah à la Cigale, salle de concert bien sympathique de la capitale, et je dois avouer que mon mauvais présentiment n'a pas manqué de s'avéré fondé. Je craignais de ne pas vraiment me marrer, étant donné qu'au fur et à mesure des albums, leur musique est entré dans le moule des grandes maisons de productions et a perdu la touche celtique qui en faisait une bonne part de l'originalité. Certes les textes sont toujours engagés et provocateurs, mais cette audace résistante se fait tout de même plus rare, et sans la fougue des airs breizhous et l'énergie des rythmes rock'n'roll, perd de son piquant. Bref, on regrette les jeunes du départ, simples mais efficaces. Bien que le chanteur garde un look breton avec ses cheveux longs lâchés, la ouache de la jeunesse, c'était il y a dix ans, et ce n'est plus ce qu'on trouve sur scène, malgré un public nostalgique.

Quand ils ont entamé "la ouache", le public déjà bien motivé compte tenu de la situation, est parti en folie, m'offrant une ambiance encore plus entrainante que celle que j'avais tant appréciée pendant le concert de Louise Attaque à Solidays. Une sorte de mouvement de foule mi-ola mi-pogo qui ne manquait pas d'allégresse s'est immédiatement déclanché aux premières notes de la chanson. Mais le morceau suivant n'était pas à la hauteur, et s'est malheureusement éternisé avec un solo de guitar à la Jimi Hendrix (interminable donc) qui nous a vraiment tous ramolis. Ajoutez-y la partie centrale du concert en accoustique, et vous aurez une bonne recette pour décevoir un publique prêt à bouger et à s'éclater. Dommage; c'est dans l'ordre des choses que les gens évoluent avec leur âge je suppose.